Nous venons de passer 4 mois en Indonésie. C’est la première fois que nous quittons un pays avec une impression aussi mitigée.
Ce qu’on
a aimé
La nature
de ce grand pays, qui est tout autant long que l’est la traversée de
l’Atlantique, est magnifique. Il y a beaucoup de paysages superbes, tant de
choses magnifiques à visiter comme des volcans en activité, des fonds
sous-marins superbes, de la jungle, des plages de sable rose… Il y a de quoi
s’en mettre plein la vue.
Du côté des
animaux c’est riche également, entre les requins-baleines, les Orangs-Outans,
les Dragons du Komodo… On a eu tant de belles rencontres avec les
animaux !
Il y a de
magnifiques temples à visiter à Java et à Bali. La culture de ce pays est riche
et variée.
Une partie
de la population est adorable et à ma grande surprise ce sont les femmes
musulmanes qui souvent nous ont le mieux accueilli, attiré à elles pour
bavarder, échanger à propos de nos cultures. Les femmes non-voilées que nous
supposons chrétiennes, étaient souvent un peu plus timides ou en retrait. Le
pays est plus ou moins à moitié musulman et chrétien, mis à part Bali bien sûr.
Presque tous les villages des petites îles que nous avons visités avaient une
mosquée et une église, les gens des deux religions étant mélangées et l’entente
nous a parue réelle.
Le fait que
nous ne portions pas de voile n’a dérangé personne, bien sûr, nous avions les
épaules couvertes et portions des shorts longs, les filles portant souvent nos
sarongs autour de nos jambes. Souvent ces femmes ne parlaient pas un mot d’anglais
et nous, notre petit vocabulaire d’indonésien était bien insuffisant pour tenir
une conversation. Aucun problème, autant elles que nous avions Google translate
sur nos portables. Nous avons partagé beaucoup de rires, de questions et de
réponses. Et bien sûr, posé pour des milliers de photos !
Ce qu’on
a moins aimé
Le côté
négatif vient de l’humain. L’Indonésie est le pays le plus sale que nous ayons
visité, c’est tout simplement dégueulasse, désolée, mais appelons les choses
par leur vrai nom. Je ne parle pas de Bali qui est un peu à part, non, Bali
n’est pas si propre mais ce n’est pas comparable à la saleté du reste du pays.
Dégoûtant
L’Indonésie est parsemée d’îles, grandes et petites. La nourriture y est distribuée par cargo, nourriture suremballée dans du plastique comme on ne voit pas chez nous. Par contre il semble que les petites îles n’ont aucune infrastructure pour les déchets, les cargos n’ont pas l’air de les reprendre. Alors les locaux les jettent partout, de préférence en bord de mer ou dans les cours d’eau ou les canalisations, ainsi les marées ou la pluie s’occupent de faire le nettoyage. Le résultat est dégoûtant, même dans les plus grandes villes comme Ambon où on trouve des poubelles un peu partout. Du plastique et des déchets partout. Les gens consomment et laissent tout trainer, parfois à quelques pas des poubelles, les gens sont difficiles à éduquer.
Les gens
Notre avis
sur les locaux est mitigé. Comme déjà mentionné, nous avons croisé des gens
adorables, accueillants, qui souvent communiquaient avec nous malgré la
barrière de la langue.
Par contre
nous avons remarqué qu’une bonne moitié de la population était dans l’attente
de recevoir des biens ou de l’argent de notre part. Se faire traiter de nom
d’oiseau avec un doigt d’honneur car nous ne semons pas de l’argent à notre
passage nous est arrivé à plusieurs reprises, par moments régulièrement. Tout
comme le fait d’être pris pour un magasin gratuit. Ça fiche un peu le malaise.
Les
visas et la clairance
C’est l’un
des pays le plus compliqué niveau douanes/immigration que nous ayons visité.
Déjà les visas onéreux (visas « longs ») qu’on ne peut obtenir sans
agent onéreux, la journée entière à passer pour faire la clairance, à l’entrée
on a même engagé un agent, ce n’est pas très attirant.
Si nous
retournons en Indonésie, nous prendrons un visa de touriste de 30 jours,
prolongeable 1x à peu de frais. Si nous voulons rester un peu plus longtemps,
il nous faudra prendre l’avion ou le ferry pour sortir du pays, ne serait-ce
que quelques heures, pour recevoir un tampon de sortie puis un nouveau tampon
d’entrée afin de repartir à zéro. C’est aberrant, mais c’est comme ça que ça
marche. Et ce qui l’est encore plus, c’est le nombre de connaissances qui ont
fait ça et dont le vol leur a coûté moins cher que le prix du visa et de
l’agent !