Traversée : équateur – Singapour & animaux


330 miles nous séparent de Singapour, ensuite il nous faudra naviguer encore 130 miles pour arriver à Port Dickson où nous allons faire notre clairance d’entrée et où Elina va venir nous rejoindre pour quelques jours, ça fait plus de 4 mois qu’on ne l’a plus vue !

 

Un peu de vent et des animaux

Nous partons en début d’après-midi pour plus de 24h de navigation, arrivant au nord de l’île de Bangka le lendemain en fin d’après-midi. Des dauphins nous accompagnent un bon moment ce qui fait toujours plaisir.


Après une nuit à l’ancrage nous levons l’ancre pour une traversée de 2 jours et une nuit. Un orage nous amène un peu de vent, nous pouvons enfin faire un peu de voile, ça dure moins de 2h mais c’est toujours ça. A 6h44 le lendemain matin nous traversons pour la 8ème fois (si je ne me trompe pas) l’équateur avec OLENA. Nous sommes à nouveau dans l’hémisphère nord ! Le soir juste avant le coucher de soleil nous posons l’ancre.

Passager clandestin lors de de passage

 

Cargo discret et on rattrape les copains



Encore après une nuit à l’ancrage nous levons l’ancre assez tôt le matin, juste après l’orage ainsi nous avons un peu de vent et en plus ce matin nous avons un peu de courant avec nous. Il fait assez gris, à un moment on voit au loin un gros cargo, sans lumière, sans AIS. Bouge-t-il ou est-il à l’ancre ? C’est assez angoissant surtout que je n’arrive pas à faire fonctionner le radar comme il le faut. Un peu plus proche on voit sa chaîne d’ancre qui pend, il est ancré ! Avec cette mauvaise visibilité il aurait au moins pu laisser son AIS sur position « ancré », ça faciliterait la navigation des autres.

Nous avons rattrapé nos copains LARUS, lui était line handler sur le bateau de notre buddy-boat lors de notre passage du canal du Panama. La transmission de LARUS est en panne et les pièces de rechange ont été envoyés à Puteri, en Malaisie juste après Singapour. Ils font de la voile quand ils peuvent et le reste du temps ils se font remorquer par un autre gros voilier.

Nous ancrons dans l’après-midi en face du shipping lane de Singapour, on voit passer les cargos.

 

Traversée des voies de passage autour de Singapour



Ce matin nous captons 1255 signaux AIS sur notre appareil, c’est dire que ce passage est toujours encore l’un des plus emprunté au monde.

Nous avons décidé de suivre les traces d’un autre bateau qui a traversé les voies de cette « autoroute à cargos » juste après le contour, en passant par la zone d’ancrage qui se trouve au milieu des voies. Lors de notre premier passage, toujours dans la mentalité australienne nous avions cru que c’était interdit (en Australie on doit garder 1.5 miles de distance d’un ancrage à cargo) et qu’il était obligatoire de traverser dans les zones de passage marquées sur les cartes. Les copains sont passé par l’ancrage sans problème. De traverser les voies à cet endroit facilite la traversée car on peut passer une voie après l’autre, pas besoin de faire sûr que c’est libre des deux côtés.

Le passage de la voie ouest-est se fait facilement, on passe derrière plusieurs cargos et avons largement de la place. Nous longeons l’ancrage pour nous rendre vers l’autre voie. Je stresse surtout pour nos amis LARUS qui sont derrière nous en train de se faire remorquer. Ils passent bien la première voie.

Arrivés vers la voie est-ouest, nous la longeons un moment au ralenti pour attendre un trou entre les cargos. La voie est assez large, environ 2.5km, ce qui fait qu’il y a plusieurs cargos en parallèle souvent à vitesse différente.

Voilà un bon creux entre les cargos, nous pouvons passer ! Les LARUS un peu à l’est de nous profitent du même creux. Nous entendons à la radio l’un des cargos qui râle par VHF au contrôle du trafic à propos des voiliers qui passent, ce n’est pas nous, nous avons déjà traversé ! Les LARUS finissent par traverser également sans encombre, je suis soulagée pour eux.

Encore 2 journées de navigation le long de la côte malaisienne avec des arrêts vers de jolies îles pour la nuit et nous arrivons enfin à Port Dickson en fin d’après-midi, le jour avant l’arrivée d’Elina.

 

Jeu d’avion de Timeo



Lors de cette traversée, voilà que Timeo s’amuse à courir un peu partout avec une tablette. Puis le voilà bien calme assis à la table jouant avec son avion en Lego technique tout en regardant la tablette posée en face.

Une fois au mouillage il nous fait jouer à son jeu que nous trouvons ingénieux. Son avion et posé sur une pièce qui bouge dans tous les sens et on le fait bouger en bougeant des Legos comme un joystick, ce qui tire les ficelles qui maintiennent l’avion. Il suffit de suivre les mouvements de la vidéo qu’il a faite en courant partout, qu’il fait défiler sur la tablette posée en face de l’avion.

← Article précédent