Clairance un peu compliquée


Quand on arrive dans un pays on passe les mêmes procédures qu’un touriste qui arrive par avion. Certains pays c’est simple, d’autres c’est plus compliqué. Quant à l’Indonésie c’est un peu « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ».

 

Les visas

Déjà c’est le pays où nous payons les visas les plus chers, par personne ça coûte 120CHF + 60CHF de frais d’agent (il n’est pas possible d’avoir ces visas « longs » sans passer par un agent) et ils ne sont valables que 60 jours. Nous devons les renouveler pour le même prix + frais d’agent tous les 60 jours. Un visa de 180 jours existe, notre agent a essayé de nous l’organiser mais elle a reçu la réponse que ce n’est pas pour les voileux, seulement pour les investisseurs. Alors nous devrons nous organiser pour nous retrouver à la bonne date dans une ville qui possède une immigration, ce qui peut être stressant quand les vents ne sont pas bons. Ensuite nous sommes coincés une semaine dans cette ville car c’est apparemment le temps qu’il faut pour renouveler les visas.

Certes il existe un visa de touriste bien moins cher (35 US$) mais il est valable que 30 jours et renouvelable qu’une seule fois pour 30 jours également. C’est encore moins pratique car après 60 jours il nous faut quitter le pays (quelques heures en avion suffisent, il faut juste le tampon de sortie et un tampon d’entrée et sortie d’un autre pays).

 

Agent local

Nous avons nos visas de 60 jours et le numéro de la déclaration de notre bateau que notre agent a fait online. Avec ce qu’on a lu dans le guide nautique et les différents forums, nous choisissons d’investir 50.- supplémentaires pour engager un agent local pour faire notre clairance.

Nous lui envoyons tous les documents indonésiens, les documents de sortie australiens et nos documents personnels avant notre départ d’Australie afin qu’il puisse tout organiser.

 

Contrôle de quarantaine (ou biosécurité)

Kim, notre agent local, nous demande d’aller le chercher avec l’officier de quarantaine au bateau des gardes côtes. L’agent pose des questions sur notre santé, remplit des formulaires, jette un œil dans le frigo et le bateau puis nous demande de descendre le pavillon jaune (le drapeau jaune « quarantaine » que nous devons hisser lorsqu’on entre dans un pays et que nous n’avons pas encore fait les formalités).

Cette formalité a été réglée très rapidement, j’avais des plantes à bord, des fruits et légumes, aucun problème. Kim prend nos passeports pour par la suite aller à l’immigration, nous devons attendre à bord.

Les TAKE IT EASY venant d’arriver au mouillage, l’agent et l’officier ont directement profité de sauter sur leur bateau. Les pauvres n’ont même pas le temps de souffler après leur traversée de 5 jours, ils ont à peine posé l’ancre il y a moins de 5 minutes !

 

Immigration

Un peu plus d’une heure plus tard, Kim nous appelle, nous devons tous nous rendre sur le bateau des gardes côtes pour y rencontrer les agents de l’immigration.

Avec leurs téléphones portables ils font des photos de nous tous réunis puis de chacun de nous séparément tenant notre passeport. Nous avons à présent des auto-collants de visas collés dedans.

C’est avec soulagement que nous avons nos passeports en retour, nous n’avons pas oublié combien il peut être compliqué de faire de nouveaux passeports quand on se trouve à l’étranger.

Nous sommes priés de retourner au bateau et d’y attendre les agents de la douane.

 

Douane

Un peu plus d’une heure plus tard, Kim nous demande d’aller le chercher avec 2 agents de la douane.

En premier les agents veulent voir les moteurs du bateau pour faire des photos des numéros de série. Ces photos seront contrôlées à notre sortie du pays pour être certains que nous n’avons pas vendu nos moteurs dans le pays. C’est bien le premier pays qui se soucie des moteurs des bateaux qui entrent.

Puis ils demandent à voir notre stock d’alcool. Ils ne contrôlent ni la quantité ni de quoi il s’agit, l’important étant de se faire photographier avec une bouteille à la main pour prouver qu’ils ont fait leur travail.

Ensuite c’est le tour de la pharmacie, tout pareil, je me suis coincée dans le couloir afin de photographier l’agent tenant un paquet de médicament avec la pharmacie en arrière-plan.

Stéphane et le skipper de TAKE IT EASY partent avec Kim et les douaniers pour aller signer des documents à la douane. Malheureusement le système de déclaration de bateau a eu un bug et notre déclaration n’est pas dans leur système. Notre « agent des visas » doit refaire une déclaration, il nous faudra 24h supplémentaires pour finir toutes les formalités d’entrées. Heureusement que nous avons un agent local, sans lui ça aurait été la galère.

 

Cartes SIM

Après les formalités les cartes SIM sont généralement la première chose que nous organisons. Dans chaque pays nous achetons des cartes SIM afin de bénéficier des tarifs locaux pour accéder à internet et faire des appels téléphoniques locaux.

En Indonésie nous devons en plus registrer les IMEI de nos téléphones car si ce n’est pas fait, ils bloquent nos téléphones au bout d’un mois d’utilisation afin d’éviter l’importation de téléphones sans taxes. Ça aussi on n’a jamais eu dans un autre pays.

Le lendemain de notre arrivée, Kim nous amène, les PAZZO, les TAKE IT EASY et nous deux au bureau de télécommunication. Là aussi ils ont l’air d’avoir la devise « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ». Ça nous a pris ½ jour pour recevoir les 5 cartes sim et pour débloquer 5 téléphones. On nous a photographié tenant notre passeport et le tout a nécessité le travail de 2 différentes personnes.

Heureusement que je demande comment on recharge notre forfait après les 30 jours ! Il y a bien une application pour ça mais seul les cartes de crédit indonésiennes sont acceptées. Nous avons essayé les cartes Wise (qui ont un compte courant indonésien), ça ne fonctionne pas. Il nous faudrait donc nous rendre tous les 30 jours à un bureau de télécommunication pour mettre de l’argent cash dans une machine pour charger notre téléphone afin de pouvoir acheter notre forfait. Nous choisissons tous de charger 2 mois supplémentaires sur place. Comme nous devons de toute manière retourner faire débloquer les IMEI de nos téléphones au bout de 3 mois, on rechargera la suite là-bas.

 

OK de l’autorité portuaire

Nous ne pouvons pas quitter Tual sans avoir les documents de l’autorité portuaire. Ceci nécessite également 24 heures après avoir complètement fini les formalités d’entrée.

Kim se charge de les organiser. On se rend à plusieurs reprises au bureau du port avant d’enfin avoir notre dossier en main. A présent nous avons tous les documents et sommes autorisés à vadrouiller dans le pays ! Que l’aventure commence !