Nous sommes à Lahad Datu, immergés dans une ville authentique de la Malaisie rurale. Les habitants vivent majoritairement de la pêche ainsi que de l’agriculture, dont une bonne partie repose sur l’huile de palme. Les environs sont habités par divers groupes ethniques qui ont leur propres traditions, langues et coutumes. Ce qui nous frappe c’est la pauvreté.
Les gitans des mers
Il nous faut des fruits et légumes, le marché est juste à côté de la
mer, accessible en annexe. L’endroit ne paraît pas très sûr pour y laisser
notre annexe, nous demandons à un de nos enfants de nous y déposer.
Plusieurs bateaux de gitans des mers sont attachés vers les bords,
remplis de déchets, qui sont en train de s’écrouler dans l’eau.
Ce peuple que les malaisiens nomment « sea gipsy » seraient
selon eux des immigrants clandestins des Philippines. Apparemment ce serait un
peuple sans pays, la plupart d’entre eux n’ont aucune nationalité, pas de
passeport, aucun droit social, aucun droit de travailler.
Bénis-moi !
Simplement parce que je suis banche ils croient que j’ai le pouvoir de
les bénir et de leur donner de l’espoir. D’un côté je me demande qui suis-je
pour avoir le droit de les bénir ? De l’autre, qui suis-je d’avoir le
droit d’anéantir leurs espoirs ?
C’est simplement pleine d’amour pour eux que je les laisse faire leur
geste d’espoir. Un par un ils prennent ma main et la posent sur leur front. Ensuite
je leur fais un petit câlin maternel en les serrant contre moi contre le côté,
comme je le fais avec mes enfants quand on est côte à côte. Apparemment mon
geste leur plait beaucoup et ils viennent presque tous se faire serer. On fait
un petit selfie.
Je les quitte abasourdie, comment est-ce que le monde en est arrivé
là ? Que de enfants se croient inférieurs à d’autres à cause de leur race,
couleur ou groupe éthique encore au jour d’aujourd’hui. Il y a vraiment quelque
chose qui ne tourne plus rond sur notre planète.
Le marché
Nous nous promenons dans le marché bien fourni en fruits, légumes, poissons, crustacés et viandes et sommes surpris d’y trouver du porc.
Comme partout nous voyons des marchandes couper leur viande, en fait,
elles sont plutôt en train de hacher leur poulet en pièces. On comprend mieux
pourquoi il y a toujours des bouts d’os coupés n’importe comment dans les
repas. Puis voilà qu’on croise une marchande qui découpe le poulet comme on le
fait chez nous. Je ne résiste pas, je sors la caméra. A la fin de la vidéo je
rajoute une autre marchande qui hache son poulet pour qu’on voie la différence.
Souvent dans les marchés des villes le premier étage est dédié aux petits restaurants. Ils ont chacun un petit espace pour cuisiner, car chaque plat est cuisiné après commande. Les tables sont éparpillées un peu partout autour. Généralement on y mange frais et bon marché, c’est là que les locaux mangent. Niveau sanitaire ça peut parfois laisser les touristes perplexes. Mais voilà, les « bons » restos avec leurs cuisines fermées ne sont pas forcément mieux de ce côté, on a parfois été surpris quand on arrive à y jeter un œil.
Parc d’attraction
Nous sommes ancrés en face du ponton de la police. C’est par ce ponton que nous avons accès à terre. Non loin de là il y a un parc d’attraction qui tente chaque enfant du rallye. Un soir nous nous retrouvons une petite équipe pour souper ensemble dans un restaurant juste à côté du parc puis les 3 familles continuent la soirée au parc.
A peine rentrés, me voilà catapultée dans mon adolescence ! Ce sont tous des manèges qu’on avait quand j’étais gamine et ado ! Le Tagada, mon manège préféré ! Puis aussi les montagnes russes si je ne me trompe pas du nom. On tourne en rond et 2 parties sont plus hautes, puis à un moment le « train » se couvre. Il y a tant de carrousels de mon enfance, j’adore ! Beaucoup de ces manèges portent des inscriptions en français. Je suppose que ce sont les anciens manèges de France qui ont été exportés ici.
Niveau parc d’attractions mes enfants sont comme moi, ils adorent.
Morgan de KANALOA qui a l’âge de Cyliane est pareil. On réussit à convaincre sa
maman Trish de nous accompagner sur le Tagada. Oh ces rires ! Ça reste mon
carrousel préféré mais avec l’âge, les secousses assez brutales ça fait un peu
plus mal qu’avant, il serait plus agréable avec un banc rembourré. Le Tagada devient
le carrousel préféré de Cyliane, par contre Trish a détesté, on l’a entendu
râler un moment.