Traversée Bornéo-Singapour


Nous quittons Kumai le lendemain matin, il faut bien 5 heures pour sortir de la rivière, ensuite nous faisons cap sur Singapour ! Nous naviguons 4 jours et 3 nuits sans s’arrêter. Le vent est vraiment bizarre et le courant l’est encore plus. Nous avons le courant contre nous la plupart du temps, peut-être 1-2 heures 1 à 2 fois par jour nous n’en avons pas ou un peu avec nous. Le courant n’a rien à avoir avec les marées, ce n’est pas logique. Nous apprendrons par la suite que nos amis ont fait la même expérience que nous.

Quant au vent, on en a peu et souvent il est dans le nez. Nous faisons beaucoup d’heures de moteur, c’est assez frustrant. Puis voilà qu’on a un petit vent au près, nous sommes tout content de l’utiliser. Le vent tourne petit à petit, alors que nous sommes censés faire route nord-ouest, nous voilà plein nord, puis voilà qu’on vire encore pour nous retrouver sur une route nord-est. Je décide de virer de bord et quelle ne fut pas ma surprise de voir que nous avons fait demi-tour ! Décidément quand le courant décide de nous pousser en plus du vent qui joue la girouette, ce n’est pas la classe.

Nous arrivons vers les îles indonésiennes au sud de Singapour. A nouveau il y a pas mal de pêcheurs et des filets en plus du trafic qui augmente. Nous nous arrêtons pour la nuit et repartons le matin, sans aller à terre car nous avons déjà fait notre sortie du pays.

 

Dispositifs de pêche


Alors qu’on approche un mouillage, au dernier moment je vois une petite balle de la taille d’une balle de tennis qui flotte entre les vagues. J’ai juste le temps de mettre le point mort afin d’arrêter l’hélice puis on entend le bang contre la coque. Une fois le filet ou la nacelle passé nous pouvons remettre la vitesse. Puis voilà un bout de bois qui bouge bizarrement, aux jumelles je ne vois pas de corde autour, mais à tout moment il pointe contre le haut avant de se coucher à nouveau. Un peu plus près on se rend compte qu’il a un trou à l’extrémité où est attaché une corde, c’est un dispositif de pêche. Entre les drapeaux, les bâtons, les bouts de styropore, les morceaux de bois et les petites balles, il faut avoir des radars à la place des yeux pour voir leurs dispositifs de pêche !