Wakaya

Après une journée tranquille bercés par la houle, c’est le lendemain que nous décidons de nous mettre à l’eau. Nous sommes 4 plongeurs à bord des 2 bateaux et plongeons à 3, afin qu’il y ait toujours quelqu’un pour les enfants.

 

Le récif est superbe, les requins longent le récif et c’est là que j’ai vu mes deux premiers requins marteaux.

Timeo avait besoin de bouger, ce qui est un peu normal après une semaine qu’il n’avait plus mis pied à terre. Nous avons laissé les enfants au bateau lors des achats à Vunicea car le gouvernement demande aux parents de garder leurs enfants à la maison afin de limiter la propagation du virus.

L’île est privée mais contient, en plus du Resort, un village et quelques maisons. Je choisis la plage non loin du bateau, déserte et dépourvue de tout chemin. A peine posé pied à terre, nous voyons du plastique partout où nous posons les yeux. Les courants et les marées déposent chaque jour une quantité de plastique sur les plages. Pendant une heure, nous nettoyons un coin et faisons un très gros tas, espérant revoir les gardes du Resort pour leur demander de l’enlever avant que les prochaines grosses marées répartissent le tout.

 

Le Resort applique ses propres lois

Un jour nous changeons de site de plongée, nous rapprochant du Resort. Le responsable du Manta Trust de Fiji nous a envoyé plein d’informations sur ces sites de plongée et l’endroit est rempli de tortues. Greg et moi partons tous deux découvrir ces lieux.

Ça ne va pas ½ heure que voilà un bateau fou qui tourne sans cesse au-dessus de nos bulles et autour de notre annexe. Il est très insistant et d’en bas, nous voyons qu’il s’agir d’un bateau local mais pas plus. Ce bateau tournant en rond sur nos bulles nous empêche de remonter en surface en toute sécurité. Au bout d’un moment nous montons au-dessous de notre propre annexe.

Ce sont les personnes de la sécurité du Resort qui nous disent qu’il est interdit de plonger ici. Greg, un ancien de la Navy australienne, connaissant les lois maritimes un peu mieux que moi leur soutient que les eaux ne sont pas privées et ils ne peuvent pas nous interdire d’y plonger. La discussion s’envenime un peu.

Par la suite j’ai cherché le net sur les textes de loi, car oui, nous étions dans une réserve. Mais il est écrit noir sur blanc qu’il y est interdit de pêcher mais que tout autre sport nautique y est autorisé pour autant qu’on respecte la faune et la flore et qu’ils n’ont même pas le droit de nous demander une rémunération pour y plonger. N’ayant pris que des photos et touché à rien, nous avions tout à fait le droit d’y plonger ! De plus, en consultant le site internet de leur Resort, ils vendent les plongées et snorkelling au pied du Resort dans la réserve, comme quoi ils sont bien au courant qu’on a le droit d’y plonger.

Les personnes de la sécurité sont repassées au bateau de Greg, ensuite chez nous. Nous avons eu une bonne discussion. Malheureusement c’était avant que je voie ces textes de lois. Mais nous leur avons expliqué l’importance qu’aurait été de nous donner ces informations essentielles lorsqu’ils sont venus nous accueillir.

Le fait que Timeo et moi avons été à terre 1 heure ne leur a pas échappé, ils nous l’ont reproché à ce moment, 3 jours après les faits. Quand on leur a parlé du tas de plastique qu’on a fait, ils se sont faits tout petits et nous ont remerciés.

Timeo passant une nouvelle ligne pour le pavillon de courtoisie
Visite de la sécurité du Resort