Leleuvia

 


Nous arrivons en fin d’après-midi à Leleuvia, une toute petite île qui comporte un resort. Quatre locaux sortent sur 3 planches de paddle et nous font de gros signes, ils nous escortent à une bouée. Leur « bula bula ! » (bonjour/bienvenue en fidjien) et gros sourires sont très chaleureux et nous font très plaisir. Quel changement par rapport à la Polynésie !

 

Ils me tendent la corde de la bouée, m’informent que le mouillage est gratuit et que nous pouvons profiter du resort à notre convenance. Ils vont ensuite à l’arrière discuter un peu avec Stéphane, ce qui l’arrange car nous avons pêché un poisson inconnu et ne savons pas s’il est comestible (à cause de la Ciguaterra). Il s’agit d’un maquereau espagnol et ils le mangent. Stéphane nous sort un filet et leur donne le reste du poisson, ce qui les enchante.

Nous nous rendons ensuite au resort pour boire l’apéro et faire une petite visite. C’est une petite île sableuse, il y a quelques bungalows, une salle à manger commune, un centre de plongée, une génératrice cachée au milieu et quelques maisons pour les employés. Je me serais crue aux Maldives, c’est identique.

Nous sommes les uniques touristes, le personnel à plaisir de voir de nouvelles têtes. Le resort est vide en semaine, par contre des expatriés viennent de l’île principale en week-end et profitent des prix spécial Covid.

Le lendemain nous profitons de quelques éclaircies pour faire le tour de l’île à pied alors que les enfants profitent des jeux d’enfants. Nous voyons un serpent de mer qui se promène à bien 10m à l’intérieur des terres. J’en avais déjà vu hors de l’eau mais ne savais pas qu’ils pouvaient s’aventurer si loin de l’eau. C’est un serpent rayé noir et blanc, il serait très venimeux mais sa bouche est si petite qu’il ne peut pas vraiment nous mordre.

Le soir nous profitons de manger tous les 3 bateaux au restaurant. Quand le mouillage est gratuit, c’est la moindre des choses de consommer ! Nous avons bien mangé et avons passé une chouette soirée. Puis les hommes s’éclipsent pour rejoindre le personnel masculin, ils étaient en train de boire du Kava.

Certains ont profité d’aller faire une petite plongée avec le club avant de monter l’ancre en fin d’après-midi.



Cap sur Taveuni

Environ 90 miles nautiques nous séparent de notre prochaine escale, ce pourquoi nous faisons une navigation de nuit.

Cap à l’est pour contourner îles et récifs, pendant quelques heures ce fut un vrai rodéo. Les 3 enfants étaient couchés, Cyliane malade. Sachant que Timeo est moins sensible que Stéphane et le voyant couché, je me suis préparée à faire la nuit seule. Mais tel n’a pas été le cas, Stéphane s’est couché très rapidement afin d’éviter d’attraper le mal de mer.

C’est la première nuit de navigation de notre voyage où les enfants n’ont pas regardé la télé, c’est dire combien ça secouait. A un moment j’entends quelque chose tomber, ça rebondit plusieurs fois, puis j’entends que ça roule à côté du poste de barre. J’éclaire la chose et j’ai juste le temps d’attraper l’ampoule d’une des lampes d’éclairage du pont avant qu’elle ne tombe à l’eau. Stéphane l’a remontée quelques jours plus tard, elle fonctionnait toujours ! Le LED c’est moins sensible que les ampoules standards.

Les récifs dépassés, j’ai enfin pu changer de cap, toujours au près mais bien moins désagréable. Nous avons changé de quart toutes les 3 heures comme d’habitude et avons eu une bonne traversée.

Nous sommes arrivés une heure après les SAWADIVA, qui avaient quitté Leleuvia bien 1h30 après nous ! L’avantage du monocoque dans les navigations au près. CORAL TREKKER n’étaient pas bien loin derrière nous.