Les grottes
Les grottes de Niah font partie des plus grosses cavernes au monde. La grande grotte mesure 2km de long, jusqu’à 250 mètres de large et 60 mètres de haut.
Ces grottes sont un ensemble de sites préhistoriques, toujours en fouilles archéologique au jour d’aujourd’hui. On y a découvert le crâne humain d’Homo sapiens d’environ 40'000 ans. Il s’agit donc de la plus ancienne civilisation humaine enregistrée en Asie du sud-est. Ils y ont trouvé beaucoup d’objets de différentes époques. Une autre grotte à 150m de la grande grotte possède des peintures rupestres datées de 1'200 ans avant J.-C.
En plus de tout ça, les grottes sont connues pour la récolte de nids d’hirondelles.
Elles ont été inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO le mois après notre visite.
Notre visite
L’agence locale ayant organisé la virée aux grottes pour le rallye au prix fort, nous sommes plusieurs à louer un mini-bus entre-nous pour nous y rendre par nous-même. Nous sommes donc une petite équipe à faire la virée aux grottes le jour avant la virée officielle du rallye.
Après environ une heure et demie de route le long des palmiers à huile, nous voici enfin arrivés. Nous nous inscrivons et payons l’entrée, ensuite il nous faut prendre (et payer car pas compris dans le billet du parc) une barque pour traverser une rivière infestée de crocodiles.
Les grottes sont à plusieurs centaines de mètres de là. Le chemin, pour la plupart sur pilotis, traverse une jolie forêt. On y voit beaucoup d’oiseaux, papillons et insectes. Nous passons à côté de plusieurs roches empilées, parfois leurs formes nous font hésiter à savoir si ce sont des ruines de murs ou si c’est naturel.
Nous arrivons à la première grotte. C’est plutôt une grande galerie. Il y a comme des échafaudages un peu partout. C’est ici qu’il y a peu de temps des locaux vivaient plusieurs mois par année pour protéger leurs nids d’hirondelles avant de les récolter une fois les oisillons partis.
Non loin de là se trouve la grotte principale. Son entrée est énorme, environ 250m de large pour 60m de hauteur (ça correspond à un bâtiment de 22-23 étages). Un des côtés est fermé car c’est en fouilles archéologique. Une maison a été bâtie dans l’entrée. Au milieu montent de nombreuses marches pour nous engouffrer au fond de la grotte. Il y a plusieurs échafaudages accrochés au plafond avec des cordes et planches qui pendent, c’est pour la récolte de nids d’hirondelles. La hauteur est impressionnante, on se demande combien se sont cassé le cou en allant là-haut pour poser ces échafaudages et récolter les nids.
Nous montons les marches et nous engouffrons dans la grotte. A un moment on arrive dans une grande pièce qui a des ouvertures à l’extérieur, là aussi c’est plein d’échafaudages pour la récolte de nids. Le chemin continue de s’engouffrer à l’intérieur de la montagne. Nous passons les stalagmites et stalactites, croisons quelques chauves-souris et des gros insectes vivant dans les profondeurs des grottes.
On s’approche de la sortie de l’autre côté de la montagne, on se retrouve à nouveau en pleine forêt suivant un chemin sur pilotis qui nous mène à l’autre grotte, celle qui a des peintures rupestres. Ils ont grillagé tout le côté de la grotte pour protéger les peintures. Comme elles sont assez claires, il nous faut chercher un peu avant de les voir.
Nous sommes au bout du chemin, il nous faut faire demi-tour pour retourner à l’entrée. Elina et moi un peu en retrait au milieu de la grotte, profitons d’éteindre nos torches, il y fait nuit noire, c’est assez impressionnant.
Consommation de nids d’hirondelles
L’île de Bornéo est un grand est un grand producteur de nids d’hirondelles, mais on trouve quelques maisons à nids d’hirondelles et grottes où les hirondelles & martinets viennent nicher un peu partout en Asie du Sud-est.
Après avoir nettoyé les nids, ils sont généralement consommés en soupe (on a vu des boissons à base de nids d’hirondelles et goûté un flan à base de nid d’hirondelles). Autrefois les mets de nids d’hirondelles étaient réservés aux rois et aux mandarins (hauts fonctionnaires de l’empereur de Chine). Il reste aujourd’hui un met coûteux et délicat de par sa rareté et la difficulté de sa récolte. Il n’est pas rare qu’un des cueilleurs en grotte se tue lors de la récolte. Un grand nombre de vertus de santé et fécondité sont attribuées à ce produit de luxe.