La ville se trouve sur l’île de Papouasie, elle est en longueur sur plusieurs kilomètres le long de la baie. Plein de bateaux, dont les fameux bateaux de croisière pour touristes qu’on appelle ici des phinisis, sont ancrés un peu partout dans cette grande baie.
Nous ancrons près de 2 monocoques. Le premier, un allemand qui est en Indonésie depuis plusieurs années passe nous saluer et nous donner plein d’informations. L’autre, un voyageur anglais, passera plus tard nous demander de jeter un œil à son bateau car ils partent dormir à terre. C’est ça la plaisance, on ne se connait pas mais nous sommes une communauté.
Panne de génératrice
Nous allons à terre, Stéphane cherchant des pièces part de son côté. Il doit trouver un moyen pour réparer notre génératrice, voire même si quelqu’un ne pourrait pas fabriquer un nouveau pot d’échappement. Il trouvera sauf qu’ils n’ont pas le bon acier inox qui supporte l’eau de mer.
Ça fait plusieurs jours que nous sommes en panne. Sans génératrice nous ne pouvons pas faire aller notre dessal, ni remplir nos bouteilles de plongée. C’est vraiment ennuyant quand on se rend à Raja Ampat pour y faire de la plongée. De plus ce n’est pas à Raja Ampat qu’on trouve de l’eau facilement.
Le pot d’échappement est trop fin et a été fabriqué avec un alliage pas approprié à l’eau de mer. Le fabriquant est au courant depuis au moins 3 ans puisqu’il a dû échanger la génératrice sous garantie d’un bateau que nous connaissons. Mais comme la notre est hors garantie, le fabricant fait semblant de ne rien savoir.
Stéphane trouvera le matériel pour boucher le trou provisoirement le temps de faire fabriquer un nouveau pot où de trouver comment pouvoir se faire livrer un nouveau pot du fabriquant tout en sachant qu’il ne sera pas de meilleur qualité que celui qu’on avait.
Alentours de la « marina »
Les enfants et moi nous promenons de notre côté. L’endroit n’a rien de spécial et n’est pas très beau. Nous découvrons des stands vendant de l’essence pour les scooters. Il y en a plusieurs le long de la rue, ils vendent l’essence dans des bouteilles PET, le chauffeur ayant souvent le choix entre 1l ou 1.5l. L’une de ces stations vend même du kérosène dans des bidons de 5l.
Nous allons faire un tour au centre commercial. Tout en haut se trouve une salle de jeux, vide de tout client. A l’étage en dessous nous sommes surpris de nous trouver dans un grand magasin d’habits qui dans un coin vend également des guitares. Il y a très peu de clients, les vendeuses nous interpellent pour faire des photos avec nous. A l’étage du parterre se trouve le supermarché.
Nous retournons à la « marina de la ville ». Ce n’est pas une marina comme nous les concevons, c’est juste l’endroit où les phinisis prennent et déposent leurs clients. Le restaurant qui porte le nom de la marina a un petit ponton auquel nous pouvons attacher les annexes.
Nous nous arrêtons à un « restaurant de rue » qui se trouve à une centaine de mètres de la « marina ». Ils ont quelques tables et des clients y sont assis, c’est bon signe. Nous profitons de commander une soupe pour notre dîner en attendant le retour de Stéphane. C’est la soupe Bakso traditionnelle, vermicelles de pâtes de riz, vermicelles de pâtes, œuf, boulettes de viandes et bouillon. C’est bon et ça coûte 1.60CHF l’assiette, mais surtout les produits sont plus ou moins frais car c’est ce que mangent les locaux. Puis nous prenons un jus d’orange frais, les oranges sont encore à moitié vertes et ils y ajoutent du jus de canne. Nous adorons et achèterons un jus à chaque fois que nous passerons devant ce restaurant.
Juste à côté les chauffeurs de scooters jouent aux dominos avec des cartes en attendant les clients. En plus des bus « Bemo » qui sont moitié bus moitié taxi, les scooteurs font office de taxis.
Réparation de la jetée, restaurant de la marina
Shopping
Nous prenons tous les 5 le bus pour nous rendre à un grand centre commercial pour faire les gros achats. Depuis Cairns nous n’avons acheté que des produits frais, notre stock a bien diminué il est temps de refaire le plein.
A l’entrée il y a une boulangerie qui nous fait saliver. Nous ne résistons pas et prenons une part de gâteau chacun. Ils sont bons mais ce n’est pas comparable à de la pâtisserie française. Nous achetons un pain au pandanus, il est vert et a un goût de brioche.
Ici aussi ils ont une salle de jeux et un grand magasin d’habits. Il y a très peu de clients dans cette partie du centre commercial, nous sommes plus ou moins seuls, c’est bizarre.
Un petit supermarché se trouve à l’étage du dessous, mais nous sommes un peu déçus du peu de choix. Nous reprenons un « Bémo » et nous nous rendons au centre commercial près de la marina.
Chargé de nos nombreux sacs lourds, nous prenons un « Bémo » qui veut bien nous déposer au parking de la marina. Ce chauffeur a un tout petit volant et avec ses nombreux auto-collants et autres gadgets sur son pare-brise, on se demande comment il fait pour bien voir la route.
Nous avons besoin d’eau, l’amie de notre voisin allemand est indonésienne et nous organise une livraison d’eau. Une camionnette avec des bouteilles de 18l d’eau filtrée arrive à la marina. L’un des employés vient avec nous à bord pour faire le plein et reprendre ses bouteilles vides.
Mosquées et églises
Le pays est plus ou moins partagé entre musulmans et chrétiens. Les mosquées sont assez voyantes avec leurs coupoles et tourelles souvent en métal bien brillant. Quant aux églises, on a l’impression qu’elles essayent de rivaliser avec leur architecture. Rarement les églises ressemblent à celles qu’on voit en Europe.
Des ordures partout
C’est triste à dire, mais l’Indonésie est le pays le plus sale qu’on ait visité. Les gens jettent leurs ordures partout. Les ruisseaux, les caniveaux, la mer et le sol font office de poubelle. Ils jettent tout, partout.
Apparemment certains essayent de faire comprendre aux gens, nous avons vu un mur peint qui explique que le plastique pollue la mer. Le sol le long de ce mur est jonché d’ordures.
Comme je l’ai déjà écrit, les indonésiens ont une consommation de plastique bien plus grande qu’en Europe et tous les autres pays que nous avons visité. On trouve beaucoup d’emballage 1 portion dans les magasins, des choses emballées plusieurs fois, des fruits et légumes emballés séparément dans du plastique et ces jus et eau qu’on achète dans un gobelet fermé.
Nous ne comprenons pas cette offre d’emballage dans un pays qui ne gère pas du tout ses déchets. Les gens vivent dans une déchetterie géante et ça n’a pas l’air de les déranger, ils ont l’air de trouver ça normal.