Galoa réclame beaucoup d’eau

Images : Richard, POGEYAN

Alors que nous arrivions à Mali, voilà que Jonathan nous informe que l’île de Galoa a besoin de beaucoup d’eau en urgence et demande à l’équipe A de nous y rendre rapidement. Il est trop tard pour nous d’y arriver avant la tombée de la nuit, on s’arrête à Mali. Les POGEYAN se sont déroutés pour s’y rendre.

 

Je fais part de la demande de la NDMO à l’équipe A, qui étaient sur place pendant quelques jours et ont fait les constats. L’île a assez d’eau potable pour 3-4 semaines. Je téléphone à Jonathan, la discussion est un peu animée, l’équipe A avec moi lui répète ce qu’ils ont vu sur place. On sent que Jonathan est poussé par le gouvernement pour qu’on réponde favorablement à leur requête.

Je lui fais comprendre que si la nécessité y était vraiment, on aurait déjà levé l’ancre et serions en route. Sachant qu’il n’y a aucune urgence, nous voulons rester 2 jours à Mali pour fêter Nouvel-an avec nos amis et ainsi faire plaisir à nos enfants que nous avons délaissés à Noël. Nous nous sommes compris tout en restant chacun dans sa position. Il ne faut pas oublier que nous sommes des bénévoles et non pas des employés du gouvernement, que le carburant que nous brûlons pour toute la durée de la mission sera très certainement à nos frais.

Les POGEYAN arrivent sur place et voyent un énorme bateau militaire australien mouillé près de l’île. C’est le plus gros navire militaire australien, le HMAS Adelaide, où se trouvent environ 620 personnes de la navy, de l’armée et de l’airforce australienne. Le bateau étant arrivé d’Australie et n’ayant pas encore fait sa quarantaine, Jonathan nous demande de ne pas accoster l’île à cause des risques de Covid.

La demande d’eau avait été faite par les villageois, voulant avoir assez d’eau pour les australiens venus pour reconstruire leur école, ne sachant pas qu’un tel bateau avait tout ce qu’il fallait à bord.

Le NDMO s’est excusé et a informé Jonathan qu’il s’agissait d’un malentendu. Le commissaire du Nord n’ayant pas été informé que la Navy se rendrait là-bas. Il y a eu mauvaise communication entre les départements du gouvernement. Il a aussi remercié Sea Mercy en invoquant que nous étions l’organisation qui a fait le plus d’interventions après le passage de Yasa.