Nous sommes un peu plus d’une dizaine de bateaux à nous rendre à Tawau, dernière ville malaisienne de la côte est de Bornéo. Après une heure de stop à Semporna pour y chercher notre dernier colis, nous faisons le voyage sur 2 jours, passant la nuit vers un récif.
Nous croisons pas mal de barques transportant du bois. Sachant que
l’Indonésie est en train de construire une nouvelle capitale dans la forêt de
Bornéo, nous imaginons que ces nombreux troncs qu’on voit passer pourrait venir
de là, car nous sommes à deux pas de l’Indonésie.
ESSCOM
N’étant plus en flotte officielle, nous n’avons plus d’escorte. Tout
comme la moitié de la flotte retournant à Kunak et n’importe quel bateau
passant dans la région, nous avons dû fournir un plan de route à ESSCOM. Chaque
jour nous les informons par Whatsapp de notre départ puis de notre arrivée.
C’est assez bizarre car leur compte ne permet pas de voir si notre message est
arrivé ou pas, nous ne recevons aucune notification ni de réponse.
Article de journal
félicitant le travail de l’escorte du rallye
Photo de groupe de notre fête de fin de rallye
Tawau Yacht Club
Nous rejoignons 9 LIVES, arrivés 1-2 jours avant nous, au mouillage en face du Yacht Club. Les 9 LIVES nous avertissent que le sol ne tient pas, on peut tester l’ancre avec une bonne marche arrière, ça tient, puis quand passent les orages on chasse (l’ancre ne tient pas). Apparemment il y a beaucoup de plastique sur le sol et l’endroit, une baie d’environ 7km de large sur plus de 45km de profondeur, a beaucoup de courants de marée.
Nous nous rendons au Yacht Club qui est aussi cosy que celui de
Sandakan, par contre les prix d’adhésion c’est cher ! Alors que partout
ailleurs ils facturent par bateau, ici ils facturent par personne et les
enfants comptent comme des adultes. Le prix par personne dépasse le prix par
bateaux des autres YC que nous avons fréquenté. Nous comprenons à présent
pourquoi le rallye, qui à l’époque apparemment terminait ici, finit à présent à
Semporna. Sazli m’informera plus tard qu’à l’organisation de notre rallye il
leur avait à nouveau demandé, mais le club refuse de faire un prix réduit.
Une fois la facture payée nous avons accès au ponton, au restaurant (on
y mange bien et peu cher), à la piscine et à d’autres activités comme la place
de tennis que nous n’utilisons pas, car personne n’a le nécessaire à bord.
Nous passons beaucoup de temps au restaurant du YC, les 3 enfants
restants du rallye passent leurs journées entre la piscine et le lobby où ils
font leur école dans une salle climatisée.
Coincés à terre
C’est le week-end et Stéphane nous dépose au ponton, je pars faire un
cours de gym aquatique avec Vickie d’ANANDA, les 3 enfants viennent à la
piscine. C’est plein de pêcheurs et ils sont très mécontents, l’un vient même
nous gronder. C’est le week-end de concours de pêche du club et nous n’avons
pas accès au ponton, pour eux c’est clair sauf que personne ne s’était donné la
peine de nous en informer.
Alors que les 3 enfants passent du temps ensemble, Vickie et moi
s’empressons d’informer la flotte afin qu’il n’y ait pas plus d’engueulades.
Puis nous contactons le président pour voir ce qu’il en est. Il nous faut
utiliser la rampe ou la plage, sauf que c’est marée basse pendant les heures du
concours de pêche. La plage est séparée de la mer par de la boue et c’est
pareil pour la rampe. Nous sommes coincés à terre pour la journée.
Nettoyage de plage
La plage accolée au Yacht Club est petite et remplie de déchets. Autant faire quelque chose d’utile. Nous demandons au Club de nous fournir en sacs à poubelle et je demande à Stéphane de m’amener des habits pour nous couvrir un peu les épaules, mon porte-monnaie et des gants. Je traverse la boue jusqu’à mi-mollet pour rejoindre l’annexe prendre ces choses. C’est plein de briques de verre, je dois faire attention où je pose les pieds.
Nous passons un bon moment à nettoyer la plage, plastique, chaussures,
langes, tapis… et briques de verres tout près du restaurant du Yacht Club que
nous laissons, la mer transformera le verre en sable et ainsi nous évitons de
nous couper. Nous remplissons 11 sacs à poubelles + un gros tapis qui n’entre
dans aucune poubelle. La plage est belle, nous sommes fiers de nous.
Nous posons les sacs à l’endroit désigné puis nous nous rendons au
restaurant. Le Yacht Club nous offre une glace en remerciement.
Le lendemain matin, alors que je me rends à la piscine, Steve, le mari
de Vickie me dit de ne surtout pas aller voir la plage. Vickie est dégoûtée
tout comme les enfants et moi après avoir vu la plage. Il y a eu un orage cette
nuit (comme presque chaque nuit) et la plage est encore plus sale que le jour
d’avant. D’ailleurs j’ai eu le réflexe d’aller voir s’ils n’avaient pas
simplement vidé nos sacs sur la plage. Non, nos sacs sont toujours pleins là où
nous les avons laissés.
La plage le lendemain
du nettoyage.
Des langes passant OLENA, un reste de bouteille bien dangereux, plein de
briques près d’une annexe
Ville de Tawau
La ville de Tawau n’a rien de très spécial. Il y a un assez grand marché bien fourni, au second étage il y a les petits restaurants et des stands d’habits et autres babioles.
Stéphane qui a à nouveau le dos coincé trouve un bon chiropracticien qui lui remet sa vertèbre en place. Comme beaucoup de gens ont des problèmes sur le bateau, le chiro passe un jour au Yacht Club pour remettre tout ce petit monde sur pied.