En moto à Badas


Nous faisons une halte à Badas, il nous faut des fruits et des légumes.

Malheureusement nous sommes trop tard pour voir les compétitions de courses à buffles. Certains de nos amis faisant partie du rallie à travers l’Indonésie ont pu participer à la course. Nous avons vu leurs images et vidéos où ils sont plein de boue de la tête aux pieds, ça avait l’air d’être marrant.

Nous sommes ancrés au fond du port naturel loin du chemin des cargos qui sont en train de vider leur contenu à l’entrée. Une route fait le tour de la baie et nous sommes attristés de voir des ordures à plusieurs endroits descendre jusqu’à l’eau. Apparemment les gens passent en voiture et jettent leurs sacs par la fenêtre.

Il n’y a pas de place pour parquer notre dinghy pour qu’on puisse aller à terre tous en même temps. Elina qui n’a pas trop envie de partir du bateau fait le taxi comme ça le cas est réglé.

 

Recherche de moyen de transport

Contrairement à ce que l’on m’a dit, il n’y a pas de bémo (bus) par là. Le marché est à une dizaine de kilomètres d’où nous nous trouvons. Nous demandons dans un petit magasin où l’on peut trouver des fruits et des légumes espérant avoir un petit stand quelque part, mais non, il faut aller au marché.

Nous sommes au bord de la route principale se demandant comment organiser une voiture quand un scooter s’arrête. Il est assez habituel que des scooters privés s’improvisent comme taxi. Alors que nous sommes en train de converser à l’aide de Google Translate, un autre scooter s’arrête pensant être utile comme traducteur.

Pensant laisser Stéphane partir seul avec le scooter, voilà que le tenancier du petit magasin arrive avec son scooter. Notre traducteur nous explique que ces deux vont nous amener au marché, nous serons 3 par scooter. Nous convenons d’un prix.

D’un point de vue européen, en short et tongues sans casque et à 3 sur un scooteur c’est du n’importe quoi. Mais quand on est en Asie, c’est quelque chose de tout à fait normal, ils sont souvent jusqu’à 5 par scooter. N’empêche que ça reste dangereux. Il nous faut des légumes, on y va. Timeo monte avec Stéphane et Cyliane avec moi, les enfants en sandwich entre les adultes. Cyliane a adoré ! Elle a décidé qu’elle veut faire de la moto quand elle sera grande ! Le fruit n’est pas tombé loin de l’arbre, moi aussi j’ai fait de la moto, ainsi que son grand-père maternel et sa grand-mère paternelle !

Un défilé de protestation passait à notre arrivée au marché

Le marché


Le marché est grand et nous sommes les seuls blancs. Nous voyons les marchandes de légumes se faire toutes petites quand nous nous approchons d’elles. Nous comprenons bien qu’elles n’ont pas trop envie de nous servir, ont-elles l’air un peu apeurées ? Ce n’est pas grave, je m’approche et demande de mon meilleur indonésien le prix de tel ou tel légume. Et là la réaction est trop drôle. D’un coup elles retrouvent toutes leur contenance et arborent un gros sourire avant de me répondre le prix en indonésien.


Personne ne parle l’anglais au marché, voilà pourquoi les gens nous regardaient avec crainte, ils avaient peur de ne pas pouvoir communiquer avec nous. Mon indonésien étant suffisant pour les achats au marché et le calcul des prix, tout s’est très bien passé et notre sac s’est rempli de légumes et fruits.

 

Ça pue !


Nous faisons un tour du reste du marché. Les odeurs sont épouvantables, j’ai eu une petite pensée aux locales enceintes, je n’ai jamais été ennuyée par des odeurs dans cet état mais si j’avais eu à venir ici dans ces temps, je suis certaine que j’en aurais eu la nausée. Même sans être enceinte c’est l’horreur tant c’est nauséabond.

Ils vendent des poissons et de la viande, ça traîne dehors au chaud, les mouches ont trouvé leur paradis. Des milliers de petits poissons secs et « frais » sont entassés sur des assiettes. Puis voilà un tas de petites crevettes avec quelques glaçons à sa base pour donner l’impression que c’est refroidi. La visite valait la peine, malgré les odeurs.

Nous retournons un peu plus vite que prévu au point de rendez-vous avec notre chauffeur, le tenancier du petit magasin. Il nous organise un second scooter puis nous retournons au bateau.