Nouvelles expériences de navigation

 

Après une semaine à Bundaberg à attendre le changement de direction du vent, nous pouvons enfin larguer les amarres pour continuer notre chemin. De nouvelles expériences de navigation nous attendent !

Nous partons un bon moment après JOSHIDA et MARXY 2. Un vent assez faible se lève enfin, nous sortons notre Parasailor et dépassons MARXY 2 qui profite de faire de jolies photos d’OLENA.

 

Bancs de sable mouvants

Au bout de quelques heures nous arrivons au bout de la grande baie de Hervey, c’est là que commencent les bancs de sable. Nous suivons la route que j’ai tracée selon les cartes marines, sachant qu’aucune carte marine est correcte puisque les bancs sont constamment en train de se déplacer. Heureusement les autorités australiennes font régulièrement des contrôles et déplacent les bouées de marquage si nécessaire, donc on corrige ma route en suivant les bouées.

 

Les chenaux entre Fraser et la terre ferme

A l’est de Bundaberg commence l’île de Fraser qui fait environ 125km de long. Un peu plus de la moitié de cette longueur est séparée de la terre ferme par une baie très étroite parsemée d’îlots, de bancs de sable et de récifs laissant des chenaux peu profonds ressemblant à des rivières.

Ces chenaux sont sujets aux marées qui varient de 2m à 3m selon la lune. Comme l’eau de mer entre par les 2 côtés opposés du chenal, la marée dans la partie nord est contraire à la marée de la partie sud. Avec 2 à 3m de marée le courant est assez fort, il est préférable de calculer le bon moment pour passer les chenaux afin de toujours avoir le courant avec nous. De plus, la partie centrale appelée les « plats » est peu profonde, il vaut mieux la passer à marée haute pour ne pas s’échouer.



Le « bar » : banc de sable en sortie de chenal

Quand il sera temps de sortir du chenal pour reprendre la mer, il nous faudra passer par ce qu’ils appellent « bar ». C’est un banc de sable sous-marin qui entoure la sortie des canaux, rivières ou fleuves dans la mer. Généralement ce banc n’est pas profond et il se déplace. Il faut le passer avec les bons vents et courants, à marée montante. De plus nous devons nous renseigner pour avoir les points de cheminement de la route à prendre afin de passer aux endroits les plus profonds et moins dangereux.

Nous avons entendu beaucoup d’histoires de bateaux qui ont passé des « bar » au mauvais moment ou par de mauvaises conditions. Des vagues en pointe, des bateaux brisés ou retournés. C’est clair que nous irons faire un tour au bureau des garde-côtes volontaires pour avoir toutes les informations nécessaires.