Ile de Flores


Hello mister !

Après une longue journée de navigation nous arrivons à la grande île de Flores. Nous posons l’ancre juste avant la tombée de la nuit vers un petit village dont nous n’avons pas prévu de visiter. Au petit matin, bien avant la sonnerie de notre réveil voilà qu’on entend « hello mister ! », nous ne bougeons pas. Et voilà que ça appelle à nouveau de l’autre côté. Au bout d’un moment Stéphane se lève pour aller voir ce qui se passe.

Comme nous le pensions, c’était un homme du village qui venait voir si nous n’avions pas des palmes, un masque, un t-shirt ou peu importe d’autre à lui donner. D’être pris pour un magasin gratuit n’est pas très plaisant, mais nous ne pouvons pas trop leur en vouloir, la raison de ce quémandage vient des plaisanciers qui pensent les aider en distribuant tout et n’importe quoi.

C’est bien d’aider les autres, mais si on veut aider il faut aider le village et non pas récompenser les quémandeurs. Amener du matériel à l’école ou à l’infirmerie afin que ce soit distribué est une bonne chose. Mais de donner les choses à ceux qui viennent quémander transforme les villageois en mendiants et ce n’est pas vraiment les aider, même si ce qu’ils reçoivent peut-être une aide sur le moment, ça peut se transformer en jalousie dans le village. Il s’ensuit que le quémandage devient un sport à celui qui mettra le premier le grapin sur les nouveaux arrivants.

Aider les gens c’est les aider à devenir indépendants et non pas les rendre dépendants en leur donnant l’illusion qu’ils reçoivent ce qu’ils veulent des bateaux de passage.

Nous avons à bord notre ménage et nous sommes déjà bien lourds. Nous n’avons pas fait le plein de palmes, masques et que sait-je pour distribuer, nous n’avons ni la place, ni le budget, ni l’envie. Nous avons des t-shirts à échanger contre des fruits ou noix de cocos par exemple, ce qui transforme le mendiant en commerçant, ce qui est bien mieux pour son estime de soi. Les noix de cocos sont gratuites, il suffit d’aller les chercher donc nous savons que nous ne les dérobons pas.

Ce matin-là, encore à moitié ensommeillé, je pense que Stéphane lui a remis un petit savon pour avoir la paix.

 

Des millions de chauves-souris

Après quelques heures de navigation nous ancrons à l’entrée d’une grande baie, il parait que le soir il y aurait des millions de chauves-souris qui passent par là.

En attendant le soir, nous regardons les locaux qui passent d’un côté à l’autre de la baie, passant parfois près de nous pour nous saluer.

Le soir commence à tomber sans que nous ayons vu une chauve-souris. Puis voilà Timeo qui dit en voir, pensant qu’il plaisante on regarde un peu sceptiquement, mais oui, il a raison ! C’est malheureusement un peu trop sombre pour essayer de filmer mais nous les voyons bien, ceux qui ont écrit qu’il y en avait des millions n’ont pas exagéré. C’est incroyable, elles passent centaines par centaines et ça ne s’arrête pas, ça dure longtemps.

 

Gili Bodo, un aperçu du parc national de Komodo


Après un peu plus de 2h de navigation nous posons l’ancre entre 2 récifs vers l’île de Gili Bodo. L’île est très sèche et ressemble aux îles du parc national de Komodo pas très loin d’ici.

Le passage entre les récifs est pas mal profond, nous avons ancré dans des profondeurs acceptables et nous nous retrouvons un peu proche de 2 toutes petites patates dont nous n’arrivons pas à déterminer la profondeur. Etant seuls, Stéphane et moi sautons à l’eau en tenue d’Adam & Eve pour aller contrôler. Tout est OK, c’est assez profond, nous ne risquons rien.

Par contre le fond marin est superbe, je reviens au bateau et demande aux enfants de me donner la GoPro et je pars faire du snorkeling. Un peu plus tard j’y retourne, pourquoi mouiller un maillot quand on est seuls ?


Alors que les enfants se préparent, je suis déjà en train d’apprécier les poissons et les coraux. Puis j’entends Elina qui m’appelle :

-        Maman ! Il y a un serpent qui monte sur le bateau !


Je reviens et effectivement, un jeune tricot rayé est sur la plage arrière. Ces serpents marins passent la moitié de leur vie hors de l’eau, ce pourquoi parfois ils grimpent sur les bateaux ou annexes. Ils ne sont pas agressifs du tout mais ils peuvent mordre, contrairement à ce qu’on entend souvent et leur poison est très venimeux. Heureusement les accidents sont rares car ils sont peureux et préfèrent partir plutôt que de mordre.

A l’aide de ma caméra je le repousse à l’eau et le filme alors qu’il va retrouver le fond. C’est beau de le voir nager.

 

Une erreur qui coûte la peau des fesses

Le soir je commence à sentir des picotements aux fesses et dans le bas du dos. J’ai pris un bon coup de soleil. Faire du snorkeling en tenue d’Eve n’était pas une bonne idée. J’aurais mal pendant plus d’une semaine et je vais pas mal peler, surtout aux fesses.

Comme me l’a dit une copine voileuse, c’est une erreur qui me coûte la peau des fesses ! Littéralement !