Jogjakarta, Java

 


Perdus au milieu de nul-part

Au petit matin le bus nous dépose au milieu de nul-part. Tous sont déjà partis le temps qu’on réalise qu’on doit descendre ici. Heureusement que de nos jours il existe Google Maps ! Nous faisons les plus de 5km qui nous séparent de l’hôtel à pied, d’abord parce que nous voulons déjeuner en route, ensuite parce qu’aucun taxi n’est passé par là. Par la suite nous installerons l’application GRAB, qui est l’un des concurrents d’Uber, car Uber n’est pas ou très peu utilisé dans les pays asiatiques.

 

Retour repoussé

Alors que j’essayais de réserver nos entrées aux temples lors de notre voyage, j’ai réalisé que les temples sont fermés le lundi. Pour le prix d’entrée on accède seulement aux jardins. Un coup de fil à Lina et notre report de 24 heures pour notre retour est organisé, quant à l’hôtel, aucun souci, la chambre est libre.

 

Se retrouver nez à nez avec des copains


Nous profitons de cette journée pour visiter le quartier touristique de la ville qui est assez proche de l’hôtel. Quand il se met à pleuvoir (la mousson commence à pointer le bout de son nez), nous entrons dans un marché couvert. Quelle n’est pas notre surprise de nous retrouver nez à nez avec nos copains allemands du bateau MARISOL ! Je suis un peu surprise, car j’avais suivi leur navigation jusqu’en Malaysie, tout près de Singapour. Ils ont laissé leur bateau là-bas et voyagent en avion pour visiter les choses un peu trop loin des mouillages.

 

Petit cours de Batik


Nous croisons un vieil homme sympathique qui nous raconte un peu l’histoire de sa ville. Ensuite il nous amène voir la galerie de peintures batiks de l’école de son fils. Son fils nous accueille et nous explique ce qu’est l’art traditionnel batik et comment ils peignent. C’est super intéressant et les toiles ont plein de styles différents.

Après avoir dessiné le pourtour de leur motif, ils peignent la toile de la couleur la plus claire du tableau. Ensuite ils couvrent la partie qui devra rester de cette couleur de cire. Ils recommencent l’étape en appliquant la seconde couleur la plus claire qu’ils recouvrent également de cire et ainsi de suite jusqu’à arriver au noir ou à la couleur la plus foncée. Après avoir bien lavé la toile pour enlever la cire, c’est fini. C’est vite expliqué mais quand on regarde les motifs on se rend compte que c’est un énorme travail.

Parfois des habits ou autres sont vendus comme étant batik, mais il est simple de voir si c’est un vrai ou pas. Un vrai batik n’a pas de bon ou mauvais côté, la couleur est belle et uniforme des deux côtés du tissus ou de la toile.

Nous achèterons plus tard l’outil pour « peindre » à la cire pour Elina qui aime le dessin et la peinture. Quant aux toiles, nous ne pouvons simplement pas tout acheter, comme Stéphane le dit toujours, nous n’avons pas un sous-marin. Nous essayons de nous limiter aux choses utiles. Mais l’envie y était.

 

Concerts de rue


Jogjakarta est une ville musicale. Tous les soirs il y a des concerts le long de la rue menant au palace du Sultan. Eh oui, cette région est co-dirigée par un Sultan, c’est la seule diarchie officiellement reconnue au sein du gouvernement indonésien.

Nous assistons à quelques concerts et découvrons des instruments inconnus auparavant dont un genre de xylophone fabriqué avec du bambou, dont des marteaux reliés à des cordages frappent un bout de bambou. Le son est très beau, l’ambiance super, il y a même une danseuse.

A la fin de la rue un groupe chante une chanson qui doit être très populaire, les gens chantent et dansent.



Bains du palace


Après avoir payé l’entrée nous recevons un bracelet car, après les bains principaux, la visite continue dans les ruelles de la ville.

Les bâtiments sont intéressants, il y a divers bassins, certains avec des fontaines. Dans l’un des bâtiments il y a un lit en ciment ou quelque chose de similaire avec une ouverture au-dessous dans lequel ils y faisaient un petit feu.

Une fois hors de ce complexe, un panneau nous indique ce qu’il y a à voir de chaque côté. Nous suivons la direction pour nous rendre aux canaux souterrains où le Sultan passait pour se rendre d’un endroit à un autre. Nous sommes perdus dans les ruelles, remplies de vendeurs de boissons, nourriture et bibelots pour touristes. On tourne en rond et bien marqués par nos bracelets, on se reconnait entre visiteurs, tous aussi paumés les uns que les autres. Un vieil homme passe par là et nous propose avec un autre groupe tout aussi perdu de le suivre. Nous prenons de petites ruelles qui longent des bâtiments qui furent certainement très jolis jadis mais qui aujourd’hui, manquent d’entretien. Puis nous sommes de retour à l’entrée.

On nous explique que les canaux souterrains ont été fermés en 2019 et qu’on ne sait pas quand et si ils vont réouvrir un jour. Ils n’ont pas trouvé utile de l’écrire en anglais sur les panneaux. Suivant des conseils, nous retournons vers le bâtiment et essayons de voir par les fenêtres. Le bâtiment est rond et on n’y voit pas grand-chose.


Nous retournons de l’autre côté où nous atterrissons dans la cuisine du palace et ses maisons d’habitation. Les bâtiments sont très intéressants. Ils ont fait leurs placards en mur avec des rainures dans lesquelles ils ont inséré les étagères. Pour le placard du coin, le mur est en diagonale partant du coin.

Ici aussi les lits sont cimentés avec des ouvertures au-dessous pour le chauffage. Au bout d’un bâtiment le sol est ouvert où l’eau traverse de part et d’autre du bâtiment avec des chicanes régulières pour en retenir. Et au bout de cette pièce un bout de sol est muni d’un cercle avec une ouverture que nous pensons être des toilettes. Je m’y suis assise, c’est pas très confortable. Par contre pourquoi avoir mis des chicanes pour retenir ce qui tombe des WC est la question à laquelle nous n’avons pas trouvé réponse.