Temple de Borobudur


Notre Grab (taxi de l’application du même nom) est à l’heure et comme nous l’avons commandé plus qu’assez tôt, nous évitons les embouteillages et arrivons avant l’ouverture du temple.

Une fois ouvert, nous nous promenons dans le jardin et faisons le tour du temple en attendant notre heure pour aller retrouver le guide pour monter sur le temple. Il y a très peu de monde, les jardins sont presque vides, l’endroit est magnifiquement calme.

 

Visite du temple

Tous les gens qui ont pris les billets pour la visite du temple à la première heure comme nous sont assemblés. On nous remet des savates spéciales avec semelle en caoutchouc. Depuis les années et le passage de millions de touristes, le sol a perdu de la hauteur et s’il perd plus qu’un certain pourcentage, ils ne seront plus un site de l’UNESCO. Ils nous font donc porter ces chaussures, que nous garderons après notre visite, espérant protéger un peu le sol. En plus de ça, ils ont limité les visites sur le temple à 8 cessions par jour de maximum 150 personnes, ce qui est peu pour les jours de pointe car une grande partie doit se contenter de rester autour du temple. Malgré ça, ce ne serait toujours trop par rapport à l’usure du sol.

Nous sommes une bonne dizaine de groupes et chaque guide amène son groupe à différents endroits afin que nous ne soyons pas tous en bas des escaliers en même temps.


Le nôtre nous amène d’abord à un joli point de vue, ensuite nous nous dirigeons vers les escaliers. Nous visitons quelques galeries carrées, le guide nous montrant quelques sculptures des bas-reliefs tout en expliquant l’histoire qu’elles représentent.


Puis nous voilà enfin sur les terrasses rondes, on se promène entre les stupas sous l’œil vigilant des hommes de sécurité. C’est juste magnifique, depuis le temps que je vois des photos de cet endroit je peine à croire que je suis là ! J’ai envie de faire de milliers de photos, qui bien sûr se ressemblent toutes. L’un des stupas est ouvert et nous pouvons voir la statue de Bouddha qui est à l’intérieur.

L’heure passe très vite, nous devons quitter le temple pour laisser la place aux prochains groupes. Nous apprécions les sculptures de Bouddha et des gargouilles des terrasses carrées pendant la descente.


Nous profitons encore un peu des jardins puis nous prenons la sortie, qui nous fait serpenter parmi les plusieurs dizaines d’échoppes de souvenirs pour touristes. Comme partout, ils poussent à la vente et c’est parfois assez désagréable. Nous sommes surpris de voir beaucoup de pénis, nous ne savons pas pourquoi, mais il y a des pénis en guise d’objets divers un peu partout.


Description du temple

C’est le plus grand temple bouddhiste au monde. C’est une pyramide de base carrée de 123m de long (un chouilla plus long qu’un terrain de football). La structure se compose de plus de 1.6 million de blocs de roche volcanique coupés et assemblés sans l’utilisation de mortier.

Il y a 6 terrasses, ou galeries, carrées et 3 terrasses rondes, chaque terrasse représentant un niveau spirituel. Le public n’a pas accès à la terrasse du sommet.

Le temple est surmonté de 73 stupas (espèce de cloche), 72 logeant une statue de Bouddha se trouvent sur les dernières 3 terrasses rondes, la toute grosse au centre du temple serait vide selon certains ou logerait un Bouddha inachevé selon d’autres.

En tout il y a 504 statues de Bouddha, Sitarta, le dernier Bouddha, est représenté en animal.

Les bas-reliefs sont faits de 2672 sculptures dans la pierre de lave sur une longueur totale d’environ 5km. Certaines représentant l’histoire de Bouddha, d’autres étant de la décoration.


Une 5ème galerie couverte de bas-reliefs, qui représente la vie terrestre, est enterrée sous des murs. Certains pensent que c’est pour consolider le temple, d’autres pour cacher les informations de la vie représentés par ces bas-reliefs. Un coin de cette galerie est ouvert afin qu’on puisse voir et imaginer le reste de la galerie.

Il y a 452 gargouilles.

 

Le temple, sa découverte et ses restaurations


Le temple a été construit vers 800 et semblerait avoir duré 75 ans. Il semble avoir commencé à être abandonné vers 1'100 suite à des éruptions volcaniques et à des conflits qui ont entraîné un mouvement massif de la population de la région vers l’est de Java et Bali. Il a complètement été abandonné au 14ème siècle suite à la conversion généralisée du peuple javanais à l’Islam.

Il a été redécouvert en 1814. Le temple était enfoui sous la végétation, il a fallu abattre les arbres et creuser pour le mettre à jour. Les travaux de restauration ont duré jusqu’en 1935. De nouveaux travaux de restauration ont eu lieu de 1975 à 1982 et ça continue encore au jour d’aujourd’hui.

Il y a un petit musée où sont posé les nombreux blocs de pierres et bouts de statues dont ils n’ont pas encore trouvé l’origine. C’est un énorme puzzle qui se complique par les nombreux pillages qu’il y a eu entre sa redécouverte et le début du 20ème siècle. Le roi de Siam (Thailande) à l’occasion de sa visite en 1896 a été autorisé à ramener 8 charrettes de sculptures du temple, certaines sont encore exposées dans des musées à Bangkok.

Il y a plusieurs volcans dans les alentours du temple (l’Indonésie comptant 127 volcans). Le temple se trouve assez proche du Mont Merapi qui est le volcan le plus actif d’Indonésie. 3 autres volcans se trouvent également dans les environs. Les éruptions de de ces volcans avaient complétement enfoui le temple sous les cendres.

Encore au jour d’aujourd’hui il arrive que les volcans couvrent le temple de cendres. Quand les cendres bouchent les gargouilles, ils n’ont d’autre choix que de démonter un bout du temple pour nettoyer les terrasses et les gargouilles puis de le remonter.  L’entretien du temple est la raison pour laquelle il est fermé au public tous les lundis.