Quarantaine aux Galapagos

 

Comme à chaque entrée dans un pays, on a hissé le drapeau jaune de la « quarantaine » qui indique que nous n’avons pas encore effectué les papiers douaniers. Aux Galápagos, nous sommes vraiment en quarantaine le temps que les officiels viennent nous contrôler.

Au bout de 3 heures d’attente, voilà enfin les plongeurs qui arrivent. Ils font le tour de notre coque et s’en vont nous faisant signe que c’est ok. Une heure plus tard, avec 2 heures de retard, voilà enfin les officiels qui arrivent. 7 personnes débarquent, 2 les rejoignent un peu plus tard.

Plein de papiers sont éparpillés sur la table et chacun demande à recevoir ou voir ses choses, le tout en même temps. L’un veut voir, et photographier les moteurs et la génératrice et surtout nos moyens d’attraper les éventuelles fuites d’huile. Un autre veut voir nos réservoirs d’eau noirs et les cales. L’un veut voir et photographier le matériel de sécurité. Un autre veut voir notre système de tri des ordures. Une dame veut faire le tour des provisions, car certains produits, dont les graines et produits frais sont interdits. Bien sûr, le tout en même temps.

Plein de questions sont posées, plein de papiers remplis. Tout ce petit monde avait déjà des copies de nos passeports et autres documents, reçus par notre agent. Malgré cela, ils nous ont demandé de faire des copies de documents et même de formulaires vides ! Stéphane leur a fait remarquer que pour des îles qui font tout pour l’écologie, tant de papier et de copies c’est pas écologique.

Nous avions la chance de ne pas avoir le médecin à bord. Il contrôle les pharmacies de bord et chez un bateau ami, alors que lui était occupé avec d’autres autorités, le médecin a mis tous les médicaments hors de date dans un sac et au moment de partir lui a dit que c’était à jeter et qu’il s’en chargeait ! Sympa juste avant la traversée du Pacifique quand on est dans des îles où on ne trouve pas de quoi les remplacer. Mieux vaut avoir des médicaments passés de date que rien du tout !

La raison de ces contrôles drastiques et coûteux est dû au fait qu’ils essayent d’éviter l’importation d’insectes et animaux sur ces îles. De plus ils essayent d’être très écologiques, il faut trier tous les déchets et surtout ne rien jeter par-dessus bord. Les îles sont dans un parc national !