Les îles de la côte nord de Vanua Levu n’est pas un endroit où les plaisanciers ont l’habitude d’aller. Les visites de bateaux sont assez rares. Lors de sa halte pour Sea Mercy, HULLABALLOO était le tout premier bateau à avoir visité l’île de Mathuata-i-wai.
Le soir de notre arrivée à Druadrua, nous avions prévu d’un
repas en commun avec POGEYAN chez nous pour partager notre grand poisson
fraîchement pêché. Avec leur halte à Mathuata-i-wai, les HULLABALLOO n’ont pas
pu nous rejoindre avant la tombée de la nuit.
Au retour du village, voilà qu’un bateau de locaux vient
nous visiter, suivi par un second, puis un troisième. Nous avions 3 bateaux
accrochés et 7 locaux à bord, tout heureux de monter sur un « yacht »
(on nous avait informés que les locaux adorent monter sur nos bateaux). Au bout
d’un moment, nous leur expliquons vouloir faire à souper, car c’est l’heure
pour les enfants. Ils sont assez envahissants, ils n’ont pas envie de partir et
proposent d’attendre à l’avant sur le trampoline. Stéphane refuse et réussit à
leur faire comprendre qu’on a encore du travail à faire pour envoyer les
rapports à Sea Mercy pour que ça soit transmis à la NDMO au plus vite. Enfin
ils acceptent et s’en vont.
Alors que je finissais la préparation du repas et que nous
attendions les POGEYAN, voilà un 4ème bateau qui arrive. En fait ils étaient
chez POGEYAN, qui eux aussi ont peiné à les faire partir pour pouvoir venir
nous rejoindre. Stéphane a utilisé toute sa diplomatie pour qu’ils ne montent
pas à bord et s’en aillent.
Le repas étant à peine terminé, Richard et moi étions
occupés sur l’ordinateur à rédiger le rapport. Voilà qu’un 5ème bateau
passe et demande à nous visiter (il faisait déjà nuit noire depuis un bon
moment). Stéphane a à nouveau utilisé toute sa diplomatie en expliquant que
nous étions en plein travail pour le bien de leur village ! Il lui a fallu
bien 15-20 minutes de persuasion pour qu’ils s’en aillent.
Le lendemain après notre longue visite au village, nous étions
de retour au bateau grâce aux HULLABALLOO arrivés sur l’île à marée basse. Nous
attendions la marée pour aller rechercher notre annexe qui était échouée sur la
plage, bien loin de la mer.
A peine arrivés, je me mets à l’eau pour apaiser mes coups
de soleil. Deux dames qui pêchaient (à la nage) sur le récif près d’Olena me
rejoignent et l’une d’elle s’installe sur nos marches. Elles sont gentilles, nous
papotons, mais les sentant un peu envahissantes, je reste dans l’eau pour ne
pas les inciter à monter dans le cockpit. Nous étions en milieu d’après-midi et
ni Stéphane ni moi n’avions mangé. Stéphane a fait mettre la table pour 5 et a
expliqué que nous avions faim et que nous voulions prendre notre repas. Elles
sont parties.
A peine notre annexe récupérée, nous montions l’ancre pour
aller dormir ailleurs. Les HULLABALLOO étaient un peu étonnés, car l’endroit
est magnifique, mais ils ont compris qu’il nous fallait partir si nous voulions
avoir une soirée tranquille et nous ont guidés à l’endroit où ils avaient
passés la nuit précédente. HULLABALLO et nous sommes arrivés juste avant la
tombée de la nuit.