Sud de Krabi et départ de Stéphane

Nouveaux projets de voyages !

Stéphane va partir un peu plus d’un mois : d’abord à Singapour, puis en Suisse, avec une escale de deux nuits à Abu Dhabi. 

Les enfants et moi devons aussi sortir de Thaïlande pour renouveler nos visas. Je pourrais continuer à naviguer dans le coin et descendre jusqu’à Langkawi, en Malaisie, mais je n’ai pas trop envie de naviguer seule avec les enfants. Aucun d’eux n’est intéressé par la navigation ; je vais me retrouver à tout faire seule, sauf l’ancrage et les coups de main quand ils n’ont vraiment pas le choix. Et puis les nuits à être encore plus à l’affût au moindre coup de vent… le sommeil est déjà léger au mouillage.

Rester bloqués à la marina ne nous enchante guère plus, et il nous faut de toute manière sortir du pays. Ma proposition de partir en bus faire du backpacking à travers la Thaïlande et le Vietnam est acceptée avec grand plaisir ! Alors on laisse OLENA à la marina.


Krabi Boat Lagoon Marina


La marina se trouve au sud de Krabi, à plus d’une demi-heure de voiture de la ville, mais à seulement 10-15 minutes de l’aéroport ! 

Elle est un peu perdue parmi les mangroves, c’est très calme, il n’y a pas grand-chose aux alentours. Il y a une piscine, quelques cabines qui font office de chambre d’hôtel et un petit resto où Garn, la souriante tenancière locale, prépare de petits mets délicieux et pas chers.

Il y a une grande place de carénage avec une grosse grue, mais pas grand monde qui y travaille, ni d’entreprises autour. Quelques bateaux y sont stockés hors eau. On se renseigne, ils pensent qu’on serait trop large pour sortir de l’eau là-bas, mais ils ont déjà sorti un bateau avec une coque similaire à la nôtre à marée haute.

Nous couvrons OLENA de toiles d’ombrage. Il fera un peu moins chaud à bord et ça protégera un peu le bateau. On peut faire ce qu’on veut : un bateau inhabité vieillit très vite, même à la marina.

En plus, c’est plein de singes dans les alentours : des macaques, une espèce sans-gêne et pas si sympa. Ils ont l’habitude de se balader sur les bateaux, de toucher à tout et de sauter partout. En début de dock (tout près de la terre), on a beaucoup plus de chances de les avoir à bord. On espère que les toiles d’ombrage les décourageront un peu de sauter partout sur le nôtre.


Départ de Stéphane & visite qui tombe à l’eau


Nous louons une voiture et partons en famille déposer Stéphane à l’aéroport. Ça fait bizarre de le voir partir : sept ans et demi qu’on est toujours ensemble.

Vu qu’on a la voiture jusqu’au lendemain midi, autant en profiter. On commence par un peu de shopping ; l’ambiance est légère et on passe en mode fou-fou. Cyliane teste des casques de moto – ai-je déjà dit qu’elle adore faire de la moto? Timeo essaie des gros pistolets à eau ; les magasins en sont remplis car c’est bientôt Songkran, le Nouvel An thaïlandais, une fête où l’on s’asperge d’eau pendant trois jours.

Au moment de ressortir du centre commercial, il pleut des cordes ! Du coup, notre escapade à Ao Nang pour voir le rassemblement de motos tombe à l’eau. On n’a pas envie de conduire une heure et demie aller-retour pour regarder des motos sous la pluie.


Plantation de caoutchouc

Entre l’aéroport et la marina, nous traversons une petite ville qui abrite une grosse pagode. Comme on a encore la voiture pour quelques heures, je décide d’aller la visiter seule – les enfants n’étant pas intéressés par un énième temple.

Je prends une autre route pour m’y rendre, un petit détour pour passer par ailleurs. La région est connue pour la récolte de caoutchouc ; on voit des plantations d’hévéas un peu partout. Les arbres sont plantés en rangs bien alignés, ça donne une forêt très ordonnée. On reconnaît facilement « l’arbre à caoutchouc » aux petits bols accrochés le long des troncs pour recueillir le latex.

Je passe aussi par une route bordée, d’un côté, d’une plantation de caoutchouc et, de l’autre, de palmiers à huile.


Source d’eau chaude


Je trouve à me garer pas trop loin de la pagode. Sur le chemin qui mène au temple, il y a une source d’eau chaude. Deux locaux y sont déjà, en train de papoter. Je m’approche ; ils me sourient, je suis la bienvenue.

L’eau est bouillante, il me faut du temps pour pouvoir y tremper les pieds. Le monsieur me montre comment il s’habitue petit à petit à s’immerger. Au moment de mon départ, il se couche carrément dans l’eau. Malgré qu’on soit juste en contrebas de la grande route, l’endroit est agréable. Nous sommes au bord d’une rivière, gardée de chaque côté par deux grosses statues de cobras dressées sur des piliers.


Grosse pagode et temple


La pagode a onze étages ; elle est haute et se voit de loin. Il me semble que onze, c’est le maximum pour les pagodes, qui ont toujours un nombre impair d’étages ou de toits.

Autour d’elle, il y a un grand nombre de statues, une grande mare avec des poissons rouges traversée par des ponts. Il y a une plus petite pagode à neuf toits. Ça doit être un temple chinois : il y a de beaux dragons un peu partout. Il y a une statue de Lady Buddha, puis un peu plus loin plein de statues dorées de moines bouddhistes, parfois un peu marrantes.


L’antenne de la radio HF tombe

Nous avons de gros orages avec parfois de bons coups de vent. Tout était OK tant que Stéphane était à bord, mais deux jours après son départ, voilà qu’après le passage d’un orage violent, Timeo retrouve notre longue antenne SSB (pour la radio haute fréquence, qui sert aux communications longue distance) pliée, avec le bout dans l’eau. Il va sans dire que pendant cet orage, j’étais bien heureuse d’avoir OLENA à la marina et pas d’être seule avec les enfants au mouillage quelque part.

C’est le tube en plastique qui maintient l’antenne qui a cassé. Le plastique a certainement été fragilisé par le soleil. À présent, il faut débrancher l’antenne pour pouvoir la sortir de là et la fixer quelque part en sécurité.

Heureusement, Stéphane est joignable et, par appel vidéo, il peut me guider pour la débrancher.


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