Musée des mines d’étain


A notre retour de l’aéroport nous nous arrêtons au musée des mines d’étain, qui se trouve sur un ancien site minier dans un grand bâtiment sino-portugais. 

Il met en lumière l'histoire industrielle de Phuket, centrée sur l'exploitation de l'étain qui a façonné l'île du 17ème siècle jusqu'aux années 1980.


Developpement de Phuket


L'étain a été le pilier de la richesse de Phuket bien avant le tourisme. Découvertes dès la seconde moitié du 16ème siècle, les mines ont attiré une vague d'immigrants chinois, transformant l'île en hub commercial multiculturel. 

Phuket Town s'est développée grâce à ça : architecture sino-portugaise, quartiers animés avec bars, fumeries d'opium, bordels et maisons de jeu pour les mineurs. 

Le musée


On y découvre l'évolution des méthodes d’extraction, du "panning" manuel dans les rivières jusqu’aux dragues flottantes, mais aussi le travail artisanal avec des produits finis en étain. On peut aussi y voir la destruction des écosystèmes avec les cratères ainsi que le ravage sur les récifs coralliens avec la méthode d’extraction "ground sluicing" (eau sous pression pour éroder les collines). 

Une rue reconstituée de l'époque montre des boutiques, cafés... pour nous immerger dans le quotidien des mineurs de l’époque.

Déclin brutal des mines d’étain et la fin d’une époque

1985 est l’année du grand krach de l’étain. L’International Tin Council (ITC) à Londres fait défaut et le marché mondial de l’étain s’effondre littéralement du jour au lendemain. En quelques semaines le prix de l’étain a été littéralement divisé par quatre, signant l’arrêt de mort des mines de Phuket qui produisait presque 10 % de la production mondiale. La toute dernière mine de Phuket ferme en 1992.

En 1985, Phuket a perdu en une seule journée ce qu’elle avait mis quatre siècles à construire.

Conséquences 

Chômage massif, exode rural ou reconversion express vers la pêche et surtout le tourisme naissant.

Des centaines de cratères inondés deviennent les lacs qu’on voit aujourd’hui. Certains sont malheureusement toxiques (métaux lourds, arsenic).

Virage à 180° : gouvernement et ex-propriétaires de mines reconvertissent tout en tourisme. En 10 ans, Phuket passe de "l’île de l’étain" à "l’île du tourisme de masse".


← Article précédent
Article suivant →