Les bateaux commencent à sortir de la baie de l’Orphelinat, où nous sommes à la bouée d’une connaissance. Cette baie se trouve exactement à l’Est de l’entrée de la rade de Nouméa, c’est-à-dire en face de tous les « coups d’Ouest ».
Mercredi soir à 21h le vent arrive tel un coup de canon. De rien à fort, c’était assez impressionnant. Il nous a fallu une vingtaine de minutes pour préparer le bateau à la navigation, pendant lesquels Stéphane soulageait la pression sur le corps mort à l’aide des moteurs.
En si peu de temps, les vagues se sont déjà bien formées. De nuit, sous une pluie forte et avec de bonnes vagues de face, je me rends à l’avant du bateau pour lâcher la bouée puis j’éclaire l’eau pour éviter de passer sur les autres bouées. Une fois hors de la zone de mouillage, je m’assois sur le trampoline afin de ranger les cordages sans devoir me tenir. Le bateau sautait, plongeant dans les vagues, par moments j’avais de l’eau jusqu’au ventre ! Une fois sorti de la rade, nous avons pu changer de cap et faire de la voile.
Avec un vent de plus en plus de l’arrière, nous avons sorti uniquement la trinquette (la plus petite de nos voiles avant). Ainsi nous étions lents et espérions arriver à la baie de Prony après le lever du jour.
Nous sommes arrivés ½ heure avant le lever du soleil, il faisait encore nuit noire. A l’aide de nos torches nous avons approché et avons ancré dans un lieu où nous n’avions encore jamais été.
Après quelques heures de sommeil, nous avons eu la belle surprise de nous trouver en face d’une plage où se terminait un ruisseau comportant quelques petites cascades. Par contre nous avons ramassé 3 sacs à ordures plein de déchets, c’est désolant.
