Nos visas arrivent à bout et nous avons décidé de ne pas les prolonger. Comme je l’ai déjà écrit, ces visas « longs » (de 60 jours seulement) nous coûtent cher car en plus des frais de visa, il est indispensable de passer par un agent.
Nous
faisons notre sortie à Kumai le dernier jour de validité de nos visas. Des amis
ont déjà fait leur sortie ici pour les mêmes raisons, nous profitons de leur
expérience et conseils.
A notre
entrée du pays nous n’avions pas reçu le fameux livret vert, qui apparemment
sert à la marine marchande. Mais ici, tout comme à beaucoup d’autres endroits
dans le pays, les douaniers veulent ce petit livret. Dès notre arrivée à Kumai
nous avons fait le tour des bureaux afin d’organiser ce livret pour être
certains qu’on puisse faire notre sortie en un jour ! En cas de retard,
chaque jour dépassant notre visa coûte une petite fortune.
La
douane, à pouffer de rire
Le jour de
notre sortie, dès l’ouverture des bureaux, Stéphane loue un scooter pour se
rendre à la ville à 20-30 minutes de Kumai pour visiter l’immigration et la
douane.
Ça prend un
temps fou, tout a l’air d’être compliqué. Stéphane gentiment à bout de patience
reste de marbre, car sinon ils le feraient languir encore plus longtemps.
Les
douaniers veulent visiter le bateau et demandent à Stéphane de les y emmener. A
scooter il peut prendre une personne, pas 4. Ils organisent une voiture et nous
rejoignent au ponton où j’attends avec l’annexe. Nous ne savons pas quels
détours ils ont pris, mais nous voyons l’heure avancer et la clairance est loin
d’être terminée.
Ils
viennent à bord, jettent un œil à travers le bateau, puis suivent la liste que
leurs collègues ont faite à notre entrée pour contrôler si tout est encore à
bord.
Nous avons
dû nous retenir de pouffer de rire quand l’un des douaniers me demande de lui
montrer où se trouve notre MMSI. Je commence d’abord à lui expliquer que c’est
le numéro de notre signal AIS, mais de suite je remarque que ça ne sert à rien,
la personne n’a vraiment aucune idée de ce que c’est. Je lui montre alors un
auto-collant avec notre numéro MMSI qu’on a collé vers la VHF. Voilà 3
douaniers heureux qui font la photo du fameux numéro.
Après avoir
passé un autre point le voilà qui me demande de lui montrer où se trouve notre
« call sign », qui est notre code d’appel par VHF. Pareil, je lui
montre le fameux auto-collant qu’ils ont déjà photographié, car il contient les
2 informations. A nouveau, les 3 douaniers sont tout heureux de refaire une
seconde fois la photo du même auto-collant.
Pour mieux
expliquer le comique de la situation, c’est comme si le douanier m’avait
demandé de lui montrer l’objet « numéro de téléphone », puis l’objet
« adresse mail » afin qu’il puisse les photographier.
Quand enfin
ils sont partis, Stéphane a dû visiter encore 2 autres bureaux à Kumai, écrire
une lettre d’excuse contenant l’explication pourquoi nous ne faisons pas la
sortie à l’endroit mentionné 4 mois auparavant dans nos documents d’entrée. Ça
a pris la journée entière mais c’est bon, on a pu finir notre sortie à
temps! Heureusement qu’on s’y était pris à l’avance pour notre carnet vert.