Kota Kinabalu et ses marchés

Nous voici parmi les derniers bateaux de la flotte à arriver à Kota Kinabalu (qui est généralement appelé KK, prononcé keikei). La marina est pleine, nous sommes priés de poser l’ancre dans le bassin et de reculer contre le mur, où des employés ont organisé des attaches de fortune pour nous amarrer. Nous sommes plusieurs bateaux de la flotte le long de ce mur d’où nous n’avons aucun accès à terre, mais nous payons le même prix que ceux qui ont la chance d’être amarrés aux pontons. De plus, c’est la marina la plus chère qu’on ait visité dans ce pays. Mais nous n’avons pas vraiment le choix, du mauvais temps avec beaucoup de vent est prévu ce qui rend le mouillage devant la marina impossible.

 

Clairance d’entrée organisée

Comme à beaucoup d’endroits, les autorités de KK sont éparpillées un peu partout en travers de la ville. C’est pourquoi l’organisateur du rallye les a fait venir à la marina. Nous passons tous une demi-journée à l’hôtel à remplir bon nombre de formulaires pour notre entrée dans le département de Sabah et pour notre sortie pour le prochain port. Ainsi nous économisons bon nombre de courses en taxi à travers la ville pour tous les équipages.

 

Sutera Harbour Golf & Country Club


Le bassin de la marina est entouré des différents hôtels du groupe Sutera Harbour Golf & Country Club, il y a plusieurs piscines à 3 endroits différents. Nous recevons un pass d’accès à tout le club, si certaines activités sont payantes (à un tarif club), beaucoup sont gratuites. L’endroit est vraiment très beau et bien entretenu.


Nous profitons d’une soirée Bowling, d’une soirée cinéma et surtout des piscines. Entre les divers bassins à toboggans et chutes d’eau, il y a une piscine olympique ! D’autres de la flotte vont faire du golf ou du tennis. Mais tous profitent de la ville pour faire le plein de provisions, KK étant la plus grande ville de l’île de Bornéo.


On se retrouve parfois les soirs au Sky Bar, tout en haut d’un des hôtels, pour un apéritif assez cher mais avec une superbe vue et bonne ambiance.


Marché de la rue piétonne

Stéphane et moi nous rendons au marché de nuit qui a lieu dans la rue Gaya qu’ils ferment à la circulation pour l’occasion. Ce marché à lieu 2 soirs par semaine, nous avons la chance de pouvoir le visiter. En plus des stands de nourriture, il y a beaucoup de stands qui vendent des animaux de compagnie, on y voit des poissons, oiseaux, chats, souris et lapins. Un stand moud du café, un autre vend des animaux et plantes séchées pour des remèdes chinois.

 

Plein de machines à coudre


Nous passons devant un magasin de machines à coudre Singer, en y entrant on a l’impression de se trouver dans un musée. Non seulement il a une grande collection de machines à coudre, mais en plus il a toutes les pièces détachées qu’on peut s’imaginer. Quelques jours plus tard nous lui amenons notre Toyota à régler, mais nous hésitons vraiment à la remplacer. Non pas que ma Toyota est mauvaise, je l’adorais, mais avec tous les kilomètres de tissus épais qu’elle a dû coudre, elle devient difficile à la régler. Quelque mois plus tard nous n’aurons pas d’autre choix que de la changer et regretterons de nous trouver trop loin de KK pour l’acheter dans ce magasin.

A l’avant du marché artisanal il y a des couturiers. Entre chaque porte se trouvent des tables avec des machines à coudre à pédales. Ce sont des hommes qui réparent ou transforment des habits. Nous sommes surpris de les voir coudre à la même vitesse que nous avec nos machines électriques. Ce qu’on considère comme reliques ou pièces antiques chez nous sont toujours encore en vente par ici, même à l’état neuf, c’est toujours encore en production.

 

Marché de nuit

Nous nous rendons en famille dans un autre marché de nuit, un marché qui est ouvert tous les soirs de la semaine.

