Lizard Island


Nous sommes enfin prêts pour quitter Cairns. Malheureusement nous sommes déjà tard, les alizées ont déjà commencé à souffler. Nous espérions pouvoir faire quelques plongées sur la barrière au nord de Cairns mais avec le vent qui est annoncé, il nous est malheureusement impossible d’aller ancrer derrière un récif.

Nous partons directement pour Lizzard Island où nous arrivons 25 heures plus tard.

Il y a déjà pas mal de bateaux dans la baie, car c’est le seul bon mouillage de la région pour les vents annoncés. Nous trouvons une place à l’arrière, mais avec les vagues entrer et sortir de l’annexe est assez accrobatique.

Le lendemain de notre arrivée certains bateaux du rallie « Grand Large Yachting World Odyssey 500 » (tour du monde en 3 ans) partent, nous profitons pour aller ancrer un peu plus en avant. Ca bouge bien moins !

 

Balade au Cook’s Lookout


C’est une balade incontournable de l’île. Déjà de part son histoire, puis pour la beauté de la balade mais aussi car sur une petite partie de ce chemin nous captons un peu d’internet, le seul endroit de toute l’île où nous avons un peu de réseau. Même au sommet nous n’avons aucune connection.

Nous croisons pleine de gens, surtout des français ! Ce sont une partie des équipages du rallie.

Nous voyons 2 varans, ils partent vite, trop vite pour pouvoir les photographier. Au sommet la vue est superbe, nous voyons le lagon qui est à l’opposé du mouillage, la piste de l’aérodrôme, les récifs et les îles avoisinantes.

Les enfants grimpent sur le tas de pierres au sommet et imitent Cook qui cherche la sortie.

 

L’histoire du Cook’s Lookout

Le capitaine Cook remontant la côte australienne et voulant désespérement sortir de la barrière de corail est grimpé sur le sommet de l’île pour voir s’il y avait une passe. Il y a vu la passe qui amenait à la mer.

Tout heureux d’avoir enfin pu échapper aux récifs, l’équipage s’est retrouvé dans une mer avec peu de vent et dont le courant les poussait dangereusement contre le récif de la grande barrière. 2 ou 3 jours plus tard ils étaient tout heureux de trouver une passe pour entrer à nouveau dans la barrière de corail.

Lors de sa balade dans l’île Cook a vu tant de varans qu’il l’a appelé l’île aux lézards.

 

La tragique histoire de l’île

En nous promentant un peu à l’arrière de la plage nous arrivons sur les ruines d’un bâtiment. Nous y apprenons qu’à l’époque ils y avaient construit une entreprise pour la pêche et le fumage des concombres de mer. Un jour le propriétaire est parti plusieurs jours avec son équipe pour pêcher sur d’autres îles laissant sa jeune épouse et son bébé avec 2 employés chinois sur l’île.

L’un des chinois se serait fait tuer par des aborigènes, ce pourquoi l’autre chinois, la femme et le bébé ont pris une bassine et ont pris la mer pous sauver leur vie. Ils sont arrivés sur une île, certainement au bout de quelques jours de dérive. Malheureusement il n’y avait pas d’eau sur cette île et ils sont tous les 3 morts. Leurs corps et le journal de la dame y ont été retrouvés par un bateau qui passait par là, ce pourquoi l’on a connaissance de cette histoire.

La baie où nous sommes ancrés porte le nom de la dame, c’est la baie Watson.

 

Balade au lagon


Nous faisons la marche qui mène au lagon. Nous longeons les mangroves puis grimpons la coline qui sépare la baie du mouillage à celle du resort. Nous longeons la piste de l’aérodrôme et enfin nous arrivons au lagon.

Nous continuons d’explorer les autres baies du lagon alors que les enfants ont décidé de rester sur la première plage pour regarder la personne qui fait du kite-surf.

Nous trouvons 2 galères portugaises sur la plage, c’est une espèce de méduse (qui n’en est pas une !) qui est très très urticante. Elle possède un flotteur ovale et de très longues tentacules bleues.

Extrait de Wikipédia :

Le Vaisseau de guerre portugais (Portuguese man-of-war), Physalie ou Vessie de mer (Physalia physalis) est une espèce de siphonophores marins, c'est-à-dire une colonie comportant quatre types de polypes soutenue en surface par un flotteur de 10 à 30 centimètres. Malgré les apparences, ce n'est pas une méduse…

Comme tous les siphonophorae, la Physalie est une colonie composée de milliers d'individus fonctionnellement spécialisés, les zoïdes, qui sont homologues aux polypes ou méduses vivant libres. Chacun de ces individus est morphologiquement et fonctionnellement spécialisé (pneumatophore, dactylozoïde, gastrozoïde ou gonozoïde). Les scientifiques considèrent donc la Physalie comme un superorganisme unique...

Sous le flotteur de la Physalie partent de multiples filaments de plusieurs mètres de long (10 mètres en moyenne, mais pouvant atteindre 50 mètres). Ces filaments assurent la chasse et la défense, dans ce qui est l'équivalent fonctionnel d'une pêche à la traîne.

 

Snorkelling & crocodile


Le récif est superbe, des amis nous informent qu’ils y ont vu les plus gros bénitiers (coquillage) jamais vus. Mais voilà, nous sommes au nord du Queensland, il y a des mangroves, des crocodiles peuvent s’y trouver. Moi qui ai très peur de ces animaux (j’ai eu visité quelques Billabongs et j’ai été voir les jumpinc crocodiles (crocodiles sauteurs) vers Darwin, je sais de quoi ils sont capables) j’hésite à aller dans l’eau.

Nous allons nous renseigner au centre de plongée du resort et aussi demander si on peut plonger avec eux. Malheureusement ils ne prennent pas de plongeurs extérieurs aux resort. Mais pour les crocodiles ils nous informent qu’ils n’en ont plus vu depuis des mois, aucun souci. D’ailleurs on les voit amener leurs clients faire de la plongée et du snorkelling sur les récifs sur les côtés du mouillage.


Les enfants et moi partons faire du snorkelling et ne sommes pas déçus. Les bénitiers font plus d’un mètre de largeur, il y en a plein de plusieurs couleurs. Les coraux sont en bon état et c’est peuplé de poissons.

Le soir même alors que nous retrouvons les autres plaisanciers pour l’apéro sur la plage, nous découvrons un nouveau panneau : un crocodile a été vu ces 7 derniers jours.

Nous apprenons que le jour-même, alors que j’étais dans l’eau avec les enfants, un « petit » crocodie a été vu près du récif où nous avons été snorkeller. Les australiens disent qu’un crocodile d’un mètre ce n’est rien, n’empêche que c’est un crocodile. Ils observent les habitudes pour attaquer alors qu’ils sont sûrs de réussir leur coup. Ils attaquent dès que l’occasion se présente et non pas seulement quand ils ont faim. Ils ont souvent des « garde-mangers » dans l’eau sous des pierres où ils aiment y mettre fermenter leur nourriture.

Fini le snorkelling !