Espiritu Santo

L’île d’Espiritu Santo, appelée aussi Santo, est la plus grande île du pays. On nous a conté la beauté de ses blue holes, il y en a deux qui sont accessibles en annexe, nous nous rendons au sud-est de l’île pour découvrir ce que sont ces blue holes.

Nous essayons d’aller nous ancrer au mouillage où Martin de VAVA-U s’était ancré. Nous suivons sa trace et zig-zaguons entre les récifs. Postée à l’avant du bateau, j’ai l’impression que ça ne passera pas. Martin a certainement dû passer lorsque la marée était plus haute qu’elle l’est à notre passage.

Alors que nous reculons, un local vient à notre rencontre à bord de sa pirogue (creusée dans un tronc). Philippe est père de famille et nous invite à le rejoindre chez lui après avoir ancré. Après avoir fait demi-tour, nous allons nous ancrer entre 2 îlots, c’est un peu moins bien abrités qu’où on voulait aller, mais ça fera l’affaire.



Lunch avec des locaux

Philippe nous accueille sur la plage près de sa maison. La rivière menant au Riri Blue Hole se jette dans la mer juste à côté de cette plage, l’endroit est superbe, les couleurs de l’eau magnifique.

Nous nous rendons un peu plus loin à l’arrière des terres vers les habitations. Il y a quelques maisons et des abris. Philippe habite là avec ses 5 filles et sa femme qui attend leur 6ème enfant. Ses parents vivent dans la maison d’à côté. Je crois qu’il y a aussi d’autres personnes de la famille qui habitent les maisons aux alentours.

Après nous avoir montré où ils vivaient et pris rendez-vous pour un lunch en commun à la plage le lendemain, nous devons déjà les quitter avant qu’il ne fasse nuit.


Le lendemain après l’école, nous partons à la plage munis de nos casseroles, de quelques vêtements d’enfants trop petits et autres objets que nous n’avons plus besoin.

La femme de Philippe, dont j’ai malheureusement oublié le prénom, nous a épatés. Elle parle le français presque sans accent, elle dit que c’est parce que ses parents sont enseignants. Philippe ne comprenant pas le français, nous communiquons en anglais.

Nous avons beaucoup aimé ce moment et ce repas partagé avec eux. Nous avons eu de chouettes discussions, un super échange comme nous les aimons.


Riri Blue Hole

 

Après le repas en commun, nous remontons la rivière en annexe. L’eau est d’une transparence incroyable. Nous traversons un petit lac, puis un pont enjambe la rivière où des membres de la famille des propriétaires nous demandent de payer l’entrée.

Au Vanuatu toute parcelle est privée, il n’existe pas de parc national. Les Vanuatais demandent un forfait pour la visite de leurs terres (cascades, grottes…), tout comme chez nous aux attractions touristiques. A la longue ça devient pesant de devoir débourser quelques sous à chaque endroit où nous nous rendons. Mais nous ne devons pas oublier que ces frais d’entrée font partie du peu de moyen de revenus que les villageois peuvent gagner, ce qui est beaucoup mieux que de vendre leurs forêts et ressources.  

Nous remontons la rivière qui nous amène un peu à l’intérieur du pays, le paysage est superbe. Puis nous arrivons au Blue Hole. C’est la source de la rivière, un petit lac d’un bleu et d’une transparence incroyable. Nous sommes seuls, nous profitons de ce petit coin de paradis à nous cinq.

Une corde est accrochée à un arbre près d’un petit ponton. Les enfants ont beaucoup de plaisir à l’utiliser pour se balancer avant de sauter à l’eau.

Malheureusement il se met à pleuvoir, mais malgré la pluie, nous profitons de notre visite dans ce magnifique endroit.

 

Matevulu Blue Hole

Le lendemain nous remontons une autre rivière qui mène à un autre Blue Hole. La rivière n’est pas aussi transparente et elle est bien plus longue que celle du jour d’avant. Le paysage est superbe, nous nous en mettons plein la vue.


Puis nous arrivons au Blue Hole où nous sommes accueillis par des gens à un ponton. Ils nous demandent leur forfait pour la visite et nous aident à amarrer l’annexe.

A l’époque il y avait un petit snack, ils ne l’ont pas encore réouvert, mais ça ne va pas tarder. Nous ne sommes pas les seuls visiteurs, nous partageons l’endroit avec des enseignants du collège qui se trouve juste à côté.


L’eau est d’un bleu et d’un transparent comme nous n’avions jamais vu avant nos visites des Blue Holes. C’est juste hallucinant.


Ici il y a 2 cordes pour se balancer et se jeter à l’eau. Le premier est vers le ponton, le second se trouve vers un grand banian. Il faut grimper une échelle posée au pied de ses nombreuses racines qui font office de troncs. Les enfants ont bien joué à Tarzan. A un moment, Timeo imitant les enseignants grimpe les racines du banian pour monter encore plus haut que la fin de l’échelle. L’un des enseignant me demande tout inquiet si c’est mon fils et s’il y arrivera. Timeo est un casse-cou depuis qu’il est tout bébé, je n’avais aucun souci pour lui. Et effectivement, il a fait un super saut et tous les enseignants l’ont applaudi.



Palikulo Bay


Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à Palikulo Bay. Cette baie était aussi un port naturel utilisé par l’armée américaine.

Suivant les conseils de néozélandais croisés quelques jours plus tôt, nous ancrons dans une petite « piscine naturelle » entourée d’un récif de corail. Il nous faut poser l’ancre bien au centre car il y a la place pour qu’un seul bateau.

L’eau est claire et propre, Stéphane en profite pour enfiler son matériel de plongée et nettoyer la coque.

Nous prenons notre lunch au restaurant en face du mouillage, où nous laissons notre annexe le temps de notre escapade en taxi au Million Dollar Point.