Le danger
L’ESSCOM
Tout navire qui passe par là doit
s’adresser à l’ESSCOM, qui est une association entre la police, les garde-côtes
et la navy pour surveiller ces régions côtières. Chaque bateau doit leur faire
parvenir son plan de route, les informer de chaque départ et arrivée. Ils nous surveillent
de près.
Le convoi
Comme nous sommes un groupe d’un peu
plus de 20 bateaux, ils escortent notre convoi. Nous avons une distance
maximale à maintenir entre le premier et le dernier bateau du convoi afin que
les 2-3 bateaux d’escorte puisse nous avoir à l’œil. La nuit nous devons
surveiller l’ancrage, nous choisissons de faire des rotations de 2 heures et
d’être 2 équipages à surveiller en même temps. Ainsi nous avons
« surveillance » toutes les 2 nuits.
Départ
L’un des bateaux les plus lents part un peu avant l’heure officielle, puis petit à petit chacun monte son ancre. Les 2 bateaux moteurs étant les plus rapides, ils partent en dernier et arrivent en premier.
La première étape est courte, 4 heures de navigation pour nous rendre à Karakit où nous encrons entre 2 îles. Ça fait drôle de nous voir tous en essaim sur l’AIS. Jusque-là, rare sont les étapes où nous sommes tous partis ensemble. C’est sympa !
Le lendemain nous partons tôt le matin pour un peu plus du double de distance, nous nous rendons à Jambogan, une île de pêcheurs presque collée à la côte malaisienne. Il y a un grand nombre de bateaux de pêche à l’ancre aux alentours et dans l’étroit détroit qui sépare les 2 îles, où nous allons ancrer. En 2016, un groupe de pêcheurs de cette île a été enlevé par le groupe d’Abu Sayyaf et tous ne sont pas revenus vivants.