Retour à Vunicea

 


Les informations sont contradictoires. D’un côté tous déplacements inter-îles sont prohibés, d’un autre les agents et une marina nous informent que nous avons le droit de naviguer, sauf de/à Viti Levu. Difficile de savoir qui a raison. Ayant été contrôlés par la Navy, ils savent exactement que nous sommes tous les 4 à Vurolevu.

 

Mais voilà, ils annoncent un vent fort, d’un angle qui n’est pas favorable pour le mouillage où nous sommes. Il faut nous mettre à l’abri.

Je me renseigne auprès de Wiliame, il informe la police, nous sommes autorisés à retourner à Vunicea, où nous serons mouillés dans du sable où l’ancre tient bien et à l’abri des vagues, de plus nous pourrons à nouveau nous approvisionner un peu. O2 et nous faisons le voyage ensemble, les 2 autres bateaux, plus petits, restent au nord, évitant ainsi le retour contre le vent.

A peine arrivés, Wiliame demande à ce qu’on aille les chercher, lui et le policier. Je lui avais déjà envoyé notre permis de croisière, mais il fallait qu’il voit celui d’O2, faire des photos de nos bateaux et surtout, Wiliame voulait faire goûter notre eau du dessal à son ami le policier.

C’était sympa de le revoir et marrant de voir qu’il leur est important de se faire photographier sur les bateaux. Le policier savait très bien que nous étions les 2 mêmes bateaux qui étions déjà mouillé au même endroit, un mois plus tôt.

 

5 jours à attendre

Pendant 5 jours il y a eu beaucoup de vent, surtout par rafales. Nous étions au bon mouillage, aucun souci.

Chaque matin nous allions au marché, un petit marché de 4 longues tables. Certains jours il y avait plus de choix, d’autres il y avait que des noix de coco et du manioc. Nous avions une liste pour les autres bateaux, mais il était difficile d’acheter des légumes au grand marché du samedi pour les autres, en sachant qu’on ne pourrait pas les rejoindre avant plusieurs jours. Il fait chaud, les frigos sont petits, le frais ne se garde pas longtemps. Nous avons pu faire le plein de carottes, ail, oignon, gingembre, pommes de terre, patates douces, potiron, quelques tomates, pommes, bananes plantain et bananes dessert. Ca faisait des mois que je n’avais pas eu autant de légumes différents!

Nous avons aussi visité les divers magasins, que nous pourrions comparer à des Migrolinos. Ils ne sont pas grands, on y trouve beaucoup de choses mais beaucoup de choses manquent, p.ex. les uniques boîtes de conserves que j’y ai vu sont ceux de poisson ou corned beef, aucun légume, champignon, maïs, fruit… Les « sauces tomates » sont en boîtes de conserve, j’en ai acheté ayant oublié que par sauce tomate, ils entendent ketchup !

Les choses stagnent dans ces magasins, souvent on doit dépoussiérer les choses qu’on prend !

L’un des magasins c’est un comptoir, comme à la Poste. On demande ce qu’on a besoin et on se fait servir.

J’ai vu qu’ils ont commencé à rationnaliser la farine dans un magasin, maximum 2kg par client. Des amis nous ont informés que suivant où, il devient difficile de s’approvisionner, certaines îles du groupe Lau n’ont pas reçu la visite du cargo ravitailleur et commencent à avoir faim. De plus la pêche a été interdite avec les lois du Covid, afin d’empêcher les gens de trop bouger.