Ce marché est plus ou moins divisé en 3 parties, d’un côté on a tous les poissons secs, des sacs et contenants débordant de mini-poissons séchés, ça pue, on ne s’y attarde pas. Nous savons qu’ils utilisent ces petits poissons, qui parfois ne font que 1-2cm de long, pour épicer leurs plats, mais en voyant la quantité on imagine les milliards de petits poissons qui manquent à nourrir les plus gros poissons qui eux vont nourrir les poissons que nous mangeons. On vide les mers à grande vitesse !


A l’arrière il y a le marché de poissons. Le marché est grand, il y a plein de stands. En plus du poisson on y trouve des crustacés et même du poulet ! L’un des stands est tenu par un jeune garçon, il ne doit pas avoir beaucoup plus de 10 ans, c’est lui qui crie le plus fort, il a l’air d’avoir du succès et rigole beaucoup.


Mais la partie qui nous intéresse le plus c’est les stands de nourriture. Comme ce marché à lieu tous les soirs, il y a carrément des restaurants qui servent des fruits de mer et poissons frais. Nous préférons les petits stands, c’est plus sympa, ça fait plus marché de nuit. C’est dans ces endroits que nous goûtons de nouveaux plats et découvrons de nouvelles saveurs. Ce soir nous découvrons un genre de crêpes assez épaisses garnies de cacahouètes et maïs. C’est un peu similaire au dessert qu’on a eu lors du mariage, mais là, on a adoré alors qu’au mariage, nous avions trouvé ce mélange de goût un peu bizarre.


Marché artisanal

Nous sommes allées faire un tour Cyliane et moi au marché artisanal.

A un moment nous sursautons tous, même les locaux, puis certains enfants se bouchent les oreilles. C’est l’heure de l’appel à la prière et nous sommes à côté d’une mosquée dont les haut-parleurs sont forts. D’ailleurs comme partout en Asie du Sud-Est, l’appel dure très longtemps, on se demande s’il s’agit vraiment que de l’appel comme dans les pays arabes ou s’ils diffusent tout leur culte. Dès que nous sommes vers des stands trop proches de la mosquée, nous aussi nous devons nous boucher au moins une oreille, tant c’est fort. Malgré l’appel, rien ne change, les locaux continuent leur shopping et de faire du commerce.

 

Magunatip, danses de Bambou

Nous faisons un saut dans un centre commercial et sommes attirés par des bruits de percussions et des cris. Nous avons la chance d’arriver lors d’une représentation de danses traditionnelles de Sabah. Ce sont les danses du peuple Murut, qui étaient les guerriers de Bornéo dans le passé.

6 perches de bambou légèrement écartées sont maintenues tout près du sol, tenues à chaque extrémité par 3 personnes qui les écartent et les claquent ensemble dans un rythme qui s’accélère de plus en plus. Les guerriers dansent, chacun leur tour, en sautillant entre les perches sans se faire coincer les pieds.


Kota Kinabalu


Je me promène un peu non loin de la marina et je tombe sur un village su pilotis. Même ici, à deux pas du centre-ville, à l’intérieur de la terre, il y en a un. Je suis surprise, j’étudie la carte satellite, ce plan d’eau c’est juste un quartier entouré de terre. On voit que la marina, son centre hôtelier et son golf a certainement été bâti sur une presqu’île artificielle, on s’imagine que la route et les quelques rues qui séparent ce village de la mer le sont peut-être aussi. En tout cas il y a deux rues sur pilotis qui traversent tout le quartier dont le niveau d’eau varie selon les marées. Ces villages sur pilotis sont les bidonvilles de ce coin du monde.

Nous voyons des immeubles locatifs dont l’espace entre deux es si proche qu’ils peuvent presque se toucher d’un balcon à l’autre.

Le front de mer est assez sympa pour une balade, on y voit beaucoup de bateaux de pêche au mouillage et il y a quelques restaurants pour touristes. Le centre commercial qui se trouve en bord de mer est presque mort, il y a peu de magasins ouverts et nous sommes plus ou moins les seuls clients.