Ah ces pêcheurs malaisiens !


Nous continuons notre route au nord, ancrant près d’une raffinerie, parfois une grosse flame sort d’une des cheminées. Notre route continue le long de diverses centrales électriques ou autre qui ont souvent de longues jetées pour les cargos.


 

Alarmes de balises personnelles

Ça ne va pas long que nous avons des alarmes SART (Search and Rescue transponder = balise de location personnelle) qui sonnent des alarmes sur notre AIS et notre radio VHF. Heureusement des amis nous ont avertis que certains pêcheurs économisent en achetant des balises de location personnelle au lieu d’acheter des AIS, ainsi nous ne leur courons pas derrière pour secourir des pêcheurs qui ne sont pas en danger.

Ces pêcheurs ne se rendent pas compte combien il est ennuyeux de devoir confirmer ces alarmes toutes les minutes pendant tout le temps qu’il nous faut pour sortir des 12 miles nautiques (plus de 20km) que portent leurs balises. Parfois nous en avons 3 différents en même temps qu’on doit confirmer l’un après l’autre toutes les minutes environ. Ces balises sonnent sur tous les appareils connectés à l’AIS de tous les vaisseaux alentours. Alors comme tout le monde et contrairement à toutes les lois de sécurité en mer, on finit par désactiver les alarmes. Le jour où quelqu’un en danger aura vraiment besoin d’aide, personne ne viendra le secourir.

 

Port Klang

Nous empruntons la voie menant à Port Klang, le port qui dessert la capitale, placé sur le continent le long d’un détroit qui sépare le continent de plusieurs îles proches. Il y a pas mal de trafic maritime, certains cargos sont à quai se faisant charger/décharger par de grosses grues.

 

Pêcheurs et bruits de sonar


Malgré le trafic de cargo nous croisons étonnement pas mal de pêcheurs et même des dispositifs de pêche ! Nous ancrons à plus de 5km du bord, près d’une maison sur pilotis. On ne s’explique pas trop ce que cette maison fait là, ça doit certainement servir à la pêche.

Cette nuit nous entendons de drôles de bruits, c’est assez régulier. Après un moment à chercher on comprend que c’est le bruit des sonars de certains bateaux de pêche. C’est assez bruyant, ça résonne dans tout le bateau. Nous comprenons mieux à présent que certains disent que c’est mauvais pour les mammifères marins qui parfois s’échouent car ça interfère avec leur propre sonar.

A plusieurs reprises nous sommes témoins que les pêcheurs malaisiens n’ont aucun égard pour les autres bateaux. Ils ont prévu de poser leur filet à l’endroit X, ils y arrivent, ils le lancent à l’eau. Peu importe s’il vient de passer devant le nez d’un voilier sous voile et que son point est juste devant celui-ci. Il s’arrête et lance son filet puis nous crie dessus alors qu’on essaye de l’éviter. Parfois c’est chaud !

 

Entretien pendant la navigation

Pendant la navigation Stéphane profite du calme de la mer pour faire quelques réparations. Il y a toujours quelque chose à réparer sur un bateau. La pompe haute-pression de notre dessal commence à peiner et demande de l’entretien ainsi que l’électronique d’une lampe étanche de la jupe arrière du bateau dont les platines commencent à avoir de la corrosion avec l’humidité de l’air saline.

Nous voici enfin arrivés à la marina de Pangkor, qui se situe sur une île artificielle dans une baie du continent juste en face de l’île de Pangkor.