Nous partons très tôt le matin pour naviguer avec le courant. Nous contournons l’île qui se trouve entre Tawau et Nunukan en passant par un canal entre cette île et Bornéo. Par moment nous avons 3 nœuds de courant avec nous.
L’endroit
est rempli de fermes d’algues marines. En surface on voit juste des milliers de
bouteilles PET. On passe l’étroit chemin entre les fermes et un peu plus de 4h
après notre départ, nous ancrons en face de Nunukan.
Drapeau
spécial
J’ai lu sur
les réseaux qu’un voilier avait reçu une grosse amande pour ne pas avoir brandi
un drapeau spécial pour l’immigration de Nunukan. Grâce à l’agent indonésien
(celui qui organise les rallyes) ils ont fini par ne pas avoir dû la payer. Ça
a fait le buzz sur les réseaux car à part Nunukan, personne ne reconnait ce
pavillon pour une entrée, le pavillon officiel étant le jaune.
Un peu
inquiète j’avais contacté l’agent qui avait eu fait nos visas lors de notre
première visite en Indonésie. Elle a appelé le bureau d’immigration et m’a informé
du pavillon à brandir. Ils veulent le pavillon N (quadrillage bleu et blanc) en
plus du pavillon Q (jaune).
Les
participants du rallye d’Indonésie allant à l’est ont été informés entre-temps
par leur agent comme quoi il y en aurait plus besoin. Comme il n’est pas notre
agent, on ne prend pas le risque on monte les 2 pavillons.
Visite
des autorités à bord
Il est
dimanche lorsque nous arrivons à Nunukan. Bien préparée j’envoie des Whatsapp
aux autorités; c’est-à-dire immigration, douane, quarantaine et garde-port. En
Indonésie on ne descend pas du bateau avant la visite à bord de tous ces gens.
Nous sommes
surpris, l’immigration veut déjà venir à bord le jour même. Stéphane va prendre
l’agent au dock du ferry et l’amène à bord. L’échange est sympathique, il fait
quelques photos puis on le dépose à nouveau à terre.
Le
lendemain la douane et la quarantaine viennent ensemble. Ils inspectent le
bateau et comme l’immigration est déjà venue à bord ils nous donnent le feu
vert pour venir à terre faire le tour des 4 bureaux.
Visite
des bureaux des autorités
Nous arrivons à terre et prenons le taxi conseillé par des amis passés quelques jours avant nous. On se rend directement vers lui l’appelant par son nom devant les autres chauffeurs de taxis proposant leurs services. Notre chauffeur tout surpris est aux anges !
C’est avec
un bus bien coloré dans un état qui ne passerait aucune expertise chez nous
qu’on se rend à l’immigration.
Le jeune
agent est tout heureux de nous retrouver, il nous fait passer aux arrivées des
ferrys pour nous tamponner nos passeports. Ensuite il appelle son supérieur car
celui-ci veut faire des photos avec nous. Eh oui, on est de retour dans le pays
des selfies !
Puis on se
rend à la douane, au bureau de la quarantaine puis au bureau du garde-port. On
nous fait attendre bien longtemps chez le garde-port. Certains officiels profitent
de l’occasion pour faire des selfies avec nous. Au bout d’un bon moment on nous
apprend que le garde-port est en prière et on nous demande de revenir dans
l’après-midi.
Séphane
reprend le taxi pour y retourner quelques heures plus tard. Le garde-port n’est
toujours pas de retour, il se repose. Au bout d’un bon moment d’attente l’un
des employés fait le tampon et la signature nécessaire et finalement notre
clairance d’entrée est terminée.
Les
déchets du ferry à l’eau
J’attends
le retour de Stéphane au ponton du ferry et regarde un ferry qui vient
d’arriver. Ses passagers sont en train de descendre d’un côté et de l’autre je
vois un sac tomber à l’eau. Quelques secondes plus tard je vois un bras qui
balance un second puis un 3ème sac poubelle par-dessus bord. Je
rage !
Cacophonie
de mosquées
Nous sommes de retour dans le pays aux mosquées dont le volume est à
fond. L’eau porte bien
le son, étant ancré en face d’une ville, nous assistons à une cacophonie de
plusieurs mosquées. Cet endroit est selon nous sur le podium des 3 endroits
avec les mosquées les plus fortes, derrière Tarempa (Anambas) et Kumai (Sud
Borneo), tous trois en Indonésie.
On ne comprend toujours pas pourquoi
en Asie les appels des mosquées durent aussi longtemps. Dans les pays Arabes,
c’est juste l’appel qui dure dans les 5 minutes. En Indonésie, Malaysie et
Thailande (la partie sud du pays est pas mal musulmane) ça dure près d’une
heure voire parfois plus à chaque fois. On a l’impression qu’ils transmettent
tout le salah sur les haut-parleurs.