48h de quarantaine

Dialogue de sourd

Avant notre départ, j’avais envoyé les résultats de nos tests ainsi que les papiers de sortie de Nouvelle Calédonie à la douane de Tanna et de Port Vila (la capitale sur l’île d’Efate). En réponse à ce mail le douanier de Port Vila me répond « merci, veuillez nous envoyer les résultats des tests ». Etant déjà en route et n’ayant plus assez d’internet je lui réponds que ces papiers sont en pièces jointes dans mon mail précédent.

Devant les informer 24h avant notre arrivée, je recontacte les douaniers par mail. A nouveau, le même douanier me répond « j’attends toujours vos documents ». Je me donne la peine de lui donner les noms de tous les annexes qu’il a déjà reçus. Je l’informe également qu’il nous est impossible d’envoyer ou recevoir des annexes avec notre mail hauturier, pour cela, il faudra attendre qu’on accès à internet.

 

Silence radio

Je les recontacte quelques heures avant notre arrivée pour les informer de notre heure d’arrivée. Je les recontacte pour leur dire qu’on est là. Le lendemain, je les recontacte à nouveau. Silence radio, plus personne ne répond. On commence à se faire du souci.

 

Yacht Service


A peine ancré voilà que Stanley du Yacht Service nous appelle par radio. Première question « quelqu’un de votre équipage a-t-il le COVID » ?

Stanley a essayé d’appeler la douane à Tanna qui se trouve de l’autre côté de l’île, personne ne répond. Il nous informe que vu qu’il a beaucoup plu, la piste qui traverse l’île n’est pas praticable et que le douanier ne viendra probablement pas avant le lendemain. Nous n’avons pas le droit de débarquer avant d’avoir vu le douanier, nous patientons en quarantaine.

Stanley passe nous faire coucou sur un bateau avec des locaux, ils ont besoin d’essence et viennent nous acheter 10 litres.

Le lendemain Stanley nous informe qu’il part à Lenakel (la ville principale de l’île) et nous demande s’il nous faut quelque chose. Il nous faut une carte SIM avec des donnée internet ! Stanley nous remettra notre carte SIM le matin suivant.

 

Douane


A peine la carte SIM reçue, j’envoie à nouveau tous les documents aux douaniers, m’imaginant (à tort) qu’ils nous ont fait attendre car je n’avais pas pu envoyer une seconde fois ces documents.

Les autres voileux ayant également fait leur entrée à Port Resolution ont également été priés d’envoyer une seconde fois les documents, c’est un peu bizarre.

A peine les documents envoyés, Stanley nous appelle que le douanier est là, il nous faut venir. L’attente n’avait donc rien à avoir avec l’envoi des documents, c’était dû à l’état de la piste.

Nous sommes surpris d’avoir la douane, l’immigration et la biosécurité. Nos amis arrivés quelques semaines avant nous ont eu que la douane, ils ont dû faire le reste à la capitale. Les formalités ont été fait au Yacht Club dans la bonne humeur, chacun encaissant son billet de 5000 vatus (environ 42 CHF).

L’agent de la biosécurité n’est même pas venu à bord, on a dû tout déclarer et signer un papier qu’on n’a pas le droit de débarquer cette nourriture. Dans le Pacifique, nous n’avons pas le droit d’importer des produits frais (légumes, fruits, œufs, viande), graines, miel, produits laitiers… d’un pays à l’autre, car on pourrait par mégarde importer des insectes nuisibles, des maladies ou faire pousser des plantes nuisibles. Je trouve que de pouvoir garder et consommer ces choses à bord ça fait sens, bien plus que d’amener cette nourriture à terre pour la brûler.

Après 48h de quarantaine, nous sommes enfin libres de partir à la découverte !