On tape un tas de pierres

Ce n’est pas un gag, on doit vraiment aller ancrer là ??? Les autorités équatoriennes nous autorisent la visite des Galapágos dans seulement 3 îles et à une seule baie par île et c’est là ??? Selon la carte, l’endroit où étaient amarrés les bateaux est truffé de cailloux !

Nous suivons MAPLE, ne sachant pas vraiment où passer. Au large il y a bien des feux verts et rouge, puis à l’approche de la place d’ancrage, 3 bouées jaunes, des rochers et 8 bateaux assez serrés. Que signifient les bouées jaunes, l’une a un feu mais pas de croix, un danger ? Les 2 autres serait-ce pour amarrer les bateaux d’approvisionnement ?

On navigue entre les tas de cailloux comme on peut et essayons d’aller ancrer à côté d’un bateau. A peine fini, voici qu’un occupant de ce bateau nous informe que c’est plein de cailloux, qu’on est à marée haute et qu’on est pas à un endroit sûr. On lève l’ancre et reculons tout doucement en suivant notre tracking d’entrée (ligne faite par les points GPS de notre route).

Bang ! On heurte des cailloux ! Le choc ne fut pas très fort, mais les 3 enfants ont été réveillés en sursaut. On soulève les planchers pour voir s’il y a une voie d’eau, tout va bien, c’est sec, rien ne rentre. On avance à nouveau et posons l’ancre provisoirement pour aller voir les dégâts. Il manque un peu de fibre de verre à la quille et au safran. Stéphane est allé voir le tas de cailloux et a marqué le tas d’une bouteille PET au bout d’une ligne avec un plomb pour ne pas y repasser dessus.

MAPLE étaient d’accord qu’on reste ancrés très proche d’eux en attendant le passage de l’agent et d’un représentant des autorités portuaires. Nous avons commencé à nous renseigner aux possibilités de sortir le bateau de l’eau aux Galápagos, car nous ne voulions pas laisser la fibre de verre se pomper d’eau avant la Trans-Pacifique ! Pour finir, il s’est avéré que les moyens du bord de l’archipel risquaient de nous créer bien plus de dégâts. Ca ne valait pas la peine de faire de la casse pour réparer de petits bobos.

Après le passage des autorités, nous avons été nous ancrer entre les bouées jaunes à l’arrière des autres bateaux. Selon les autres plaisanciers, les bouées jaunes seraient peut-être l’entrée de l’ancrage.

 

D’un caillou à une montagne

Faisant partie du rallie Pacific Puddle Jumpers, nous informons nos positions et aventures en anglais sur cruisersat.net. A notre arrivée on y a fait une entrée en informant qu’on avait heurté un caillou et qu’on devrait sortir le bateau pour réparation avant la Trans-Pacifique.

Des gens en Suisse ont informé la marraine de Stéphane, une dame d’un certain âge, que nous avions fait naufrage et que notre bateau était bon pour la casse. Nous ne savons pas si ces personnes ne comprennent pas suffisamment l’anglais ou si l’histoire s’est transformée par du bouche à oreille.

Elle a essayé de nous joindre pendant toute une journée alors que nous étions en vadrouille et injoignable. Vous pouvez imaginer sa frayeur !

 

En mode réparation !

A peine ancré un peu plus loin, Jost est venu nous prêter main-forte pour sortir le safran. Ayant déjà sorti nos safrans à Carriacou, la manœuvre nous était connue et dans l’eau, elle ne fut pas plus difficile qu’à terre. Il suffisait d’accrocher une ceinture de plombs pour qu’il descende bien droit, car le safran flotte.

A peine le safran hors de l’eau, Stéphane mélangeait les 2 pâtes d’Epoxy que Jost utilisait pour colmater le coin de la quille. C’est une réparation temporaire qui durera jusqu’à notre prochaine sortie de l’eau. Il est clair que nous allons garder ce coin à l’œil !

En résumé, notre fibre de verre n’a pas touché l’eau plus de quelques heures !

Après séchage et ponçage, les hommes ont commencé à colmater le trou dans le safran et monter des couches de fibre de verre avant d’y mettre une couche de gelcoat. Le travail a été fait en ordre et nous n’aurons plus rien à y refaire.

Au bout du 4ème jour, Jost, Stéph et moi avons remis le safran en place, bien plus facilement que quand nous l’avions fait lors de notre sortie d’eau à Carriacou.