Je ne vous raconte même notre état psychologique. Le bateau n’étant même pas prêt pour une traversée puisque nous n’avons toujours pas reçu la livraison de la nouvelle radio.
Et les enfants, un sacré stress pour eux aussi, nous préparons au mieux le bateau sans savoir la destination de notre future traversée. Nous ne savons que répondre à leurs nombreuses questions :
- On part en Australie ou au Mexique ou au Canada ?
- On part quand ?
- On fait une traversée de 2 semaines ou de 2 mois ?
Plein de rancœur
Nous étions plein de rancœur contre l’ambassade Suisse de Wellington qui par leur refus de transmettre notre demande en Suisse (où tout était déjà OK) nous ont mis dans une sacré merde ! (Désolée pour la grossièreté, mais on va appeler un chat un chat).
Même en leur transmettant le refus de notre visa, ils nous ont sorti une réponse du type « ce n’est pas notre faute, c’est les risques à prendre quand on choisit de vivre sa vie sur un bateau… ». Comme si une pandémie qui ferme des pays pendant plus de 2 ans était une chose prévisible dans la préparation de notre voyage.
Là j’en ai la rage et je comprends les préjugés sur les fonctionnaires. Et je tiens à préciser que j’ai été moi-même fonctionnaire pendant 10 ans, je n’ai donc aucun préjugé !
Organisation d’un téléphone satellite d’urgence
Stéphane a branché la radio dès sa réception et surprise, elle ne fonctionne pas non plus. Nous penchons pour un problème de notre installation qui fait foirer les radios. Vu qu’on a été faire contrôler le tout à la seule entreprise du pays sensée pouvoir réparer notre radio et que plus de 3 mois plus tard elle y est toujours dans le même état, il est clair qu’on ne trouvera pas d’aide dans ce pays.
Les téléphones satellites ne courent pas les rues dans ce pays non plus. Par pure chance, un ami qui va vendre son bateau en avait un tout neuf qu’il n’a plus besoin, il nous le vend. Il nous suffit donc de quelques jours pour installer les applications, créer les comptes, faire les tests et normalement nous devrions être à nouveau parés pour une traversée.
Illégaux
Quelques jours après la réception du mail de l’immigration nous donnant 7 jours pour quitter le pays, nous leur avons écrit pour les remercier de nous accorder du temps supplémentaire, mais qu’il ne suffirait pas. Nous leur avons compté les problèmes de radio en réparation depuis janvier et les problèmes avec la nouvelle que nous avons enfin reçu en jour 4.
Nous les avons mis au courant que nous savons que nous serons quelques jours illégaux dans le pays et que nous en serions bannis et que nous en sommes désolés. Mais pour une traversée, le bateau doit être prêt et en règle. Nous ferons au mieux et au plus vite.
Nous leur avons également annexé les coupures de journaux de notre mission d’aide aux îles après le passage du gros cyclone Yasa (on y voit notre bateau et le nom complet de Stéphane), en disant que ce n’est pas notre manière d’être, mais sécurité d’abord. Nous n’avons jamais reçu de réponse de leur part. Au moins ça aura aidé à ce qu’ils ne mettent pas plus de pression.