Nous avions été avertis et nous avions vu que les otaries aiment se reposer sur les jupes arrières des bateaux. Quand elles arrivent à se promener sur le bateau, elles le squattent en entier et en grand nombre!
Nous avons des filets vers les filières arrière, elles ne devraient pas pouvoir entrer dans le cockpit. Nous n’avons pas voulu nous casser la tête à essayer de fermer les jupes alors qu’elles trouvent le moyen de passer quand même.
A notre arrivée au premier soir, plusieurs otaries ont sauté à l’eau et l’une nous avait laissé ses excréments. Pire qu’une bouse de vache nous a dit Stéphane, arrivé le premier. La nuit fut calme.
A notre arrivée le lendemain soir, voilà 4 otaries qui sautent à l’eau, au grand regret des enfants qui auraient bien voulu les voir sur notre bateau. Il n’a pas fallu longtemps qu’une jeune otarie monte à bord à la grande joie de tous, sauf peut-être de Stéphane. A son départ voilà qu’une otarie grosse et longue arrive à bord et s’installe sur la marche tout en haut. Elle était plus longue que la largeur de notre jupe arrière. Les enfants sont venus la voir, je l’ai filmée, elle a un peu râlé mais est restée. Elle a été rejointe par une 2ème de même taille, qui squattait un des escaliers.
C’est mignon d’avoir des otaries à bord ! Mais que c’est bruyant et odorant ! Toute la nuit on les a entendues râler, péter et surtout réclamer quand une autre voulait les rejoindre. Il faut dire qu’elles étaient à la tête de notre lit ! Vers 2h j’ai dû me lever, c’était le cirque. Une plus petite avait grimpé jusqu’au pied de la filière et était en train de voir comment passer notre filet. Ah non, pas le cockpit ! J’ai installé des pare-battages pour l’empêcher d’atteindre le filet, tout en me faisant gronder par la grosse otarie, qui m’a fait sursauter à plusieurs reprises.
Le lendemain matin j’installais des pare-battages sur la jupe tribord, la seule qu’ils aient réussi à squatter. A bâbord nous avons une échelle avec des anses, qui les a empêchées de grimper. Mais ce n’est pas allé long qu’on a dû fermer, elles avaient trouvé le moyen de grimper.
Tous les jours, nous regardions les otaries essayant de grimper sur nos jupes, c’était marrant. Le dernier jour, une jeune a réussi à s’installer sur un pare-battage, que nous avons ajouté à l’arrière pour éviter les taxi-boats de taper dans notre jupe. Elle avait l’air fière d’avoir réussi.