Dans tous mes états, sans savoir que Stéphane avait contacté Jimmy et Bobby, je rejoins nos amis NAKUDA pour boire un dernier verre avant leur départ qui les ramènera chez eux, en Nouvelle Calédonie.
La Nouvelle Calédonie vient d’ouvrir ses portes. Nous ne nous y sommes pas intéressés puisqu’il n’y a pas d’ambassade et que c’est encore plus loin du Mexique ou du Canada. De plus nous avions entendu par des calédoniens français que la politique n’était pas très stable et que c’était plus un endroit très sûr. Il y a donc plusieurs années que nous avions décidés de ne pas visiter ce pays.
Les NAKUDA qui sont en partance pour Nouméa me proposent de les suivre, ils ont des bons arguments. Mais aveuglés par la nécessité d’aller à une ambassade Suisse, nous ne voyions plus rien d’autre, à part l’Australie qu’on n’arrive toujours pas à savoir si oui ou non ils nous laissent entrer !
Je n’oublierai jamais ce moment passé avec Audrey et Jean-Da au Cardo’s. Arrivée au plus mal ils m’ont vraiment remonté le moral et ouvert la voie d’une autre solution que nous étions trop aveugles pour voir nous-même. Merci à eux, du fond du cœur.
Nous devons quitter Fiji au plus vite car nous y sommes illégaux. A mon retour au bateau je contacte le consul Suisse à Nouméa et lui demande l’autorisation de nous faire envoyer des passeports d’urgence chez lui. Après son aval, je contacte les autorités calédoniennes.
En 2 jours tout est réglé, nous avons le feu vert pour nous y rendre. C’est un territoire français, sans pour autant être la France. Notre entrée est acceptée avec la courte validité des passeports. La police aux frontières (immigration) me répond par un « bozu madame ». C’est bête, mais dans l’état où j’étais, ça m’a fait un bien fou, j’avais l’impression d’être accueillie à bras ouverts !
Nous voyons la lumière au bout du tunnel, nous pouvons enfin respirer un peu et profiter des derniers jours de préparation aux Fijis.