Retour aux Whitsundays

Nous partons pour rejoindre les Whitsundays profitant du vent assez fort du sud. Malheureusement nous avons omis de calculer le courant des marées qui peut être assez fort. Le vent et le courant nous poussant au nord, il nous est impossible de nous rendre au mouillage à la voile seule.

 

Surchauffe

Nous nous aidons au moteur puis voilà qu’une alarme se met à sonner. Le moteur tribord est en surchauffe, le problème est vite détecté par Stéphane, l’impeller de la pompe de refroidissement est cassé. Nous refroidissons le moteur en injectant de l’eau de la pompe de cockpit dans le système de refroidissement et faisons demi-tour.

A peine à l’abri des vagues derrière la terre ferme, Stéphane se met à la tâche et change l’impeller. Il met pas mal de temps à enlever toutes les pièces caoutchouc de l’ancien impeller qui sont dans le circuit de refroidissement pendant que je fais des détours dans la baie afin de gagner du temps avant l’arrivée au mouillage.

 

South Molle


Après quelques jours supplémentaires à Airlie Beach, où nous avons passé pas mal de temps à la piscine et retrouvé une famille de campeurs croisés à Townsville, nous voilà repartis pour les Whitsundays.

Nous avons suivi les conseils de Glenn & Margaret, un couple de voileux australien bien sympathique que nous avons connu à Townsville. Cap sur South Molle !


En 2016 un gros cyclone a ravagé le seul Resort de l’île, Timeo et moi visitons les ruines qui subsistent encore. La vue de certaines chambres est superbe. Un tout nouveau ponton a été construit dans la baie, certainement utilisé par les bateaux de sorties journalières.

 

Stéphane et moi partons faire la promenade jusqu’au pic. La montée est douce, le temps superbe, la nature magnifique et la vue superbe.


L’eau est claire, nous profitons d’enfin faire un tour dans l’eau ! Avec tous ces endroits où il est déconseillé de nager à cause des crocodiles ou des requins, on n’a pas pu se baigner. Par contre c’est la saison des méduses « box jellyfish », dont les piqûres peuvent être mortelles. Nous nous baignons avec nos combinaisons lycra anti méduses. Timeo trouve qu’on ressemble à des Télétubbies. C’est vrai que ce n’est pas très esthétique, mais ce n’est pas grave, l’essentiel est d’être protégés.

 

Whitsunday Island

Nous mouillons à Cid Harbour pour y faire le trekking jusqu’au sommet le plus haut des Whitsundays. Alors que sur la carte le mouillage ne payait pas de mine, nous sommes agréablement surpris de la beauté de l’endroit.


Timeo, Stéphane et moi partons de bonne heure pour monter au pic. Il faut une heure et demie pour grimper les 425m d’altitude sur un sentier de 2.5km de long. Une fois au sommet nous apprécions la magnifique vue sur les îles Whitsundays.

A la descente, un varan s’improvise comme guide. Planté au milieu du sentier entouré de forêt vierge tropicale, nous ne pouvons pas le dépasser. Il descend le chemin devant nous, s’arrêtant par-ci, par-là avant de continuer. Nous le suivons patiemment. Au bout de plusieurs minutes il décide enfin de quitter le sentier et nous pouvons enfin reprendre notre descente à notre rythme.


Nous déplaçons OLENA pour la nuit et choisissons de nous rendre dans le Gulinare Inlet, qui est un fjord. J’aime bien, ça change des baies.


C’est là que les toilettes d’Elina se bouchent. Il est temps de décrasser les tuyaux. Le sel et le calcaire d’urine ont la fâcheuse tendance à former de la pierre le long des tuyaux, réduisant massivement la taille du tuyau. La seule chose à faire quand on ne peut pas changer de tuyau, c’est de le frapper avec un marteau afin de casser la pierre de calcaire.

C’est moins sale et puant que ce que l’on s’imagine. Le dépôt de calcaire est foncé, mais ça reste de la pierre. Par contre les petits bouts qui cassent giclent partout !


Et voilà que ça sent le plastic brûlé. Un feu à bord c’est le pire qui puisse arriver. Nous parcourons le bateau en suivant l’odeur pour en trouver l’origine. C’est la capsule du fusible de la pompe d’eau salée du cockpit qui s’est mis à fondre.

En démontant Stéphane se rend compte que les anciens propriétaires ont branché cette pompe à eau au mauvais endroit du tableau électrique. La pompe utilise plus d’ampères, il la branche au bon endroit et la réparation est faite. Il ne restera plus qu’à trouver une nouvelle capsule pour remplacer celle qui vient de fondre.

C’est étonnant que ça n’a pas fondu plus tôt.

 

Route au sud

Nous n’avons malheureusement plus le temps de traîner dans les îles Whitsundays et continuons notre route au sud.


Nous passons devant l’île d’Hamilton, où se trouve une petite ville et des gros hôtels. C’est très touristique, le port est très cher et malgré le bien conté par des amis qui y sont allés, nous n’avons aucune envie de visiter cet endroit.

Lors de notre navigation nous profitons de la belle vue de Pentecost Island (l’île de Pentecôte), la forme de cette île nous rappelle les Marquises, qui restent un de nos grand coup de cœur.

 

Nous nous arrêtons sur la belle île de Shaw Island où nous visitons une baie de l’autre côté de l’île que lors de notre premier passage.

Timeo et moi faisons un petit tour à terre, l’endroit est superbe. Mais nous repartons bien rapidement car nous nous faisons littéralement bouffer par des centaines de moustiques et de sandflies (phlébotomes ou mouches des sables).

Nous faisons un dernier arrêt à Brampton Island et c’est déjà le temps de quitter les îles Whitsundays.