Surin
Nous arrivons en fin de journée et prenons une bouée au sud de l’île. Le lendemain matin nous nous déplaçons dans la baie centrale pour aller prendre le repas de midi à terre. Nous profitons de refaire la balade avec eux. Quel plaisir de se retrouver dans des coins de paradis avec nos amis.
Nous rencontrons quelques animaux tels que des Macaques, varans, oiseaux et même un bébé varan bronzant sur la plage qui laisse Timeo s’approcher de près pour faire des jolies photos.
Village ethnique
Une petite communauté de la minorité ethnique Moken, connue localement sous le nom de « Chao Lay » vit à Surin. Les mokens sont des nomades marins qui vivent dans l’archipel birman de Mergui.
Nous décidons d’aller les visiter un peu plus tard dans la journée après le passage de nombreux touristes. On se rend compte qu’ils sont habitués au ballet incessant des visites de touristes. Personne ne vient à notre rencontre, peu nous saluent, seules les femmes qui sont derrières leurs étals de différents produits artisanaux montrent un quelconque intérêt d’échange avec nous. Nous leur achetons quelques souvenirs et cadeaux.
Le village est intéressant, pour nos amis qui n’ont jamais eu l’occasion de visiter des villages ethniques c’est super. Mais on se rend compte qu’ils vivent tels des animaux au zoo, avec certes plus de liberté. Tous les jours plusieurs dizaines voire des centaines de touristes viennent visiter leur village.
La triste histoire de ce village
Auparavant ils vivaient dans 2 villages dans des maisons sur pilotis dans des baies. En décembre 2004, les villageois voyant l’eau de la baie partir ils ont compris qu’un tsunami était en train d’arriver. La population des deux villages s’est réfugiée en haut des monts mais leurs maisons avec toutes leurs affaires ont été emportées. Seule la moitié de leurs bateaux ont survécu à la catastrophe.
La communauté des deux villages s’est regroupée pour reconstruire un seul village du nom de AO Bon Yai sur l’île de Surin Tai. Les autorités du parc les ont obligés de construire leurs maisons sur terre, de ce fait ça les a obligés de construire les maisons très proches les unes des autres.
Un second désastre les a frappés en février 2019, alors qu’un villageois réparait un bateau sous sa maison. Le moteur du bateau plein d’essence a pris feu et ça s’est vite propagé aux 65 maisons du village.
Iles Similan
Après une longue journée de navigation nous arrivons aux îles Similan. Nous prenons une bouée dans la fameuse Duck Bay de l’île #7. Nos amis sont sous le charme.
Nous faisons quelques snorkeling de jour comme de nuit, l’endroit grouille de poissons, de formations rocheuses et de coraux. Andreas et moi faisons un bon tour en snorkeling traînant l’annexe derrière nous. Sans le remarquer nous passons à un endroit où il y a des gouttes qu’on suppose être du pétrole brut, certains bateaux locaux fonctionnant au brut. De retour au bateau on voit des taches brunâtres sur nos masques qu’on nettoie avec peine puis on se rend compte qu’on en a partout, ça colle dans nos cheveux, sur nos visages, un peu tout ce qui a touché la surface de l’eau.
Passager clandestin
A l’un de nos retours au bateau on voit un jeune varan nager en direction de la jupe arrière d’OLENA puis voilà qu’il grimpe à bord. Les varans nagent bien et aiment l’eau, mais ce jeune perdu dans cette grande baie a l’air épuisé. Depuis notre annexe nous le faisons grimper sur l’une de nos palmes et l’amenons à terre. Quand nous approchons la palme près de l’un des gros rocher, le varan s’empresse de nous quitter.
Nous changeons d’île et allons mouiller vers les îles #4, 5 et 6. Andrea nous confie qu’elle a toujours rêvé de se rendre à un endroit où l’eau est bleu turquoise, elle est aux anges. On se baigne, on regarde les touristes, on visite l’île #4, c’est les vacances !
En haut: lever de lune, en bas : lever de soleil
Retour à Phuket
Après une bonne journée de navigation il est temps de déposer nos amis à leur hôtel à Kata. Nous mouillons dans la baie juste en face de leur hôtel. On passe des îles paradisiaques à un endroit surchargé de touristes. Stéphane se rend avec eux à terre puis nous nous retrouvons le soir pour un repas en commun au restaurant.