Après un peu plus de 4 heures de navigation le convoi arrive à Sandakan, une petite ville au nord-est de Bornéo où nous resterons à l’ancre pendant 4 jours en face du Yacht Club.
Yacht Club
Après notre inscription en tant que membre temporaire nous avons accès au Yacht Club, son ponton avec ses planches un peu douteuses, sa piscine et son restaurant. Comme on y mange bien pour un peu moins de 5 CHF par personne, nous en profitons tous.
Sunbear
Je pars avec quelques autres du rallye pour visiter le centre de réhabilitation des « Sunbear », traduit « ours soleil » car ils ont une petite tache jaune sur le torse. Leur vrai nom en français est « ours malais », nom bien moins exotique.
Ce sont les plus petits ours au monde et ils se trouvent uniquement en Asie du Sud-est. Ces ours sont malheureusement menacés par la dégradation des forêts (en grande partie à cause des plantations de palmiers à huile), la chasse illégale et le braconnage de jeunes oursons destinés au commerce d’animaux de compagnie.
Le centre héberge 43 ours rescapés qui se trouvent dans des enclos forestiers qui offrent un environnement naturel pour faciliter leur réinsertion dans la nature. Nous n’en voyons que quelques-uns, les autres étant trop loin de la passerelle d’observation.
Nous entendons des drôles de cris d’animaux. On nous apprend que ce sont des éléphants pygmée un peu déboussolés, car ils viennent d’arriver. Nous découvrons une vipère verte roulée dans les branches d’un arbuste aux abords du chemin.
Il est bientôt midi lorsque nous sortons du centre. Personne de notre petit groupe n’ira visiter le centre des orang-outans qui se trouve juste à côté. Ceux qui auraient voulu y aller n’avaient pas eu l’information que le centre ferme entre midi et 14h, et personne n’a voulu attendre. Comme nous avions fait la croisière orang-outan au sud de Bornéo, nous n’avions pas prévu cette visite.
Sandakan
Le centre-ville est proche du Yacht Club, on y accède facilement à pied. On se rend vite compte qu’il y a pas mal de pauvreté, les gens ont l’air d’être un peu entassés dans les immeubles locatifs en béton qui ont l’air pas mal dégradés. A certains endroits on voit que les gens prennent la fenêtre pour le jette-ordures. Plein de déchets jonchent autour des bâtiments, on s’en rend compte surtout sur les avant-toits où personne n’a accès.
Le parterre de ces bâtiments regorge de petites entreprises, réparations et ventes d’un peu de tout. Je suis surprise de trouver des machines à coudre à pédales neuves. Je ne savais pas que Singer et d’autres marques en fabriquent encore alors que chez nous ce genre de machines c’est de l’antiquité. Nous amenons ma machine à coudre en révision car elle peine de plus en plus avec les tissus épais, pourtant, sans être une machine pro, c’est une machine pour du tissu épais.
Nous tombons sur un magasin spécialisé pour la boulangerie. C’est une caverne d’Ali Baba ! On y trouve différentes farines, noix, fruits secs et plein de choses pour faire de bons pains et des gâteaux.
Sazli, notre organisateur, nous a conseillé un café en ville. Nous allons y jeter un coup d’œil car jusque-là il ne nous a jamais vraiment conseillé d’établissement sans avoir été demandé. Le fameux café s’avère être intéressant, c’est un mélange entre un petit musée, une entreprise de torréfaction et un petit café. Le décor y est sympa avec des miroirs au plafond ce qui donne des images intéressantes.
Street Arts
Comme dans beaucoup de villes, Sandakan dispose de sa rue remplie de peintures. Nous avons toujours autant plaisir à parcourir ces rues pour découvrir leur art.