Atoll de Maratua

48 heures après notre arrivée à Nunukan nous levons l’ancre pour 27 heures de navigation. Nous suivons le chemin entre les fermes d’algues puis faisons un gros détour à cause d’autres fermes d’algues avant de pouvoir faire cap sur Maratua.

 

Tuamotu indonésien

Un peu plus d’un jour plus tard nous entrons dans l’atoll par une petite passe assez profonde, puis le sol monte mais nous sommes au bon moment, il y a assez d’eau pour passer ce seuil. Nous traversons l’atoll dans sa largeur pour aller ancrer vers les copains, à l’arrière du village. L’endroit ressemble pas mal au Tuamotu, sauf que l’île est peut-être un chouilla plus haute.

 

Bloqués par deux typhons

Deux typhons vers Taïwan, un peu plus au nord, attirent tous les vents à eux. Ça nous amène un vent du sud avec rafales pour quelques jours. Notre prochaine destination étant au sud, nous allons rester ici quelques jours. Après avoir été dans les eaux sales et à crocodiles pendant un bon moment, c'est le paradis de pouvoir sauter à nouveau à l'eau.

 

Maratua

Nous sommes plusieurs bateaux du rallye et profitons entre autres de nous reposer, de nager et de se balader.


Le village fait face à l’océan, seul quelques Resorts sont du côté du lagon. A l’époque ils avaient construit un long ponton pour pouvoir accéder à terre à toutes marées, mais le ponton en bois a bien souffert et est devenu en grande partie impraticable. Nous calculons les marées pour nous rendre à terre et revenons avant de nous retrouver à sec. Nous naviguons dans la mangrove pour aller nous attacher parmi de nombreux bateaux locaux au ponton.



Le village n’est pas énorme et on se rend compte aux restaurants au bord de la plage que c’est quand même pas mal touristique. Nous ne sommes pas à la bonne saison apparemment, beaucoup de restaurants sont fermés. Nous croisons des touristes avec lesquels nous passons quelques moments.

Il y aurait une île aux alentours avec un lac rempli de méduses non urticantes, ce serait une des attractions touristiques du lieu. Malheureusement le site a fermé, les produits solaires portés par les touristes auraient fait pas mal de dommages aux méduses.



Nous réalisons vite que nous sommes de retour en Indonésie. L’un des enfants de la photo (en bas à gauche), après les sourires et le fameux « money money », son signe victoire s’est vite transformé en doigt d’honneur. J’opte pour la première photo dans mon montage. C’est quand même incroyable, on a rencontré ça dans tout le pays pourtant les gens sont isolés dans plein d’îles différentes répartis sur des centaines voire un millier de kilomètres de distance, alors que dans les pays voisins, jamais nous n’avons vu ce comportement.

 

Quel est cet insecte qui creuse le sable ? Vu dans l’atoll de Maratua

 

 

Tour de l’île en scooter


N’étant plus qu’à 4, nous louons 2 scooters pour visiter les alentours. Ça faisait depuis la grossesse d’Elina que je n’avais plus roulé de moto, c’est avec plaisir que je m’y remets. Le seul hic, ils n’ont aucun casque !

Nous partons au nord pour aller vers la passe. Au bout d’une demi-heure une lampe s’allume, mon moteur est en surchauffe. En pleine brousse loin de tout, nous n’avons aucune liaison GSM. On retourne tout gentiment croisant les doigts. La loueuse regarde à peine et nous répond que c’est normal. On repart espérant ne pas tomber en panne.



On s’arrête par-ci par-là puis, après avoir fait le tour par le nord de l’île on se retrouve au village en bordure de la passe par laquelle nous sommes entrés. Nous allons sur le ponton et regardons au loin le voilier UHURU OF LONDON qui devrait arriver aujourd’hui. Je suis en communication avec James depuis plusieurs jours, il a plein de questions sur la passe et l’atoll. C’est l’ami d’une amie, on réjouit de se rencontrer.

Le voilier étant encore bien loin, nous enfourchons nos scooters pour continuer notre balade. Etant en bout de l’île, nous faisons demi-tour. De retour au village près du mouillage nous continuons la route au sud.


On passe près de l’aéroport, on va y jeter un œil. Il y a de jolies fresques sur les murs.

On traverse un pont de bois pas très commode à rouler, il faut rouler sur des planches très étroites. Stéphane en amont se marre à me voir passer les 2 pieds écartés au cas où.

Arrivés en bout de chemin de l’île, nous sommes dans un petit village où les enfants courent en bord de rue pour tendre les mains pour qu’on leur tape dedans. Ils sont tout heureux, ça nous fait bien rire.

Pendant la balade je sens mes lèvres et mon nez qui sont littéralement en train de cramer. Je ne peux malheureusement rien faire, mon chapeau avec la vitesse monte et ne me protège pas, je n’ai pas pris de stick de zinc avec moi. Ça m’apprendra à toujours en avoir sur moi ! Mais voilà, il m’a fallu d’une journée en scooter pour avoir mon nez et toute ma lèvre inférieure brûlés. Ma lèvre sera une grosse plaie pendant une bonne semaine et mon nez pèlera une fois de plus.

 

Les départs


Après quelques jours le vent a diminué, la plupart des bateaux vont partir et KANALOA organise une dernière soirée d’adieu. C’est super sympa, on passe une chouette soirée.

A part SERENITY OF SWANWICK et nous, ils partent tous à l’est. Certains partent le lendemain, d’autres attendent encore un peu pour que le vent diminue. Ceux partis nous informent qu’ils ont été malmenés par les vagues. Petit à petit tous les gens en partance pour l’est partent.

Certains vont aller aux Philippines après un court séjour à Raja Ampat. Une fois de plus j’ai l’envie de les suivre ! Mais voilà, mes parents vont venir nous rendre visite à Phuket en décembre, il nous faudra donc être là-bas. Sachant ça, nous avons déjà avertis nos amis à Bali de notre retour, nouvelle qui les ont tous réjouis.

Les SERENITY partent le même jour que les derniers pour l’est, nous décidons de rester un jour de plus car les vagues n’ont pas encore beaucoup diminué.

 

Les deux nouveaux venus

Les derniers jours dans l’atoll nous profitons de faire connaissance avec James et son ami Jin. Ils partent quelques jours au Resort pour faire de la plongée et me proposent de squatter leur cockpit et liaison Starlink pour faire mon blog. Quelle confiance, un si beau bateau (Oyster si bien entretenu qu’on le croirait neuf) rien que pour moi, quelle tranquillité, je profite !

Nous partons de l’ancrage le soir avant notre départ prévu pour pouvoir passer le seuil avant la passe à marée haute, puis allons ancrer sur le côté de la passe. NV, le bateau de Joanna qui a partagé mon contact à James est là. Avec leur quille de plus de 4m ils ne peuvent pas passer le seuil pour entrer dans le lagon. On profite de s’échanger un peu et de faire connaissance avec leur fils, qui était encore dans le ventre lorsqu’on s’est vu la dernière fois. D’ailleurs il y a un nouveau bébé en route !