Ambon, city of music


Après quelques heures de navigation contre les vagues, naviguant au milieu de la plus grande concentration de DCP qu’on ait vue, nous arrivons enfin à destination.

Un bateau vient à notre rencontre pour nous demander si nous voulons ancrer dans la baie. Toute mal à l’aise car nous savions qu’il voulait nous proposer un endroit, je lui réponds que nous savons déjà où nous voulons aller. Mais le hasard a voulu qu’il vient du restaurant-pisciculture où nous avions prévu aller nous amarrer.

 

Restaurant & pisciculture


Ambon est une des villes les plus sales du pays, il y a énormément de plastique partout et le fond de la baie en est rempli. C’est l’une des raisons pour laquelle les bateaux chassent souvent dans la baie, leur ancre ne crochant pas bien avec tout ce plastique. Jefry, le propriétaire du restaurant et pisciculture le sait bien et offre aux plaisanciers de venir amarrer gratuitement à sa pisciculture. Bien sûr, il espère ainsi que nous consommons chez lui. Ainsi nous sommes tous gagnants, lui s’assure de la clientèle dans son restaurant et nous sommes amarrés en toute sécurité au prix de bons plats de poissons et calamars à petits prix.


Nous passons une bonne semaine à Ambon à cause de la prolongation de nos visas. Timeo se lie d’amitié avec Muel, le fils de Jefry et ses copains et passe beaucoup de temps à la pisciculture. Quand il a fini son école et que ses copains sont encore en classe il va aider Jefry à la pisciculture. Jefry adore le prendre sous son aile, pour leurs va-et-vient à terre c’est souvent Timeo qui navigue ses bateaux.


Timeo accompagne parfois Muel sur le chemin de l’école, étant à 3 sur le scooter conduit par Jefry.

Un soir Timeo les accompagne à l’église protestante. Il y a beaucoup d’églises protestantes dans le quartier, certaines sont même voisines, nous ne comprenons pas cette proximité de mêmes églises. De l’autre côté de la ville c’est pareil avec les mosquées, on nous a dit que quand l’une est pleine, les gens se rendent dans celle d’à côté. Quand leurs minarets diffusent d’autres chants en même temps, c’est une sacrée cacophonie. A Ambon les protestants nous donnent l’impression de vouloir concurrencer les mosquées, ils ont également des haut-parleurs installés et chaque matin vers 5h nous sommes réveillés par les chants d’une des églises.


Même si Ambon n’a rien de très spécial, nous passons un merveilleux moment auprès de Jefry, Ida & Muel et leurs employés que nous tenons encore à remercier.

Timeo reste en contact avec ses amis par Whatsapp, ils ont notamment créé un groupe de chat qu’ils ont nommé « we love Timeo ». Ils communiquent en anglais et indonésien, Google translate était une bonne aide.


 

Ville d’Ambon

Cette ville porte le surnom de la ville des musiciens. Beaucoup de restaurants ont des petites scènes, apparemment presque tout le monde ici joue de la musique.

Mayjerd, le neveu de Jefry s’impose comme guide pour notre première sortie en ville. Stéphane en profite pour lui demander de nous amener là où nous trouvons les pièces de rechange qu’il a besoin et nous trouvons presque tout.



Nous dinons dans un restaurant typique d’Ambon que notre agent (obligatoire pour recevoir et prolonger nos visas « longue durée ») nous a conseillé. Nous visitons quelques endroits touristiques puis il nous amène dans un centre commercial. En chemin nous sommes surpris de voir des joailliers travaillant de l’or sur le trottoir. Mayjerd nous explique que l’endroit est sûr qu’ils n’ont aucun souci de vol. Des joailliers et des cordonniers sont voisins de trottoir.


Helen, notre agent pour les visas nous envoie sa voiture pour nous amener à un endroit qu’elle veut nous faire visiter. C’est dans les hauteurs de la ville, dans le restaurant de la famille de son mari. Nous nous y régalons d’une glace en profitant de la jolie vue.




Sur les routes d’Ambon, on a eu de quoi sourire plusieurs fois

 

Approvisionnement


Je pars en vadrouille avec Cyliane pour repérer le magasin dans lequel nous pourrions y faire les provisions pour la suite de notre voyage, car le petit supermarché du centre commercial n’est pas très fourni.

Après avoir trouvé un petit magasin près du bateau qui vend du riz et de la farine, nous nous arrêtons à nouveau au Cibu café, le restaurant typique d’Ambon, rien que pour leur thé froid. Ils font un thé chaud qu’ils refroidissent avec beaucoup de glace, le temps d’arriver à table il est déjà froid et succulent. Nous profitons d’y prendre une soupe pour notre repas de midi.

C’est alors que des voisins de table engagent la discussion. Ce sont des hollandais habitant et étudiant ici. Je rappelle qu’il y a quelques décennies, l’Indonésie était une colonie hollandaise. Informé de notre mission, il nous donne le nom de l’hôtel au pied duquel nous trouverons le supermarché où nous trouverons de quoi faire nos provisions. Nous faisons d’abord un tour au supermarché que j’avais repéré sur Google et je dois admettre que l’étudiant avait raison, nous ne trouverons pas là ce que nous nécessitons. Après un tour en bus qui nous a largué un peu loin de l’endroit demandé (malgré que nous lui avions demandé s’il allait là où nous voulions), suivi de quelques kilomètres à pied nous arrivons dans le fameux supermarché. Effectivement, on y trouve des boîtes de conserves et tout le reste de ce que nous nécessitons.


C’est à pied avec notre diable surplombé de mon gros sac à commission fait avec une vieille voile que nous allons faire le plein de riz et de farine au petit magasin près du mouillage. Très vite les vendeurs nous tournent autour pour nous aider car ils repèrent qu’on achète en gros. A la caisse, avec notre facture de 85 CHF nous devons être les clients à avoir dépensé le plus d’argent en une fois. Tous les employés viennent nous voir régler l’addition, en cash, car mis à part les endroits touristiques et les gros supermarchés, tout se paye cash en Indonésie, puis ensuite nous devons poser pour les photos.

Jefry nous organise une voiture avec chauffeur puis Stéphane part faire le reste des achats à l’autre bout de la ville, dont le supermarché que nous avions repéré avec Cyliane.

 

Très sale

Comme beaucoup dans les îles, ils ne savent pas gérer leurs déchets car souvent rien est organisé. Les habitants ont pris l’habitude de jeter leurs déchets dans les égouts, rivières ainsi ça se vide régulièrement avec la pluie.

 


Mais ce qui nous choque le plus c’est de trouver plus de plastique dans les magasins ici que dans les autres pays. Les magasins sont remplis d’emballages à usage unique, 1 portion de café, boisson, bouillon, shampoing, savon, huile de friture. Même des langes emballés pièce par pièce (photo en bas à gauche) ! Sans parler des fameux gobelets d’eau ou jus à usage unique.