L’Australie

Nous avons passé plus de 10 mois en Australie et en avons visité juste une toute petite partie, le pays est tellement grand ! L’Australie aura été une joie et une déception, tout dépend de ce que l’on regarde.

 

La nature

L’Australie héberge les animaux les plus dangereux au monde, mais ils ne sont pas à tous les coins de rue, en faisant attention on profite d’un pays qui est tellement beau ! La nature est magnifique, les couleurs du ciel ont l’air différents, peu importe où l’on va on s’en prend plein la vue tant c’est superbe. Et les animaux, on en a vu tant, c’est des moments inoubliables. On pourrait voyager à travers le pays en camper pendant des années et on ne voit pas tout, il y a tant de belles choses !

 

Voile en Australie

Comme je l’ai déjà écrit, la voile en Australie était un peu décevante, nous avons tant peiné pour nous rendre au sud. Apparemment c’est dû au fait que nous sommes une année la Niña, les autres années seraient meilleures. La remontée a été bien plus agréable puisque nous avions le vent dans le bon sens.

Un des points négatifs est le fait qu’on ne peut pas trop se baigner ou à très peu d’endroits, entre les crocodiles, les requins (pas ceux de récifs) et les méduses dangereuses, on reste à bord.

Le pays est si grand, on visite vraiment très peu en partant du bateau. Pour les îles au Queensland (Moreton, Whitsundays, Grande Barrière) le bateau c’est idéal car les sorties sont onéreuses, surtout en famille. Mais pour le reste, mieux vaut visiter le pays par la route, on y voit beaucoup plus. C’est ce que nous avons fait pendant deux mois et demi et c’est ces moments que nous avons le plus découvert de choses.

 

Le pays a bien changé


Quelques images de panneaux que j’avais encore sur mon téléphone,
 j’en aurai encore plein de ce genre !

Depuis mon premier passage dans ce pays c’est mon rêve d’aller y habiter. L’immigration à l’époque n’étant pas si facile, j’ai laissé tomber. Quelle ne fut pas ma surprise de voir tant d’étrangers habitant le pays, on me disait que mon anglais n’était pas assez bon pour y immigrer mais ceux qui y sont aujourd’hui parlent à peine l’anglais. Il y a eu du changement dans l’immigration apparemment.

La partie qui m’a vraiment déçue et surpris ma famille c’est les règles et lois tellement stupides. Parfois on avait l’impression d’être pris pour des débiles quand on lisait les panneaux. Arrivant de l’étranger et voyant toutes ces choses ça fait croire que les australiens sont des gens stupides qui ont perdu leur bon sens, pourtant ce n’est pas le cas. Les gens n’ont pas changé ! Quoi que les jeunes, et beaucoup de femmes sont devenues très superficielles, surtout dans les villes, mais ça c’est une autre histoire.

A force de créer tant de lois et règles stupides les gens vont perdre leur bon sens, c’est déjà bien en train parmi les jeunes. Quand on en parle aux australiens ils le reconnaissent et disent qu’ils vivent dans une « nanny state », un état nounou. C’est comme si des gens au gouvernement essayent de faire en sorte que personne ne puisse se blesser ou pire. On surprotège tout, de telle manière que parfois s’il n’y a pas cette surprotection certaines personnes paniquent.

 

Pays très surveillé

Ce qui nous a aussi étonné c’est le nombre de caméras de surveillance et les emplacements. Nous avons aussi des caméras dans notre pays, ce n’est pas dérangeant. Mais là, c’est incroyable, il y en a tout simplement partout !

Quand on demande aux australiens ils nous disent que c’est parce qu’il y a beaucoup de voitures qui se font voler. D’accord, c’est pour cela qu’il y a des caméras tous les quelques mètres sur les chemins pédestres où aucun véhicule n’a accès, qu’on trouve des caméras en pleine nature dans un parc national… C’est presque maladif cette surveillance.

Ça nous a rappelé l’émission qu’on avait eu vu il y a des années sur la Chine, où l’on voyait les images de caméras de surveillances dont chaque piéton était surmonté de son numéro d’identité.

 

Le travail et l’argent

Le pays a tant de richesses qu’ils sortent de leur sol que nous ne comprenons pas pourquoi les australiens payent encore des impôts sur le revenu. Ces mines font tant de chiffre que leurs impôts devraient être suffisants pour la population du pays.

Beaucoup d’Australiens cumulent 2 travails car le salaire de l’un ne suffit pas. Puis il y a les employés des mines qui ont de très grandes payes (des chauffeurs de camions dans une mine de charbon nous ont dit recevoir 4’000 AUD par semaine). Puis il y a aussi les paresseux, nous en avons vu tant, c’est parfois à s’arracher les cheveux de les voir « travailler ».

Nous avons aussi constaté qu’il y a souvent plus d’employés que nécessaire. Ça ce n’est pas nouveau, déjà en 1993 on disait qu’ils étaient 4 pour changer une ampoule.

Nous avons vu toute une délégation, 6 personnes avec 1 camion et 3 véhicules dont l’un avec une remorque pour repeindre les lignes d’un parking. Ils sont si efficaces qu’ils ont peint par-dessus les feuilles mortes ! Nous avons un ami qui fait ce travail en Suisse, ils sont 2 avec un véhicule.


