Les îlots

1 mois après notre arrivée au pays nous sortions enfin de la rade de Nouméa ! A nous l’aventure, les découvertes ! Que ça fait du bien de naviguer à nouveau.

 

Ile Uéré


Partis un peu tard, nous avons passé la nuit dans l’anse de l’île Uéré, juste à côté de Nouméa.

C’est avec plaisir que nous voyons passer une école de voile et de wake-board. Olena était entourée de rires et de cris d’enfants. Nous voyons passer 2 jeunes sur une planche à voile avec 2 voiles, une planche à voile tandem ? Un bateau tire 6 wake-boards en même temps. Celui qui tombe doit attendre un moment avant qu’il passe le reprendre.

Et voilà qu’arrive FREE WIND, le bateau de nos amis brésiliens. Nous avons passé une chouette soirée ensemble, où Fernando nous a appris à faire son ceviche à la Fernando (poisson cru), un délice !

 

Top Gun

Renato & Fernando sont des pilotes de chasse, des Top Gun comme les appellent nos enfants. Ils se sont connus à l’âge de 17 ans à leur entrée dans l’école militaire. Ils partageaient la même chambre, et malgré le grand nombre qui échouent, tous-deux ont terminé leur formation. Ils ont fait partie de la même flotte jusqu’à leur retraite de pilote de chasse.

Quelques années plus tard Renato part en tour du monde avec son bateau avec quelques amis comme passagers temporaires car sa femme ne peut pas encore se libérer de son travail. Il est très vite rejoint par son grand ami Fernando qui continue le voyage avec lui.

 

Amédée

Quand je vois un phare, il me faut le visiter. Cap sur l’île Amédée !

L’île est magnifique, sable blanc, verdure et cocotiers et au milieu un long phare blanc. Nous prenons une bouée et profitons d’aller à terre tant que le bateau journalier est là, car le phare Amédée est ouvert que pendant la visite du MARY D.


L’histoire de ce phare est assez impressionnante. Il a été fabriqué comme un Meccano et monté à Paris en 1862. Pendant 2 ans ce phare de tôle et de fer a été exhibée à Paris dans l’attente de navires disponibles pour son transport en Nouvelle Calédonie. Ensuite il a été démonté, mis en caisse en pièces détachées (1265 colis pour un poids total de 390 tonnes), pour être reconstruit à son arrivée sur l’île d’Amédée. Ce qui fut fait en 9 mois par une quarantaine de forçats, de soldats et de travailleurs accablés par une chaleur tropicale sur l’île peuplée de serpents, moustiques et cafards.

Une copie quasi conforme de ce phare a été construit aux Roches-Douvres (côtes d’Armor), il a été bombardé par les allemands en 1944.


Cette mouette nous a accompagné pendant tout le petit déjeuner

 

Coup de vent à Mato


Après avoir tiré des bords pour remonter le vent, nous voici dans le lagon de Mato, l’unique île haute de la région.

Une petite balade nous amène au sommet d’où nous jouissons d’une très jolie vue. Il nous faut rester sur le sentier car nombreux sont les tricots rayés, ces serpents marins à venin très puissant.  Même s’ils ne sont pas agressifs, on ne va pas risquer un accident en marchant sur l’un d’eux.

La nuit nous avons droit à un coup de vent non annoncé. Nous avons mesuré des rafales jusqu’à 45 nœuds. Nous avions la chance de nous trouver à l’endroit le mieux protégé de la région. Aucun des 4 bateaux à Mato n’a chassé

 

Récif du grand Sud

Nous n’avons plus de vent et la météo n’annonce pas de vent avant 2-3 jours. C’est le bon moment d’aller tout au Sud, s’ancrer sur le sable de la pointe du récif le plus au Sud du lagon.

Nous y avons fait un peu de snorkeling, profitant d’être bien loin de Nouméa et de ses requins agressifs (bouledogue et tigre). Les restes d’une épave se trouve sur le récif, nous en avons fait le tour en annexe, elle est remplie de tricots rayés (serpents).

 

Les îlots du Sud


Koko, N’Da, Mbore, Tere, Kouare, Gi, Ua, Uatio, Ua-Terembi, N’Ge, Uié, Totéa, N’Do sont les noms des îlots où nous avons fait escale.

Du bateau elles se ressemblent toutes, plus ou moins petites, entourées de plage de sable blanc. Des îlots qui me rappellent beaucoup les Maldives, mais sans Resort, sans maison, des îlots à l’état sauvage.

Chaque îlot a une population d’oiseaux différente. Certaines sentent fort le guano, alors on n’y reste pas longtemps.


Koko est l’habitat des fous de Bassan, ils y sont en grand nombre. Nous n’avions pas encore ancré qu’on en avait déjà plusieurs qui squattaient à bord. Un jeune s’entrainait à décoller et atterrir. Dans le vent, posé sur notre filière, les ailes bien écartées, on le voyait changer l’inclinaison de ses ailes pour décoller de quelques centimètres et atterrir à nouveau. Parfois il se loupait et se chopait la filière dans le cou. J’aime beaucoup ces oiseaux, ils me font toujours rire, je trouve qu’ils portent bien leur nom de « fou ».


Uié est l’habitat de grosses mouettes, nous n’avons jamais vu autant d’oiseaux. C’était si bruyant que nous ne nous entendions plus sur le bateau.


Des balbuzards (aigles de mer) vivent sur la plupart de ces îles. On peut voir leurs grands nids faits de bois et de bout de coraux. Parfois ils sont dans les arbres, parfois près du sol.

Nous avons fait le tour de chacune des îles où nous avions accès, munis de nos sacs à ordures pour ramasser le plastique échoué. Les îlots sont magnifiques, les oiseaux nous suivent, on voit les tricots rayés (serpents) remonter la plage. Et chaque île nous offre de magnifiques coquillages dont de nombreux Nautiles.


Oursin très spécial qu’on a trouvé. Malheureusement il est très fragile et n’a pas tenu longtemps à bord