On remonte le fleuve Kinabatangan


Nous entrons dans le fleuve de Kinabatangan, avec ses 560 km de longueur, c’est le deuxième plus long fleuve de Malaisie. On va y rester quelques jours, espérant y voir différents singes et des éléphants pygmées.

Nous remontons le fleuve à la queue leu leu, WODAN, un monocoque acier, s’est porté volontaire pour aller en premier. Le fleuve est brun comme un café au lait, il est impossible de voir le sol. Nous nous suivons tous, écoutant à la VHF les infos que passent ceux devant.

Certains bateaux heurtent le sol, c’est de la vase et nous sommes à marée montante, un coup de marche arrière et le tour est joué. Un des bateaux s’est un peu plus coincé dans la vase, mais à coup de manœuvres, il finit par s’en sortir. Nous avons suivi les trackings de ceux qui n’ont pas touché, du coup on n’a pas touché non plus.



1er mouillage

Nous ancrons en début d’après-midi à mi-chemin. Le fleuve se sépare en 3 à cet endroit tout en faisant une boucle. Au début de la boucle le fleuve est séparé par une bande de terre d’à peine une dizaine de mètres de large.

Il y a quelques maisons dans la boucle dont une maison de nids d’hirondelles et un gîte rural. La personne de ce gîte nous vend des repas pour quelques sous. Nous avons pris leur petit-déjeuner, du riz au poulet et œufs, qu’on a gardé pour notre repas du midi. On s’habitue gentiment de leurs repas normaux au petit déjeuner, Cyliane est déjà adepte elle préfère les restes de la veille plutôt que le pain et la confiture.


Malaise au second mouillage


Le lendemain nous continuons de remonter le fleuve scrutant les abords où nous voyons de nombreux macaques et quelques singes nasiques, malheureusement aucun éléphant.

Nous arrivons à Sukau, c’est le point le plus haut où nous pouvons remonter car il y a des câbles électriques qui traversent le fleuve. Seul les 2 bateaux moteurs passent dessous pour aller ancrer plus haut.

Nous arrivons assez en arrière et posons l’ancre juste après un contour. ROLLING ON a trouvé un spot devant nous, LIDA GIRL ancre derrière nous mais n’y reste pas longtemps, ils vont chercher un meilleur endroit plus haut. Nous sommes le bateau le plus en arrière du mouillage. J’informe Stéphane que j’aimerais aller ancrer ailleurs, je ne me sens pas à l’aise ici. On discute, je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas. Peut être à cause des locaux arrivant à pleine vitesse dans le contour pas qu’ils nous foncent dedans ? Peut-être la profondeur de ce spot et la force du courant qui pourrait nous projeter dans la falaise juste derrière ? Je cherche le pourquoi de mon malaise sans vraiment savoir. Mais heureusement Stéphane m’écoute et nous montons l’ancre.


Vue d’un orang-outan depuis OLENA

Nous trouvons un spot un peu plus loin, au milieu de la flotte. Les NANDJI nous font de gros signes de regarder à terre. Un orang-outan est en train de construire son petit nid sur le gros arbre près de la maison.

Nous avons traversé des kilomètres de forêt sauvage et c’est vers un village qu’on voit un orang-outan ! Il est gros, ça doit être un mâle.



 

Troncs et branches qui descendent le fleuve

Il y a eu pas mal de pluie dans la région et le fleuve est remplis de débris d’arbres. Parfois ce sont d’énormes troncs qui descend le fleuve. À tout moment notre coque est heurtée par ces débris, parfois ils se prennent dans notre chaîne d’ancre et les 2 cordes de notre patte d’oie (ce qui maintient la chaîne d’ancre afin de décharger la tension du guindeau - moteur qui remonte la chaîne d’ancre). Notre nouvel ancrage est en plein passage de ces débris, bien plus qu’avant, nous sommes sans cesse à l’avant avec nos gaffes pour enlever les branches coincées.

Nous remontons l’ancre et allons ancrer à un 3ème endroit. Nous recevons toujours encore des débris mais plus autant qu’avant.

Timeo et moi partons en dinghy aider LIDA GIRL qui sont en train d’essayer d’enlever un énorme bout de tronc de plusieurs mètres de long qui s’est pris dans leur chaîne et patte d’oie. Ce n’est pas simple, le courant est fort et nous pousse contre le catamaran. Les SITE viennent à la rescousse et nous arrivons à tirer le tronc pour le dégager. Pour ça, nous avons dû nous pencher par-dessus le dinghy, mettre les bras dans l’eau pour agripper le tronc, y passer une corde etc… alors qu’il y a de gros crocodiles dans ce fleuve !

 



Balade en annexe le long du fleuve

Nous partons en balade le long du fleuve pour voir où se trouve le Resort d’où partent les sorties bateaux pour essayer de trouver les éléphants. En route nous voyons un grand nombre de singes nasiques sautant d’arbre en arbre.

 


Le Resort se trouve assez loin du mouillage, nous décidons de ne pas prendre part à l’un des tours, la descente de tous ces bois au mouillage ne nous plait pas trop.