Nous sommes à Lightning Ridge, la capitale mondiale de l’opale noire ! Avant même de nous installer dans un camping, nous nous arrêtons au centre d’information touristique et on nous met direct dans le bain.
Qu’est-ce qu’une opale ?
Nous recevons chacun un petit sachet avec des petits gravats qui contiennent un peu d’opale ou de « potch » : de l’opale qui ne diffracte pas de couleur. La dame nous montre une dent opalisée de crocodile. Nous sommes un peu perplexes, un fossile opalisé ?
On nous explique qu’il y a des millions d’années l’eau a traversé les couches de grès puis déposé la silice du grès dans les creux vides, dans le cas ci-dessus : la dent. Par la suite l’eau s’est évaporée.
Quand les sphères de silice de même diamètre se sont mises en structures arrangées à intervalles et couches régulières, c’est une opale. C’est la diffraction des couleurs par les sphères de silice qui nous fait voir toutes ces couleurs différentes.
Quand les sphères de silice sont de tailles différentes et sont disposées au hasard, la diffraction n’existe pas, c’est une « opale commune » qui est appelée « potch ».
Mines d’opales
Il y a des mines d’opales un peu partout autour de la ville. Certaines à ciel ouvert, d’autres ce sont des trous d’un diamètre d’environ 2 mètres.
Les concessions des mines se louent par année, chaque mine faisant 50x50m, un mineur peut avoir au maximum 2 mines dans toute la région. Les concessions étant peu onéreuses, beaucoup de mineurs, ex-mineurs et autres habitent sur leurs concessions dans des caravanes ou autres bâtiments qu’ils ont construits avec des matériaux de toutes sortes. On y voit même un tout petit château et plusieurs maisons avec des murs construits avec des bouteilles ou canettes de bière empilées.
Nous sommes en plein été, il fait dans les 40°C, ce n’est pas la saison touristique. Beaucoup de lieux sont fermés, parmi toutes les mines à visiter une seule est ouverte, nous nous y rendons.
Visite d’une mine
La mine n’est plus en service, elle a été adaptée aux visites touristiques, des escaliers y ont été creusés. Une fois en bas on est dans une ancienne mine, il y fait frais, les murs et plafonds sont protégés par des poutres. On trouve plein de panneaux d’information un peu partout et il y a une salle où un film informatif est projeté. Nous avons tous trouvé la visite très intéressante.
A la sortie, nous pouvons chercher dans des tas de pierres et acheter la pierre ou le gobelet de pierres. Timeo s’est amusé un bon moment à chercher de jolies pierres avec quelques brèches d’opales.
Tour des portes de voitures
La ville est bien organisée pour les touristes ayant leur propre moyen de transport. Ils ont organisé 4 tours différents pour visiter les différentes mines et points intéressants.
Des portières de voitures de couleurs différentes font office de panneaux à suivre, à chaque point touristique intéressant on y trouve une portière de voiture avec le numéro correspondant à la liste que nous avons reçue à l’information touristique.
Le climat est très sec, il y a des trous et des tas de pierres un peu partout. A certains endroits on voit des mineurs qui ont organisé des tas de pierres pour que les touristes puissent fouiller pour quelques dollars.
En haut d’une colline on tombe sur un labyrinthe et une maison-bouteilles qui se trouve juste à côté de puits de mines abandonnées.
En chemin on s’arrête pour visiter le jardin d’un homme assez spécial. Il y a plein de panneaux en bordure de route et les critiques sur WikiCamps sont assez sympa. En plus de ceux qui annoncent l’unique arbre à opale ou le requin-croco, on y lit « Meet the mad miner » (rencontrez le mineur fou), « all healing or clairvoyance” (guérison ou clairvoyance), “only for those seeking the unusual” (uniquement pour ceux qui recherchent l’inhabituel)…
Cet homme a voyagé plusieurs milliers de kilomètres avec une charrette et son cheval. Il a fini ici chez un ami et y est resté car son cheval ne pouvait plus continuer le voyage. Il a repris la concession de l’ami, il vit sur place mais ne descend jamais dans la mine, ça ne l’intéresse pas. Il passe son temps à chercher les pierres et à coller celles qui contiennent de l’opale sur des troncs d’arbres. C’est ainsi qu’est né l’unique arbre à opale et le sharkadile (requin-croco), deux troncs ou branches qui ressemblent à un mélange de ces deux animaux.
Il nous a fait coller des pierres sur un tronc, les enfants ont pu « fossicker » (fouiller les pierres) et nous avons eu de chouettes discussions avec cet homme très spécial.
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