Surin et ses alentours

Avec notre halte plongée à Ko Bon, nous arrivons à Surin un peu plus tard que prévu, la nuit est malheureusement déjà tombée. Nous cherchons une bouée au sud de l’île, à un endroit abrité de la houle. A l’avant du bateau avec nos torches, mon papa et moi scrutons l’horizon pour guider Stéphane aux bouées.


Phénomène dans le ciel

Une fois attachés, mon papa et moi assistons à un phénomène assez bizarre dans le ciel. On voit une lumière, pas plus grosse qu’une grosse étoile qui éclaire comme à travers un fin film nuageux alors qu’il fait nuit noire et que toutes les étoiles sont claires. Un nuage part de cette lumière en s’agrandissant, mais seulement un demi-cercle ou peut-être 1/3 de cercle. Le nuage continue de s’élargir autour de la lumière. La meilleure image qui me vient pour décrire ce que nous voyons c’est une onde de choc, on voit l’onde s’agrandir mais pas un cercle complet. 


Visite du village ethnique

Nous amenons mes parents visiter la petite communauté de la minorité ethnique Moken. Ce sont des nomades marins et la communauté vivant à Surin est appelée « Chao Lay ».

Chaque jour ce sont des centaines de touristes qui se promènent à travers le village, qui est très joli et intéressant à visiter. Mais on se rend compte que les villageois sont un peu comme les animaux dans un zoo qu’on va visiter. 

Ils échangent avec nous lorsqu’on regarde l’un de leurs nombreux stands contenant des objets artisanaux qu’ils nous vendent comme souvenirs. 

Cette-fois nos enfants se sont fait intégrer par les enfants du village, on les retrouve à jouer ensemble au foot.


Informations sur les Moken

On trouve des panneaux informatifs sur les Moken :

Sans nationalité : Sur les îles Surin, environ la moitié des Moken ont la nationalité thaïlandaise, l’autre moitié es apatride, donc pas protégée par la loi thaïe. Ceux sans nationalité risquent d’être accusés d’illégalité et arrêtés si elles quittent les îles. Certains doivent payer pour les soins à l’hôpital, ce qui les effraie beaucoup. Pourtant, ils vivent là depuis avant la création du parc national en 1981, de nombreux enfants y sont nés et considèrent ces îles comme leur foyer. 

Nourriture : Les Moken cuisinent surtout avec des ingrédients épicés en bouillant ou en grillant. Mais aujourd’hui ils mangent beaucoup de malbouffe (nouilles instantanées, sodas), ce qui leur nuit, surtout aux dents des enfants. Etant loin et parfois sans possibilité de traitement médical, on nous demande de ne pas leur amener de junk food. Si on veut leur faire des offrandes, le riz cru, fruits et légumes frais ou secs sont recommandés.

Ce village a connu une triste histoire que j’avais déjà raconté dans un précédent blog, pour le lire il suffit de cliquer ce texte.


Pas de Noël à Ko Phayam

Nous avions prévu de passer Noël à l’île de Ko Phayam, où se trouve une amie de mes parents. Malheureusement le vent souffle fort du nord-est, de l’endroit où nous voudrions nous rendre. Ça nous ferait naviguer plusieurs heures contre le vent et les vagues, rendant au moins la moitié de l’équipage malade. 

Certes nous pourrions nous rendre au sud-est contre la terre ferme et remonter la côte pour nous y rendre, mais le temps nous manque pour être à temps pour fêter la nouvelle année avec Elina. Nous profitons donc d’un peu plus de temps à Surin avant de faire demi-tour et passons le réveillon de Noël au restaurant sur l’île de Surin.


Tensions entre les pays et navire militaire

Bateau militaire / Ampoules de bateaux de pêche que Timeo a trouvé sur la plage


Surin et Ko Phayam ne sont qu’à quelques kilomètres de la frontière du Myanmar (anciennement Birmanie) et nous apprenons que les deux pays ont quelques tensions. Ce n’est peut-être pas si mal que nous ayons fait demi-tour.

Un gros navire militaire nous suit puis finit par faire demi-tour à notre hauteur pour repartir au nord. Nous sommes surveillés !


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