Komodo, sable rose & Rinca


Le parc est composé de plusieurs îles, dont Komodo et Rinca qui sont les plus visitées car c’est là qu’on y voit le plus de dragons.


Plage de sable rose


Nous nous rendons vers Komodo espérant pouvoir visiter sa plage de sable rose. C’est bourré de bateaux de touristes et un ranger vient à notre rencontre pour nous amener à ancrer à un endroit où il y a 35m de profondeur ! C’est trop profond et il ne veut pas que nous ancrions vers les bateaux de touristes. Il nous dit d’aller ancrer de l’autre côté, mais avec le vent actuel, OLENA serait le cul contre l’île et nous ne l’aurions pas à l’œil si l’ancre se mettrait à chasser. Tant pis, nous continuons notre chemin.


Alors que nous passons la superbe île de Padar, Stéphane semble voir un sable encore plus rose que celui de la plage de Komodo. Il y a pas mal de touristes sur la plage ainsi que de bateaux. Nous ancrons, Stéphane veut rester à bord, je vais à terre avec les enfants.

Effectivement, cette plage est bien plus rose que celle de Komodo, quelle bonne surprise !

La couleur rose est due à des coraux rouges qui par les vagues se transforment en sable rouge qui se mélange avec le sable blanc des plages alentours. L’effet est superbe.



Baies de Rinca

Nous espérons voir des dragons et suivons les recommandations de connaissances passées avant nous. Nous allons d’abord au fond d’une grande baie à l’ouest de Rinca. Nous regardons la plage à l’aide de nos jumelles et voyons quelques dragons, nous voyons même 2 qui après s’être croisés le  plus gros s’est mis à chasser le plus jeune.

Nous voyons passer des balbuzards mais ne voyons pas d’autres animaux.


Nous nous rendons ensuite au sud de l’île, dans ce qui devait être un cratère il y a fort longtemps.


Les dragons sont sur la plage et font des va-et-vient comme des sentinelles. Un peu plus loin nous voyons des cochons sauvages, mais quand on essaye de s’approcher ils partent, impossible de les photographier. Un peu plus loin il y a des singes, mais eux aussi repartent très vite.


 

Dragons



Nous nous approchons des dragons, à distance raisonnable car ce sont des animaux dangereux. Les dragons du Komodo sont les plus gros lézards au monde, ils courent plus vite que nous, grimpent aux arbres (les jeunes seulement), ils n’aiment pas trop l’eau mais nagent plus vite que nous et plongent même jusqu’à 6m de profondeur ! Leur morsure peut être mortelle en quelques heures, leurs griffes sont telles que des couteaux et quand ils attaquent, ils se servent aussi de la queue, frappant de l’avant puis de la queue très rapidement. Il vaut donc mieux les regarder de loin.

 

Plongée et cerfs

Stéphane fait une plongée avec Elina, ils voient quelques raies mantas, mais la visibilité n’est pas très bonne.

Alors que je fais la sécurité sur l’annexe je vois 2 cerfs au bord de la plage. Puis les voilà qui se lèvent et se déplacent bizarrement, je vois alors un petit dragon qui s’approche d’eux. Ils ont de la chance, c’est un petit dragon, car si c’était un dragon adulte ils seraient en danger, les cerfs étant l’un des repas des dragons.

Tout comme les serpents, les dragons avalent leurs proies entières puis se mettent au soleil pour les digérer au plus vite.

Une fois le dragon parti, je peux voir les cerfs se mettre debout sur leurs pattes arrière pour manger les feuilles des arbres. Puis il est temps d’aller rechercher mes plongeurs. Une fois qu’ils sont hors de l’eau les cerfs ont disparu.


Ancrage populaire où les phinisis s’ancrent très proche de nous, si proche qu’un membre de l’équipage est de garde pour être sûr de ne pas nous taper dedans pendant la nuit.

 

Vers d’eau luisants

Nous voyons des taches de lumières dans l’eau, ça ressemble à deux calamars en train de communiquer. Nous éclairons à l’aide d’une torche et sommes surpris de voir un petit ver qui se balade en surface, faisant des cercles par-ci par-là où il « dépose » un peu de lumière assez vive qui s’estompe petit à petit.

Un peu plus loin nous voyons plusieurs de ces vers, mais eux ont l’air de lâcher un filet de lumière en continu, un peu moins vive mais qu’ils traînent en longueur, dont l’intensité diminue avant de s’éteindre. C’est marrant, ça fait des dessins dans l’eau. Ils font des boucles, se croisent et refont des boucles.

 

Pêcheurs « hello mister ! »


Des pêcheurs locaux sont ancrés près de la plage et nous font signe d’aller vers eux alors que nous regardons les dragons.

Nous avons d’abord droit aux photos, puis le quémandage commence par la demande d’un t-shirt. Nous refusons poliment puis partons.

Un peu plus tard un autre bateau de pêcheur vient quémander vers OLENA. Quand ils demandent de l’eau nous acceptons. Voyant l’étant de leurs jerricanes, nous leur expliquons comment les nettoyer à l’aide de graviers ou petits cailloux. C’est dommage de remplir d’eau potable des jerricanes pleines d’algues, mais nous leur donnons 40l d’eau.

Alors que nous faisons le plein l’un essaye d’entrer dans le bateau, ça aussi on a été avertis, les indonésiens auraient pas trop la notion de propriété privée pour les bateaux. Stéphane le coupe net dans son élan, il doit rester sur la plage arrière. Il regarde à l’intérieur et voit la guitare de Timeo, donc il demande à recevoir la guitare. Tout y passe, ce qu’ils voient et ce qu’ils aimeraient avoir.

A peine partis voilà que nos pêcheurs déjà croisé en dinghy arrivent. Pareil, nous leur remplissons leur jerricane de 30l d’eau. L’un voit la télé et nous demande des films. Nous lui faisons croire que la télé c’est seulement pour la navigation et lui montrons les cartes sur l’écran. Puis il demande des médicaments, puis ceux hors de date (google translate aidant à savoir ce qu’ils réclament quand les gestes ne suffisent pas). Il n’y a rien de plus dangereux que de prendre des médicaments reçus dont on a aucune idée à quoi ils servent. Là j’ai compris pourquoi la douane indonésienne essaye de confisquer les médicaments hors de date.

Je ne vais pas répéter ici pourquoi nous ne cautionnons pas ce quémandage, je l’ai écrit au tout début de l’article Flores, sous le chapitre « Hello mister ».