Ijuk, un village bienveillant


Nous continuons notre route à l’ouest et décidons de nous engouffrer au fond d’une baie assez longue et étroite qui nous fait penser à un fjord quand on regarde la carte.

Nous passons les nombreux bateaux de pêche aux calamars ancrés le long de la baie puis posons notre ancre près du village d’Ijuk juste avant le fond de la baie.

Après une nuit calme et paisible, bien sûr réveillés à 4h30 par les appels à prière de la mosquée qui en Indonésie peut durer une demie-heure, nous partons visiter le village.

 

Bateaux de course


Le village ressemble à plein d’autres, des filets tapissés de petits poissons sèchent sur le côté des rues, des chèvres, poules et coqs se promenant librement. Devant certaines maisons nous découvrons leurs bateaux de course, nous les avons déjà vu et surtout entendu passer, là nous les voyons de près. Les moteurs ne sont pas à bord, ils les enlèvent à chaque fois pour les ranger dans leurs maisons pour ne pas se les faire voler. Les hommes sont tout fiers de montrer leurs bateaux à Stéphane.

Dans un autre jardin nous voyons quelques hommes affairés à fabriquer un nouveau bateau de course. Ils ont l’air de construire ces bateaux comme nous construisons nos caisses à savon.

 

Les enfants


Nous nous approchons de l’école qui est remplie d’enfants en uniforme, pourtant nous sommes samedi. C’est là que nous apprenons qu’ils ont aussi école le samedi matin.

Les enfants jouent dans la cour et Timeo est de suite invité à se joindre à eux pour jouer au foot. De jeunes filles viennent nous chercher pour nous faire visiter 2 classes. Nous ne voyons pas de profs, c’est bizarre.

Nous continuons la visite du village, une ribambelle d’enfants nous suivent, nous essayons de leur dire qu’ils doivent rester à l’école mais ça ne les intéresse pas. Ils pavanent tout fiers à nos côtés, nous faisant faire le tour du village. Puis voilà qu’un enfant me tient par la main, puis un second, ensuite c’est la bagarre à qui peut nous tenir les mains. Cyliane prend elle aussi quelques enfants par la main.

Elina qui n’était plus d’humeur à rester parmi la foule est retournée au bateau avec nos amis KAIHANU qui ont terminé leur visite.

Nous passons devant la maison d’une des filles, le papa nous regarde passer aucunement dérangé qu’une inconnue donne la main à sa fille et elle est toute fière.


Nous retournons à l’école où cette-fois nous croisons une prof qui vient dire bonjour avant de retourner dans la salle des profs, laissant les enfants jouer dans la cour. C’est bizarre, ils ont école mais personne ne s’occupe d’eux.

Cyliane s’amuse à leur apprendre des jeux de mains, puis voyant certains danser de petites danses nous leur apprenons la danse des canards. Que de rires et de bonne humeur.

Deux jeunes hommes nous accompagnent par moment, ils parlent un peu d’anglais et sont tout fiers de l’utiliser. Ils nous disent être nos gardes du corps et prennent leur tâche très à cœur ce qui nous fait bien rire.

Au moment de repartir ils nous demandent en amitié sur Facebook puis m’écrivent « chère tante », ce qui est une forme de respect. Ils nous remercient de notre visite au village et d’avoir pris tant de temps à s’amuser avec les enfants.

Cette visite aura été pour nous la visite la plus sympa de tous les villages d’Indonésie. Un accueil à bras ouvert, personne qui attend quoi que ce soit de nous, des villageois bienveillants. Les rires et la bonne humeur de ces enfants nous hantera positivement pour un bon moment.