Certains magasins ont mis leurs caisses au milieu du magasin, de ce fait il leur faut 2 personnes qui contrôlent toutes les personnes qui sortent du magasin pour être certains qu’ils ont payé. Dans une chaîne de magasins de bricolages pareil, pourtant les caisses sont à la sortie. Une personne à quelques mètres des caisses contrôle notre tiquet de caisse quand on sort.

Partout on paye avec le téléphone ou les cartes, à certains endroits il n’est même plus possible de payer cash. Certains magasins ajoutent des taxes si on paye par carte/téléphone, ça n’a pas l’air de déranger les australiens, comme ils le disent, ils sont paresseux et s’en foutent, c’est plus simple de payer avec son téléphone.

Pareil pour les bouteilles des boissons, il y a une consigne de 10ct par bouteille/canette/berlingot, très peu d’australiens font l’effort d’aller les ramener. Il y a 2 points qui n’aident pas la population à ramener ces consignes :  la consigne n’est pas ajoutée sur le prix comme à l’époque mais intégrée au prix, de ce fait les gens ne se rendent pas compte de l’argent qu’ils gaspillent, puis il n’y a pas beaucoup des centres pour retourner les consignes et souvent il faut une voiture pour s’y rendre.

Déjà que les gens peinent à gérer leur argent avec les cartes, on pousse encore plus aux dettes avec les afterpay (achat à crédit) qu’on trouve partout.

 

Les Aborigènes

C’est un sujet qui nous fait mal. Comme partout où nous sommes passés lors de notre voyage, les blancs leur ont volé leur pays. C’est triste et injuste, on peut réclamer ce que l’on veut, malheureusement il est impossible de changer le passé. Comme en Nouvelle-Calédonie c’est un problème bien présent et actuel, il y a encore tant de ressentiment.

 

Le gouvernement cherche à se faire pardonner

Il y a quelques années le gouvernement s’est excusé du mensonge de Cook (qui avait dit que le pays était inhabité). Les blancs essayent de leur redonner certaines terres, ils changent certains noms pour les renommer de leur nom aborigène. En début de toute sortie touristique le guide récite par cœur le texte qu’on retrouve sur toutes les pages internet des endroits touristiques sur sol aborigène : comme quoi on est en terre aborigène, qu’on reconnait les ancêtres etc…  Quand on regarde de loin ça donne une bonne impression.

Mais si on regarde de près, les terres retournées aux Aborigènes sont souvent des terres arides, certainement pas des terres minières qui rapportent. Le fameux texte de reconnaissance des Aborigènes on voit que le cœur n’y est pas, on en a entendu tant réciter ce texte par cœur sans même penser un seul mot de ce qu’ils disent.

 

Le comportement des Aborigènes

Quant aux Aborigènes, ce n’est guère mieux. Ils ont été tirés de leur culture de la nature (comme je les appelle) à entrer dans une culture économique. Comme je l’ai déjà dit sur le blog de la Nouvelle Calédonie, ces deux cultures ne sont pas vraiment compatibles. Les blancs les voient comme des bons à rien et eux se sentent inutiles.

Comme tout (ou presque) leur est payé (ce qui n’est pas une aide mais plutôt une manière de rendre les gens dépendants) ils s’ennuient à longueur de journée et traînent souvent ivre dans la rue. Ils boivent beaucoup d’alcool et comme beaucoup de peuples indigènes, leurs corps ne le supportent pas aussi bien que les blancs et ils deviennent agressifs, ce qui fait qu’ils sont souvent un problème pour la société

Ça me fait mal au cœur quand on en voit dans cet état, on fait un assez grand détour pour ne pas passer trop proche d’eux car ils pourraient être dangereux. L’une m’a une fois agressée verbalement car je ne « voulais » pas lui donner une pièce alors que je lui ai volé son pays ! Je venais pourtant de lui dire que j’attendais dehors du magasin car j’avais oublié mon porte-monnaie !

Mais je tiens à dire que ce n’est heureusement pas le cas de tous les Aborigènes. Certains ont réussi à s’adapter et se portent très bien, même si ce n’est pas toujours facile pour eux.

 

Dénigrés par beaucoup

Dans un centre d’information nous avions été accueillis par une Suissesse qui vit ici depuis une bonne vingtaine d’années. Très vite elle se met à critiquer les Aborigènes qui se plaignent que leur pays leur a été volé. Je lui réponds que c’est un fait ! Elle me dit d’un ton très dénigrant que sans les blancs, ils en seraient toujours à se promener nus et à manger des vers. « Et alors ? » que je lui ai répondu !

C’est là qu’on remarque que d’avoir passé tant de temps dans les îles avec les peuples « de la nature » que de s’imaginer un peuple nu au jour d’aujourd’hui n’est pas une chose qui choque. Nus et mangeant des vers ils étaient heureux, aujourd’hui la plupart d’entre-eux sont très aigris.

 

Si triste et sans solution

C’est vraiment triste et horrible ce qu’il s’est passé. Mais c’était il y a plus de 2 siècles, tous les fautifs sont morts depuis bien longtemps, on ne peut plus blâmer personne. Mais il y a encore tant de ressentiment ! Comme je l’ai dit plus haut, le gouvernement leur donne de l’argent, beaucoup de choses leur sont gratuites, ainsi ils pensent les aider. En réalité ça en fait des dépendants sociaux. Si seulement il y avait une solution !