Maskelyne

Après une jolie traversée au Parasailor, nous rejoignons nos 2 bateaux amis en fin d’après-midi dans une jolie baie fermée.

A peine arrivés qu’un local nous appelle par VHF. Ici aussi il y a quelqu’un qui s’occupe des voileux, un petit yacht service. Nous le rencontrerons le lendemain pour faire un tour du village de Lutes.


Il nous propose des « custom dances » pour la fin de journée. Nous avions prévu de changer d’ancrage l’après-midi car le vent allait tourner en notre défaveur le lendemain, mais nous changeons nos projets et tous les 3 bateaux acceptent de venir voir les danses.


Souvent, les gens vont voir ces danses dans des hôtels. Le prix y est bien plus cher et, les tenanciers des hôtels étant étrangers, le plus gros de l’argent part à l’étranger. En acceptant l’offre du village, nous soutenons tout le village puisque l’argent que nous payons pour voir les danses reste au village. Les hommes n’ont que quelques heures pour préparer leurs danses, nous les entendons répéter depuis le bateau.


Un vieil extincteur sert de cloche pour l’église

A l’heure du spectacle, nous sommes accueillis comme des VIP, nous recevons tous un collier de verdure avec une fleur. Ensuite nous sommes amenés à la place de danse. Ils se sont donnés beaucoup de peine, la place est bien dégagée, décorée et ils ont même écrit « WELCOME » sur le sol avec du sable.


Quelques musiciens jouent et chantent, les danseurs vêtus de leurs costumes, d’où le nom « custom dance » entrent. Ils sont à moitié nus, leur pénis étant entouré d’une feuille et maintenu en place par des lianes ou autres feuilles. Certains ont ajouté des feuilles à l’arrière afin de cacher la raie de leurs fesses.

Ils font partie d’une des tribus des « small nambas », ceci se remarque à la longueur de leur nambas, leur cache-pénis. Nous n’avons pas assisté à des danses de « big nambas », qui se trouvent au nord de l’île de Malekula.


Leurs danses nous ont beaucoup plu car ils racontaient des histoires. Comme beaucoup d’autres peuples, ils transmettaient leur histoire de génération en génération par les chants et la danse. Et là, sans comprendre les paroles, nous pouvions comprendre le sens de l’histoire.

Nous sommes retournés au village avec les danseurs (à nouveau vêtus) et avons échangé avec eux. Ensuite on nous a offert des cocos vertes à boire, ceux qui voulaient du Kava ont pu aller boire une coupe et il y avait même un peu de papaye à manger.

Ce fut un honneur pour nous tous d’avoir été les premiers à avoir assisté à leurs danses depuis la réouverture des frontières. Et pour eux c’était une grande joie d’enfin pouvoir à nouveau présenter des danses à des touristes. Ils nous ont demandé de faire de la publicité afin que d’autres bateaux viennent.


Rentrée des classes 2022 à Maskelynes Islands