Les fous aux pieds bleus

 

Après la plongée, on a fait une marche d’une bonne heure avec le ranger. J’espérais voir un fou aux pieds bleus et j’ai été plus qu’exhaussée. Les fous aux pieds bleus, contrairement à ceux aux pieds rouges (notre Gaston), ne nichent pas dans les arbres. Le mâle choisi un endroit au sol, dépose ses excréments en cercle, y dépose 3-4 brindilles et voilà le nid !

A l’approche d’une femelle, il danse en levant les pieds pour montrer sa belle couleur bleue, c’est comme ça qu’ils se reconnaissent. Nous étions en pleine période de ponte, il y avait des tas de nids occupés, parfois à 10cm du sentier. Les femelles (grandes iris noires) et les mâles (petits iris noirs avec pourtour blanc) gardaient les 1-2 œufs qu’ils avaient. On passait très près d’eux, ils ne bougeaient pas ! L’un des nids avait déjà 2 oisillons ! L’histoire de ces oiseaux est triste, le premier œuf a 10 jours de plus que l’autre, les parents nourrissent le grand, s’il reste quelque chose, c’est pour le petit, qui n’est qu’un plan B au cas où le premier ne survivrait pas. Il arrive souvent que le petit ne survive pas. Parfois le grand le pousse hors du nid ou le tue, sous les regards des parents qui ne s’en mêlent pas.

Nous avons également vu quelques fous blancs et bruns aux pieds rouges qui nichaient dans des arbres. Très jolie ballade en partance d’une plage de sable doré où se trouvaient quelques otaries.

L’un des bébés otaries était mourant, il était petit et bien maigre. Le ranger nous a expliqué que l’otarie a souvent un petit chaque année et allaite pendant 3 ans. Le grand est souvent pendu aux tétines et boit beaucoup. Il ne reste plus grand-chose pour les suivants. De plus, avec cette grande population, il faut que les bébés retrouvent la bonne maman !