Manihi

 


Nous voilà ancrés depuis à peine une demi-heure qu’un bateau avec une policière vient demander d’où nous venons. Une fois informée elle nous a dit que nous n’avons pas besoin de porter le masque et nous a demandé de passer à la mairie pour la voir.

Une fois prêts, nous partions avec près de 50kg de fruits au village. Nous avons croisé des gens à qui nous avons distribué les pamplemousses, citrons et quelques mangues. L’une voulait nous les acheter, quand on a dit que c’était gratuit, que ça venait de nos amis Rose & Martin de Ua Pou ils étaient surpris mais très heureux. A un moment, nous avons posé les sacs et les locaux sont venus se servir. Une dame s’est ruée sur les pamplemousses, Stéphane a dû lui faire la remarque qu’on voulait en distribuer un peu à tout le monde.

Il y avait des festivités, nous voyions des porteurs de fruits courir, c’était sympa à voir.

Puis nous avons fini à la mairie, où nous avons distribué le reste. On nous a présenté le personnel, la policière a copié nos cartes d’identité et informé Ahe, l’atoll d’à côté, qu’on avait été contrôlés et qu’on arriverait le lendemain.

On s’est promenés dans le village, les gens qu’on croisait nous disaient tous « bienvenue à Manihi ». On s’est rendus au quai pour voir la passe et le spectacle ne nous a pas déçu. Il y avait un grand mascaret, certaines vagues en pointe traversaient la passe. C’est clair que nous n’aurions pas pu entrer dans ces conditions.

Nous aurions aimé pouvoir visiter le poste de radio longue portée Sailmail qui se trouve à Manihi ou de pouvoir s’entretenir avec le responsable. Il y a uniquement 16 postes Sailmail dans le monde entier. C’est par eux que les navigateurs peuvent recevoir la météo ainsi qu’envoyer et recevoir des messages quand ils sont en pleine mer. Malheureusement le responsable était absent. Nous n’avons même pas vu l’antenne, puisque nous avons longé l’atoll par nuit noire.

Comme il faisait gris toute la journée à cause du front, nous avons peu profité du village. Nous sommes assez rapidement retournés au bateau et n’y sommes pas redescendus. Le vent étant assez fort, le mouillage assez profond avec des récifs pas très loin, il était plus prudent de rester au bateau. De plus il pleuvait à tout moment.