Misool, Raja Ampat


Misool est une île, mais sa partie intéressante c’est la chaîne d’îles et îlots qui part à l’est, ainsi que les quelques îles au sud de cette chaîne. C’est là qu’on se rend.

Le guide de croisière nous avertit, les ancrages y sont profonds, il nous faut de longues amarres pour aller nous attacher aux roches et aux arbres.

Nous décidons de commencer facilement et tentons d’avoir une bouée du Misool Eco Resort. Nous voyons quelques personnes marcher, certainement des employés car apparemment le resort est fermé. Nous les appelons, personne ne répond. Tant pis, nous continuons notre chemin, de toute manière les bouées sont dans le vent, nous ne sommes pas dans la bonne saison.

Nous nous promenons d’île en île pour voir les éventuels ancrages, infos de diverses sources. Les îles sont superbes mais il est impossible de s’ancrer. Parfois nous sommes à 10-20m du récif et nous avons 50m de profondeur !

 

Pulau Wagmab et sa grotte


Nous n’avons pas le choix, il nous faudra sortir les longues amarres dès aujourd’hui. Nous nous rendons à l’île de Wagmab, il y a un ancrage dans une baie un peu cachée dans les roches.

Le paysage est superbe, les roches nous rappellent un peu celles aux îles Lau à Fiji, mais en bien plus grandes. Les tombants sont hauts, la base se faisant grignoter petit à petit par la mer. Nous entrons gentiment dans la baie évitant les récifs.

La baie n’est pas énorme, le diamètre est suffisant pour 1 bateau si on met l’ancre au milieu sauf que c’est trop profond. Nous cherchons un endroit où poser l’ancre et scrutons les roches pour nous y accrocher. A certains endroits il y a des cordes qui pendent, mais la roche est tellement coupante qu’il vaut mieux utiliser une chaîne ou un câble. La manœuvre nous prend un certain temps, mais tout se passe bien. Nous sommes bien accrochés, 1 ancre, 2 lignes à terre.


Ayant beaucoup de waypoints de différents bateaux je trouve quelques infos intéressantes, il y aurait un passage pour l’annexe pour nous rendre à un lac à l’arrière puis une grotte à visiter. Nous partons à l’aventure avec Stéphane, Cyliane et Timeo nous suivant en kayak et paddle. Nous y retournons tous un peu plus tard en dinghy avec des torches, car la grotte est grande et profonde. Stalactites, stalagmites, chauves-souris, on y trouve de tout, même des crabes, apparemment aveugles, qui vivent au fond de ces grottes. Une jolie petite aventure de visiter des grottes à la lueur de nos torches.



Pulau Mesemta


Nous longeons la chaîne d’îles en faisant quelques détours pour voir les différents ancrages. Le paysage est magnifique, je n’arrête pas de faire des photos.

Alors que nous passons entre 2 îles pour nous rendre au mouillage prévu voilà qu’un bateau vient contre nous à toute vitesse. Nous nous méfions un peu car nous avons eu vent de plusieurs plaisanciers que des locaux viennent réclamer de l’argent* pour ancrer, même quand on a le permis du parc national, ce que nous n’avons pas encore puisqu’on peut l’acheter que dans une ville à l’autre bout du parc où nous allons nous rendre par la suite.

Heureusement pour nous, c’est un bateau de plaisanciers qui vient nous accueillir. Ils sont tout contents au bout de 3 semaines de navigation dans Raja Ampat de croiser leur premier bateau de plaisance. C’est clair, nous ne sommes pas dans la bonne saison et l’on croise très peu de plaisanciers.


* Nos amis qui passeront une semaine après nous rencontreront l’un de ces locaux. Il leur a demandé 60CHF puis a baissé à 30CHF pour pouvoir être dans les îles de Misool. Nous savons que cette personne est un escroc, car le permis du parc couvre tout le parc. Nos amis n’ayant pas voulu payer se sont fait chasser.
L’un de ces escrocs a chassé un bateau l’an dernier et leur a carrément dit « t’es blanc, tu me dois de l’argent. Tous les blancs me doivent de l’argent ».
Il est à savoir que dans la région, une assiette de Nasi Goreng au restaurant local coûte 1.20 – 2.- CHF! Donc pour eux c’est beaucoup d’argent qu’ils escroquent. Le problème n’est pas le montant mais l’escroquerie qu’il ne faut pas encourager en acceptant de payer.

 

Pics Harfat & Dalafen


Nous nous rendons toute la famille à un grand ponton, c’est le début du chemin qui amène au sommet du pic Harfat. Le chemin jusqu’au sommet est fait d’escaliers en bois. La montée est raide mais facile. En haut la vue est superbe, on s’en prend plein la vue.

Un peu plus tard on part à la découverte Stéphane et moi, les enfants n’ayant pas envie de quitter le bateau (ils sont blasés). Nous découvrons un autre grand ponton, il y a un panneau, c’est le chemin qui amène au pic Dalafen, on le prend.

 

Ça ne va pas long que je m’arrête net. Un serpent se trouve sur la marche devant moi, il ne bouge pas. Je ne sais pas s’il est mort ou vivant, je dis à Stéphane de reculer et je fais pareil. Alors le serpent se met à traverser le chemin pour grimper sur de fines branches d’arbres. Je pense qu’il a été aussi surpris que moi de notre présence. Il est long et très fin, il doit faire un poids plume quand on le voit se promener sur les branchages.

Les escaliers en bois sont en bien moins bon état, les marches sont parfois aussi hautes que mes genoux, les barrières branlantes puis au bout d’un moment il n’y a plus que les bois de côté, il nous faut gravir les roches.

La vue en haut vaut le déplacement. A nouveau nous nous en mettons plein la vue.

 

Peintures rustiques sur les murs


En Australie lorsque je préparais les cartes nautiques à partir de photos satellites, les images de cet endroit m’a donné envie de visiter Misool. Stéphane en voyant les images a de suite été d’accord. Puis au milieu de ce labyrinthe il y aurait des peintures murales.

Nous partons à la recherche de ces peintures rustiques et il ne nous faut pas trop longtemps pour les trouver. Elles sont similaires aux peintures aborigènes et sont faites sur le flanc de l’île à quelques mètres à peine au-dessus de la mer.

 

Balbulol


Apparemment c’est l’endroit le plus touristique de Misool. Le paysage est superbe mais les ancrages si profonds qu’on y ancre sans ancre ! 3 longues amarres aux rochers aux alentours et le tour est joué.

Nous y retrouvons l’autre bateau de plaisanciers, les propriétaires sont sud-américains et leurs amis sud-américains et français. Nous ferons un chouette apéro ensemble.


Nous faisons quelques virées en annexe pour visiter l’endroit. Comme toujours, le paysage est superbe. Sur une plage nous découvrons un début de construction de maisons abandonné, certainement un resort qui a été commencé avant la crise. Puis sur une autre plage il y a un petit restaurant local fait de bois et bâches, aussi abandonné.

Les coraux ont l’air superbes, mais nous ne mettons pas la tête sous l’eau. Non loin de l’ancrage dans une baie en cul-de-sac, nous avons découvert une bonne cinquantaine de « galère portugaises » (physalia physalis). Ce sont une espèce de méduses très urticantes et douloureuses. Mais en vrai, même si elles y ressemblent, ce ne sont pas des méduses mais des siphonophores, une colonie de 4 types de polypes soutenue en surface par un flotteur.